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 Speak when you are angry and you will make the best speech you will ever regret # Violet

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E. Isiah Burroughs

E. Isiah Burroughs
♙ why do we fall ?



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MessageSujet: Speak when you are angry and you will make the best speech you will ever regret # Violet   Speak when you are angry and you will make the best speech you will ever regret # Violet I_icon_minitimeJeu 17 Jan - 21:32


Speak when you are angry and you will make the best speech you will ever regret.
Anger is an acid that can do more harm to the vessel in which it is stored than to anything on which it is poured.


Une lueur blanchâtre agressa ses rétines. Lumière accrue le forçant à ouvrir les yeux. Une brume épaisse dansa devant ses pupilles, franchissant pas à pas la barrière de son esprit encore tout ensommeillé. L'espace d'un instant à peine, il en vint à se demander qui il était, mais surtout où se trouvait-il ? Incapacité de trouver une réponse sur l'instant. Trop d'alcool sans doute, trop d'une mauvaise défonce. Une vilaine douleur lui vrilla la tête, comme pour souligner que oui, les paradis artificiels n'y étaient certainement pas pour rien dans cette perte soudaine de repères. Dans un grognement sourd, il pivota sur le côté – pensant certainement pouvoir réduire l'effet lumineux bien trop ardant pour lui –, sa jambe butta mollement un obstacle. Isiah se releva légèrement sur un coude. La vue de cette jeune femme endormie à ses côtés l'aida à se souvenir. Violet. Tout lui revint en mémoire, comme un boomerang arrive tardivement alors qu'on ne l'attendait plus. En pleine figure. Le poker frauduleux, les combinaisons de cartes, le bluff, cette coéquipière qui n'en était pas vraiment une ou qui était peut-être plus que ça, les jetons qui s'empilaient, le paquet de billets, l'alcool qui coulait à flot avant qu'ils ne terminent par se consumer de désir. Ils risquaient gros et ce n'était pas la première fois, mais le jeu en valait la chandelle. Dans cette étrange entreprise nébuleuse, chacun s'y retrouvait, chacun y trouvait son compte, chacun savait parfaitement que la chute pouvait être encore plus rapide et plus douloureuse que l'ascension. Mais ils s'en fichaient bien. Ils s'en foutaient parce que rien n'était meilleur que cette adrénaline, celle ressentie alors qu'ils tenaient tous deux les cartes en main. Maîtres de leur destin l'espace d'une soirée à peine, avant de se noyer dans les bras l'un de l'autre, dévastés par cette douce folie qui n'avait de cesse de les enivrer. Un sourire aux lèvres, Evan laissa courir sa main le long du dos de Violet. Un flash luminescent, incandescent de la fin de soirée, de leur étreinte parfaite, tandis que ses doigts effleuraient avec douceur la peau velouté de la jeune femme. Étrange fleur qui était entrée dans le paysage de sa vie quelques deux semaines auparavant. Eux que tout semblait séparer, se retrouvaient unis pour le meilleur – mais surtout pour le pire – face à l'adversité, dans un même besoin, celui de violence, d'éclat, de rouge. Vicier son âme, la voir se consumer sous les assauts de tout ce qu'il y a de laid en ce bas monde ; devenir Mister Hyde plutôt que Dr Jekyll. Ça il savait faire, bien trop même, il n'avait besoin de personne pour lui montrer la voie – cette longue route défoncée à emprunter-, contrairement à elle, elle qui dormait toujours l'air parfaitement innocente. En d'autres circonstances, en d'autres lieux, jamais elle n'aurait posé le regard sur lui. Ses pupilles électriques s'animèrent d'un nouveau brasier. Oui c'était ça le plus évident dans l'histoire – même si le reste ne l'était pas – s'il n'avait pas décrispé la mâchoire au bon moment, elle serait passée devant lui, sans même le remarquer – qui sait ce qui aurait alors pu lui arriver, seule, vulnérable, marchant dans les ruelles sombres de cette ville assoiffée de sang qui s'amuse à tout vampiriser sur son passage. Parce que les filles comme Violet ne s'attardent pas sur les types comme lui. Violet par contre, représentait à peu près tout ce qu'il pouvait aimer chez une femme. La force de l'habitude, s'enticher toujours des mauvaises personnes, parce qu'il était comme ça, quoi qu'il arrive il fallait toujours qu'il s'attache à celle qu'il ne fallait pas, celle qu'il ne méritait certainement pas. Pourquoi pensait-il à cela au juste ? Aussi agréable à regarder soit-elle, d'aussi bonne compagnie puisse-t-elle être, Violet n'était rien pour lui. Rien de plus que la fille avec qui il aimait plumer les barons de la nuit Londonienne et autres cancrelats. C'est tout du moins ce dont il tenta tant bien que mal de se persuader en posant un pied par terre.

Difficilement - son cerveau qui tanguait dans sa boîte crânienne – il se leva rapidement, peut-être trop, n'arrivant de toute façon plus à dormir. La pièce tourna d'elle-même l'espace d'un instant, le temps infime qu'il pose la main contre le mur, ferme les yeux, pour faire se dissiper ce léger vertige. Vestige de ses excès de la nuit passée qui s'envola dans une nuée sans trop de mal. Doucement, il rabattit le drap sur la jeune femme et quitta la chambre. Un bâillement à s'en décrocher la mâchoire accompagna le bruit flasque de ses pas sur le carrelage du couloir. Au radar, il se dirigea vers la cuisine. Un café, sentir la caféine lui brûler les entrailles, réveiller ses artères d'un soubresaut étincelant. En fouinant un peu – avec ce malaise, cette sensation de faire quelque chose de mal – Isiah dégota la cafetière, bête rutilante et chromée semblant dater d'une autre époque. Après le tour rapide du propriétaire, il trouva le nécessaire pour la faire fonctionner. En attendant que le liquide brun passe dans le filtre, il alla s'installer sur le tabouret situé juste devant le mange debout, où il avait abandonné la veille son paquet de cigarettes. D'un geste rapide, il tira la première chaise haute qui lui tomba sous la main. Un bruit sourd l'intrigua. Fronçant les sourcils, il tira un peu plus la chaise, raclant légèrement le sol, avant de découvrir un calepin noir monogrammé qu'il ramassa presque aussitôt. Négligemment, il le laissa tomber sur la table. Attrapant d'une main son paquet de cigarettes, de l'autre le briquet qui traînait là, il en extirpa une, la bloqua mécaniquement au creux de ses lèvres, puis l'alluma. Le bruit caractéristique du papier se consumant sous la flamme accompagna celui paresseux de la cafetière. Un regard vers ce maudit coucou lui indiqua qu'il n'était pas prêt d'obtenir sa dose de caféine. Observant durant quelques secondes la fumée de nicotine qui montait par volutes blanches dans les airs, Isiah poussa un soupire. Ses yeux se posèrent alors sur l'agenda. Un regard derrière lui, afin de s'assurer que Violet dormait toujours, il attrapa le livret et l'ouvrit à la première page. Voyeur de la vie de la jeune femme, c'est l'effet que cette consultation lui donna. Les pages défilèrent comme le chemin d'une vie passe à toute allure, en un battement de cil. Des annotations par-ci par-là, des rendez-vous notés et au milieu de toute cette jolie petite organisation un post-it de couleur criarde qui capta presque aussitôt son attention. Relâchant la pression sur sa cigarette, celle-ci tomba mollement sur la table, le brûlant au passage. « Putain de... ». Se moquant éperdument du sort réservé à la cigarette mais plus encore à la pauvre table, Isiah dû relire une seconde fois la note pour la comprendre dans son intégralité. Quatre mots. Quatre stupides mots qui pourtant embrasèrent sa cage thoracique, explosèrent ses veines, sa rate et son foie à la vitesse de l'onde de choc. Aussi vite que va le vent, la tempête Evan se leva. Qu'est-ce que les mots Sonny et bébé faisaient sur ce putain de bout de papier rose, écrit de la main de Violet ? Et surtout, pourquoi ces quelques mots le retournèrent autant ? D'un geste rageur il tapa du plat de la main contre la table, ramassa sa cigarette et aspira bouffée sur bouffée, jusqu'à n'avoir plus que ce goût dégueulasse en bouche, celui de la colère. Sentiment incontrôlable qui le poussa à se lever dans un bruit fracassant, pour se ruer sur la machine à café qui allait certainement faire les frais de sa rage. « Tu vas me le donner ce café bordel de merde ? » hurla-t-il finalement, ce foutant complètement de réveiller Violet. « Tout ce qui est ici est merdique ma parole ! » Il allait envoyer valdinguer l'objet peinant toujours à cracher son liquide, quand un bruit dans son dos le força à se retourner. Violet. « Ah tiens t'es levée ! » Pas un bonjour, rien, juste son venin et son regard furibond en guise de petit déjeuner laissant présager du cyclone qui n'allait pas tarder à s'abattre au milieu de l'appartement.


∞everleigh
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L. Violet Collins

L. Violet Collins
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MessageSujet: Re: Speak when you are angry and you will make the best speech you will ever regret # Violet   Speak when you are angry and you will make the best speech you will ever regret # Violet I_icon_minitimeVen 18 Jan - 18:07

Appartement de Violet ◈ E.Isiah Burroughs et L. Violet Collins
Speak when you are angry and you will make
the best speech you will ever regret