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 ❝ we receive, but what we give. ❞ ⧩ BLACKJACK.

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Jack F. Hawks

Jack F. Hawks
betrayal it's in the blood (admin)



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MessageSujet: ❝ we receive, but what we give. ❞ ⧩ BLACKJACK.   ❝ we receive, but what we give. ❞ ⧩ BLACKJACK. I_icon_minitimeVen 11 Jan - 18:59

We're only scared of ourselves.


Jack leva les yeux vers son client, las. Ce gus commençait réellement à lui sortir par les trous de nez. Ce qui, dans le cas de Jack, était un beau record. Il avait l’habitude d’être énervé par les gens, et notamment les clients. Il avait l’habitude de conserver son sang froid, de rester calme et stoïque. Mais le mec d’en face était bourré. Et si Jack détestait qu’on vienne lui chercher la merde en temps normal, c’était encore pire lorsqu’il se retrouvait face à un type bourré. Ce genre de personnes l’insupportait. Il considérait que se bourrer était un choix, mais que la dépendance à l’alcool était une connerie. Lui-même n’en était pas exempt ; cependant, il y avait une différence entre boire un verre de whisky cul-sec de temps à autres, et être bourré tous les jours. Un bourré disait des choses connes, et faisait des conneries. Et tout retombait sur les autres, puisque de toute manière il ne s’en souvenait pas. Pourtant, au boulot, Jack en voyait passer, des bourrés. Des défoncés aussi. Mais les défoncés, il les voyait différemment. Lorsqu’ils devenaient agressifs, il répondait avec sa propre agressivité. Mais s’ils étaient en bad, Jack les aidait, du mieux qu’il le pouvait. Il n’était pas sans cœur, il n’était pas con. Il avait juste ses propres opinions, sa propre justice. Qui ne convenaient pas à tout le monde, certes. Mais ce qu’il pouvait se foutre de l’avis des autres, mon dieu. Il avait plus d’estime — ou était-ce de la pitié ? — pour les toxicomanes que les alcoolos. Fuck les autres.

Finalement, notre ours rouvrit ses paupières, qu’il avait fermées, afin d’essayer de retrouver un peu de patience. Mais à croire que cela était peine perdue, et définitivement. Et, soudain, l’autre dépassa les bornes. Et purement et simplement la limite physique que Jack s’imposait de prendre avec ses clients. L’homme attrapa la manche du barman, le tirant vers lui d’un air sombre et mauvais. « B’alors, qu’ess’t’attends pour m’resservir ? » Sa voix était grumeleuse, son ton quasi incompréhensible. Mais il avait touché Jack. Pour lui redemander un verre, qui plus est. Sans aucune politesse. La réaction de notre ours fut instantanée, tandis qu’il lâchait son torchon, se saisissait du poignet de son client, et l’abattait fermement sur le bois du comptoir. De sa main nouvellement libérée, il attrapa le verre vide de l’homme, et l’écrasa sur les doigts du type. Celui-ci poussa un cri sonore. Ça y était. Tous les regards du bar étaient braqués sur eux. Que cela serve de leçon aux petits nouveaux. Et de piqûre de rappel aux habitués. Ils avaient beau avoir croisé plusieurs fois ce genre de situation, depuis qu’ils fréquentaient l’établissement, la violence de Jack arrivait encore à en surprendre plus d’un. Le barman ne se ménageait pas. Il faisait fuir des clients, certes ; les cons. Et Devon ne lui en voulait pas. Devon ne le jugeait jamais. Il avait exactement le même genre de justice que Jack, et ne voulait de toute manière pas voir ce genre d’individus dans son établissement. Alors il ne s’opposait pas à ce que son pote de longue date les vire. Et justice était faite. La plupart des hommes virés souffraient. Un peu. Ou beaucoup, s’ils s’avéraient coriaces, ou s’ils avaient été particulièrement chiants. Et en l’occurrence, celui-là avait remonté Jack à bloc. Et lorsque Jack pétait les plombs, ce n’était jamais à moitié. Voilà pourquoi la plupart des gens préféraient éviter que cela arrive.

« Je ne suis pas ton chien. » Une phrase. Simple, et claire. Chaque mot fut prononcé avec insistance, tranchant, longuement et mûrement réfléchi. L’autre eut un sourire idiot, au travers de la douleur, essayant encore de dégager sa main de sous le verre. « Le … Le client est roi… Mon vieux… » Certains clients froncèrent les sourcils, tandis que Jack lâchait le verre, posant sa main sur l’épaule de l’homme. Celui-ci lui jeta un regard méprisant, hautain, les yeux voilés par l’alcool. Et, Jack inclina lentement la tête sur le côté. Il passa finalement sa main derrière la nuque de l’homme, rapidement, brutalement, et alla lui éclater le visage sur le comptoir. L’autre poussa un cri étouffé, alors que Jack le relâchait. Aussitôt, le type vacilla quelque peu, avant de s’effondrer au sol, complètement sonné, brouillé. Jack, lui, fit le tour de son comptoir, rapidement, de son pas d’ours bourru exécrable. Il s’approcha de l’homme, qui clignait bêtement des paupières, tentant d’échapper à l’alcool et à la douleur qui lui rendaient les pensées tout aussi troubles que ses fonctions motrices. Heureusement, il n’eut pas à se déplacer. Jack vint le chercher. L’empoigna par le col. Et le hissa quelque peu sur ses pieds. Mais, voyant que sa victime du soir ne tenait pas debout, il le laissa retomber au sol. Et se contenta de le traîner derrière lui, comme un vulgaire sac trop lourd pour être mis sur l’épaule. Il le traîna ainsi jusqu’au bout du bar. Jusqu’à la porte. Et, là, il l’empoigna fermement, à deux mains, pour le jeter à moitié un peu plus loin. Outch, le dos. Mais bon. Le mec avait bien fait trois mètres. C’était suffisamment humiliant pour ce soir. « Et si tu t’avises de repasser le pas de cette porte, tache d’être sobre. Et d’avoir au fond de ta poche les soixante-trois livres et les six pennys que tu nous dois. » Sur ces paroles bourrues, il tourna le dos à l’homme, claquant la porte derrière lui, le laissant agoniser, se rendre compte qu’il saignait du nez. L’alcool devait atténuer les phalanges cassées. Il ne se rendrait compte de ce qui lui était arrivé que le lendemain. Et cela n’inquiétait pas le moins du monde Jack.

D’un pas las, il retourna derrière son comptoir, au milieu du silence le plus total. Certains clients le regardèrent passer, d’autres étaient déjà retournés à leurs jeux, ou leurs discussions. L’affaire était classée. Reniflant doucement, pinçant son nez, comme à son habitude, Jack reprit son torchon en main, et recommença à essuyer ses verres, se calmant doucement. Il servit deux bières à un homme, alors que celui-ci le regardait d’un air prudent sans oser s’approcher. Jack lui servit un regard plus doux, poussant les bières vers le bord du comptoir. L’homme eut un sourire gêné, le remercia rapidement, attrapa les verres et partit. Un autre s’approcha. Commanda une vodka. Jack la lui servit. Et la routine reprit. Durant quelques minutes, tout du moins. Jusqu’à ce que la porte s’ouvre à nouveau. Mais, Jack le savait, ce n’était pas son emmerdeur qui rentrait. Il reconnut le pas. En ne lui jetant qu’un demi regard, il reconnut l’allure, les fringues. C’était un emmerdeur, lui aussi. Mais pas du même genre. Finissant de laver son verre, il le laissa déambuler dans le bras. L’homme viendrait le voir. Il le savait. Il le connaissait suffisamment. Finalement, Jack posa son verre sur l’étagère, le rangeant avec les autres. Et, il lâcha quelques mots, d’une voix simple, sans brutalité, sans douceur. Neutre.

« Alors. Qu’est-ce qu’il te faut cette fois ? »

Se retournant d’un air las, Jack haussa légèrement les sourcils, regardant le Looper hors-la-loi qui lui faisait face. Il posa ses mains à plat sur le comptoir, écartées de son corps, les bras tendus. Et il plongea ses yeux dans ceux de Blake, haussant encore un peu plus les sourcils.

Ce gamin était un véritable phénomène. Lui aussi, c’était un emmerdeur. Mais Jack ne le foutrait pas dehors. Jack ne foutait jamais Blake dehors. Peut-être parce qu’il était toxico, plutôt qu’alcoolo. Il n’en savait rien, et il s’en foutait. Mais c’était comme ça. Point barre.


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