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 bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.

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Maggie A. Lincoln

Maggie A. Lincoln
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MessageSujet: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeMer 30 Jan - 0:37


And then, we are sinking.


Les baguettes plongèrent à nouveau au milieu des nouilles, sous la mine concentrée de la jolie britannique. Se mordant délicatement le bout de la langue, Maggie plissa les yeux, essayant d’attraper le petit morceau de poulet qui lui échappait depuis quelques minutes. Elle s’adossa à la porte de son espace de travail, appuyant sur la poignée à l’aide de son coude, et poussa à l’aide de petits pas brefs et rapprochés. Comme une enfant. Ce qui lui dut de perdre à nouveau son bout de poulet au milieu de ses nouilles chinoises. Oh et puis zut, hein. Plantant ses baguettes dans le tas de nouilles restant, elle referma la porte d’une main, avant de faire quelques pas en direction de son bureau, guillerette. Elle reprit son petit repas de fortune, acheté quelques livres à peine au petit traiteur chinois du coin, comme elle aimait le faire lorsqu’elle travaillait la journée entière. Il avait suffisamment de plats à emporter pour qu’elle puisse varier… Et son voisin traiteur italien apportait la variante parfaite lorsqu’elle avait envie de rester en Europe, plutôt que de voyager à l’autre bout du monde. Et ce midi, c’était nouilles chinoises. Dieu qu’elle adorait ça. Et manger avec les baguettes, en plus… Petit plaisir simple, qui lui collait un sourire grandiose sur les lèvres. Sans regarder où elle mettait les pieds, Maggie poussa la porte de son bureau sans les mains — like a boss — pour entrer. Elle avala quelques bouchées de pâtes, avant d’essuyer ses mains sur la petite serviette en papier qu’elle avait prise en sortant. Elle se pencha vers son dossier, tandis que ses longs cheveux noirs tombaient de derrière son épaule, effleurant le papier. Elle eut un petit mouvement de tête pour les ramener en arrière, lisant les quelques lignes dont qui lui manquaient. Reprenant une bouchée de pâtes, Maggie posa son plat en carton sur un petit meuble où rien ne craignait, essuyant ses mains déjà propres sur une nouvelle serviette. Puis, doucement, elle retourna dans sa grande pièce. Complètement dans son monde, elle marcha jusqu’à une table, de son pas fluide et léger, et ouvrit un des grands sachets posés dessus. Sachet contenant un costume. Oho. Très joli costume. Avec un sourire, prenant bien garde de ne pas le toucher pour ne pas le salir, Maggie referma le sachet, le portant jusqu’à une grande armoire où elle l’étiqueta, avant de le suspendre à un cintre. Routine, coutume. Après quoi elle retourna dans son bureau. Histoire de finir ses pâtes. Et de pouvoir se pencher davantage sur son travail pour le reste de l’après-midi.

Il semblait qu’aujourd’hui, rien n’aurait pu entamer la bonne humeur de Maggie. Sa matinée s’était bien passée, elle n’avait pas eu grand chose à faire, à part terminer un maquillage pour rendre un corps vers dix heures. Elle avait ensuite reçu celui dont elle s’occuperait cet après-midi, et là… Bon, ç’avait été certes moins drôle, vu la montagne de travail que cela allait lui demander. Mais au moins, elle n’allait pas s’ennuyer. Et au final, elle ne demandait rien d’autre que d’avoir de quoi s’occuper. Depuis quelques jours, Blake était sympathique. Ou tout du moins pas extraordinairement chiant, elle avait connu pire. Et elle arrivait à tout prendre sur le ton de la bonne humeur, ce qui avait pour effet de le stabiliser. Pour le moment, en tout cas. Alors oui. Cela déteignait sur le travail de Maggie. Au lieu de jeûner le midi, elle mangeait des nouilles chinoises. What else ?

Guillerette, continuant ses pâtes bouillantes, gourmande, elle se décida finalement à les laisser un peu refroidir. Elle les posa à nouveau sur le meuble, enfila sa blouse, sans prendre la peine de la boutonner pour le moment. Elle mit sa théière à chauffer, comme une petite grand-mère. Puis elle attrapa une lingette désinfectante, s’essuyant les mains avec précautions. Elle n’allait pas s’occuper de vivants, mais cela ne l’empêchait pas de respecter une certaine hygiène. Surtout pour l’énergumène qui l’attendait sur la table. Elle s’en approcha d’ailleurs, poussant un long soupir. Elle voulait juste se remémorer sa tête affreuse, pour le moment, histoire de faire l’inventaire des reconstructions et des réparations à faire, et à songer à tout cela en finissant son repas pendant que son thé refroidirait. Cela ne lui coupait absolument pas l’appétit. Elle avait l’habitude. Elle souleva doucement le drap. Et une grimace ne put s’empêcher d’apparaître sur son visage, alors qu’elle le rabaissait rapidement. Bon, d’accord. Elle allait devoir se forcer pour finir ses pâtes. Elle devait admettre que celui-ci avait sûrement souffert avant de mourir. Ah, la mort. Ce n’était plus ce que ç’avait pu être. Aujourd’hui, on massacrait royalement les gens, il n’y avait pas d’autre terme. Et même si le boulot de Maggie en devenait d’autant plus varié, elle ne supportait pas de s’imaginer toutes ces personnes souffrir le martyr et mourir dans d’atroces supplices divers et variés… Brièvement, Maggie renifla, et tourna le dos à sa table de travail. Elle avala le fond de ses pâtes en quelques bouchées, ignorant la chaleur qui lui piquait la langue et la gorge. Elle se servit son thé, et déposa sa tasse sur son bureau. Elle avait largement le temps de commencer avant qu’il ne soit froid. Pensive, toute trace de sourire envolée, elle jeta son plat en carton, se lava les mains, les désinfecta. Elle boutonna sa blouse, noua ses longs cheveux en un chignon lâche. Doucement, elle passa des gants chirurgicaux, et s’approcha de son patient. Prenant son courage à deux mains, elle souleva le drap. Contemplant le corps strié de marbrures bleutées, et à la chaire entamée et déchiquetée à plusieurs endroits. Ses lèvres se pincèrent, tandis qu’elle attrapait ses ciseaux pour défaire les points de suture grossiers que le légiste avait faits. Elle allait tout refaire. Tout nettoyer. Et rendre cet homme présentable pour la famille qui devait tragiquement lui rendre hommage.

Lentement, Maggie regarda les points de suture céder sous la lame de ses ciseaux. Avec concentration, elle reposa la double-lame, attrapa son aiguille, son fil. Mais alors qu’elle allait commencer à réparer ce corps, si blessé, même dans la mort, elle sentit une présence, derrière elle. Son cœur accéléra brièvement, alors qu’elle tendait l’oreille. Mais non. Rien. Elle secoua la tête, ne prenant pas la peine de se retourner, se penchant à nouveau sur son cadavre. Le pauvre, on lui en voyait les viscères.

Concentrée, investie. Comme toujours. Maggie aimait son travail. Même si la vision de la mort l’attristait, l’idée de rendre les gens présentables pour un dernier adieu lui remettait du baume au cœur. Et comme toujours, elle était plongée dans son ouvrage.

À n’en pas remarquer l’homme étrange, derrière elle, qui… Mais que faisait-il, au juste ?
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Hunk M. Ripper

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MessageSujet: Re: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeDim 3 Fév - 15:40




bring me the death, bring it to life
Maggie & Hunk

Londres enfermait bien des secrets, aussi sombre soient-ils, ils étaient bien souvent gardés avec un génie particulier et étaient la plus part du temps emportés dans la tombe. Qui pourrait savoir que cette vieille femme qui vivait paisiblement en centre-ville aurait pu un jour ébouillanter son propre enfant car l'époque fut difficile ? Qui pourrait croire que ce jeune garçon ait torturé sa soeur jusqu'à la mort ? Qui pourrait croire que cette femme si douce soit déjà à sa douzième tentative de suicide ? On ne se doutait de rien, mais l'on savait que cela existait. L'horreur était partout, mais chacun en avait conscience. Vraiment ? Pourtant, dans cet océan de violence et de peur, l'un d'entre eux marchait droit et fier, n'ayant aucunement conscience d'un mal autour de lui et surtout du ml qu'il faisait. Qu'est-ce que le bien ? Qu'est-ce que le mal ? Qu'est-ce que cela voulait vraiment dire ? Il ne comprenait pas, il les regardait parler de bonheur, d'amour, de fraternité. Ils parlaient tous une langue bien étrange à ses yeux qui ne pensaient qu'aux organes et avait sa propre logique. Des choses tellement extraordinaires à ses yeux. C'était une science tellement incroyable ! Ces choses qui toutes ensemble arrivaient à faire fonctionner un corps humain, et que si l'un d'entre eux venait à défaillir l'ensemble mourrait. C'était incroyable à ses yeux, tellement palpitant et excitant. La vie n'aurait plus aucun sens sans eux, il avait besoin de ces choses, de les toucher, de les extraire du corps des femmes. Pourquoi les femmes demanderiez-vous ? Il ne savait pas, c'était les leurs qui l'excitait à ce point, l'orgasme absolue était là pour lui. Il n'était pas question de sexe, juste de viscères. Mais personne ne pouvait le comprendre de toute évidence. Hunk traversait les rues de Londres il était midi et n'avait rien avalé depuis deux jours, il devait s'avouer affamé mais à la vue de cette silhouette si fine il fallait deviner qu'il était souvent privé de nourriture. Elle faisait cela pour son bien, pour qu'il soit désirable par ses clients, une prise de poids pourrait leur faire perdre beaucoup. Il croyait tout ce qu'elle disait, elle avait à ses yeux toujours raison, elle savait mieux que lui, elle n'agissait que pour son bien à lui. Naïf ? Certes, mais elle était sa maîtresse, il lui devait obéissance et respect, il n'avait pas le droit de lui répondre, de contredire son autorité ou de suggérer quoi que ce soit. Elle avait raison et lui tord. Il était faible d'avoir faim et ses organes pathétiques de souffrir de l'absence de nourriture.

La privation. C’était toujours un passage difficile pour lui, dans la rue tout semblait sentir si bon. Cette pizzeria, ce restaurant chinois, le fast-food du coin, la crêperie dégageait une odeur attirante, le pain chaud de la boulangerie semblait appeler tout son corps, mais il luttait. Il ne pouvait pas lui désobéir. Et avec quel argent ? Il n’avait rien, les poches en permanence vide. Alors pourquoi portait-il ce jeans de grande marque qui lui faisait une silhouette parfaite ? Pourquoi cette chemise noire qui collait à sa morphologie quelque peu atypique, pourquoi cette veste en cuir véritable s’il n’avait rien ? C’était elle qui avait tout, il lui donnait tout ce qu’il gagnait et elle prenait soin de lui. Il en était persuadé du moins. Il marchait, les mains dans les poches, ses rangers à peine lacées, il lui restait une après midi à faire passer avant de devoir faire ce qu’il faisait le mieux : le trottoir. Un homme qui fait le trottoir ? Cela peut paraître étrange, mais il l’avait toujours fait et ne pouvait imaginer sa vie autrement. Puis ses pas s’arrêtaient là. Devant le funérarium. Il avait faim, mais celle-ci disparaissaient doucement, du moins il l’oubliait quelque instant. Il repensait cette fille qui était là dedans, qui bichonnait les organes des cadavres. Quelle femme extraordinaire ! Probablement en serait-il amoureux si elle ne l'avait pas chassé de la sorte lorsqu'elle se rendait compte qu'il n'était aucunement de la famille du défunt et qu'il n'était venu dans l'unique but d'admirer son art. Elle l'avait prit pour un fou et il n'avait pas supporté cela. D'abords il s'était sentie en colère se faisant la promesse de se venger d'elle et de son rejet, puis avec le temps il se rendait compte qu'elle n'avait eu que la réaction que tous avaient à son égard. Pouvait-il lui en vouloir ? Elle était juste ignorante des choses de ce monde, mais elle pouvait lui apprendre tellement de choses. Elle l'obsédait. Son talent l'obsédait, son savoir. Elle était tellement brillante dans ce qu'elle faisait, pouvait-il faire autre chose que l'admirer ? Elle avait le droit de le malmener, elle était tellement intelligente !

Ce fut avec discrétion qu'il s'introduisait dans l'endroit, passant dans l'arrière « boutique » où se trouvaient plusieurs modèles de pierre tombale de diverses entreprises. Il la trouvait là penchée sur son cadavre à dégrafer son corps, il l'observait ne pouvant résister à l'envie de s'approcher un peu plus encore, elle était tellement concentrée et elle ne l'entendait pas et ne ressentait pas sa présence, ses iris bleus fixaient avec intensité ce corps ouvert dont les organes étaient apparents. Son coeur battait à plein régime dans sa poitrine solide, il aurait juste voulu s'approcher, les voir encore plus, ses organes morts depuis quelque temps, à quoi cela ressemblait-il vraiment ? Et elle ? Cette déesse incontestée des organes, comment étaient les siens ? Étaient-ils comme ceux des autres où avait-il une particularité par leur savoir ? Chaque pièce était unique de toute façon. Puis son estomac le trahissait. Un orage émergeait à travers sa paroi thoracique, un gargouillement des plus bruyant qui immobilisait la jeune femme, Hunk reculait et en heurtait la table, la belle brune fit volte face et il se pétrifiait face à sa réaction. Était-il si monstrueux que cela à ses yeux ? Il voulait juste la vénérer, il voulait qu'elle lui apprenne tout, qu'elle fasse de lui son élève pour qu'un jour il soit à la hauteur de ses organes à elle. Pourquoi ne voulait-elle pas qu'il lui fasse ce cadeau ? Le silencieux Hunk prenait alors la parole pour exprimer enfin la vérité à son idole. « S'il vous plait, laissez moi rester auprès de vous. » Son regard azur affrontait celui de la jeune femme et poursuivait d'une voix faible comme toujours mis à part lorsqu'il hurlait lorsqu'on le battait ou frappait. Il hurlait pour donner cette satisfaction à ses tortionnaires de lui donner bien des souffrances dont il gardait souvent des séquelles psychologique depuis son enfance. « Je serais sage je vous le promets. Laissez moi me mettre là, dans le coin et vous faites comme si je n'étais pas là. » Était-il sérieux ? Tout à fait, s'il avait la trentaine en apparence, il semblait que mentalement il soit vraisemblablement fou et irrationnel, mais il ne s'en rendait pas compte. Pour lui ce monde n'était juste pas le sien. Il posait doucement une main sur son estomac en guise de demande de silence auprès de celui ci, il s'approchait d'elle en soufflait comme si sa vie dépendait du fait qu'elle accepte ou non « S'il vous plait... »

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Maggie A. Lincoln

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MessageSujet: Re: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeJeu 21 Fév - 17:29


We're just children.


Maggie était occupée, bien dans son travail, bien dans ses baskets, comme aurait pu dire l’autre. Lorsqu’elle commençait ce qu’on aurait pu appeler son œuvre, plus rien ne l’arrêtait ; elle restait concentrée, et rien d’autre n’importait plus. Le moindre petit bruissement aux alentours la faisait sursauter comme ce n’était pas permis, et le silence de la pièce froide et tout sauf accueillante devenait son meilleur ami. Pourtant, ce jour-là, c’était sans compter cet étrange homme. Et, alors que la jeune femme était tranquillement en train de défaire les points de suture grossier, et qu’elle commençait à s’occuper des plaies pour que celles-ci paraissent propres, malgré l’état du cadavre, un grondement sourd se fit entre derrière elle, pareil à celui d’un animal. Lentement, la jeune femme se figea, n’osant se retourner. Et lorsqu’un grand vacarme se fit retentir, et qu’elle se retourna brusquement, elle crut que son cœur allait exploser dans sa poitrine. Un homme se tenait là, derrière elle ; mais depuis combien de temps ? Il venait de renverser une petite table couverte d’outils, mais le sens aigu du rangement de Maggie ne s’était pas encore déclenché, bien trop freiné par la peur. Elle dévisageait le jeune homme, ses mains gantées tenant toujours ses ciseaux, et s’accrochant également à la table métallique contre laquelle elle s’était appuyée. Son cœur battait à tout rompre dans sa cage thoracique, et le sang palpitait à ses oreilles. Elle avait non seulement été surprise, mais également… Effrayée. Elle avait déjà vu cet homme. Un jour, il s’était fait passer pour la famille d’un patient, afin de l’observer. Elle s’était bien vite rendue compte qu’il n’avait rien de quelqu’un de normal, et que le mensonge lui avait permis de rester à ses côtés. Elle l’avait chassé, effrayé, tétanisée intérieurement. Et maintenant, il était de retour. Il était arrivé sans même qu’elle ne s’en rende compte. Et cela n’était franchement pas pour la rassurer. Cet air dément au fond de ses prunelles lui flanquait la chaire de poule. Elle n’osait pas le dévisager, elle n’osait rien faire. Elle aurait voulu détourner le regard, mais n’en était même pas capable, et ne pouvait que le détailler doucement, chercher dans son attitude une quelconque agressivité. Mais elle n’en trouva pas. Elle ne trouva rien. Rien d’autre qu’un regard mouillé d’enfant, et des supplications débordant de ses grands yeux. Rien.

Doucement, Maggie plaqua une main sur sa poitrine, conservant les ciseaux dans l’autre, derrière son dos. Elle ne comptait bien entendu pas s’en servir, et avait oublié jusqu’à leur présence ; cependant, elle n’était pas encore assez détendue pour bouger davantage, et ce simple geste n’avait que pour objectif de l’aider à calmer son cœur bien trop agité. Elle avait l’impression de se retrouver face à Blake qui lui souriait de toutes ses dents… Sauf que face à Blake, elle n’avait pas cette boule de peur dans le ventre, ni ces petits fourmillements dans la nuque, ni même ces points noirs devant les yeux. Il fallait qu’elle se calme. Qu’elle respire. Lentement, elle se mit à inspirer, puis expirer. Inspirer, puis expirer. Progressivement, le calme intérieur revint ; mais la confiance, elle, semblait avoir mis la clé sous la porte. Maggie avait peur. Peur de cet homme, peur qu’il lui fasse du mal, peur de tout ce qu’il pouvait avoir dans l’esprit. Et pourtant, elle n’osait pas lui demander de partir. Et elle avait l’intuition qu’il ne lui ferait rien. Pour autant, elle entrouvrit les lèvres, prête à lui demander de ne pas lui faire de mal. Mais il la coupa avant qu’elle n’ait pu prononcer le moindre mot. Et à la seconde où il lui servait sa petite phrase timide et larmoyante, Maggie sentit son cœur battre un peu plus fort et un peu plus douloureusement au creux de sa poitrine. Il voulait… Rester ? Rester… Auprès d’elle ? Elle fronça doucement les sourcils, intimidée, apeurée. Et il continua de s’expliquer. De la supplier. Il voulait se mettre dans un coin, et rester là, sans faire de bruit, sans la gêner. Mais… Pourquoi ? Dans son dos, la jeune thanatopractrice sentait le cadavre qui l’attendait. Et elle se demanda soudain si ce n’était pas lui, la cible de tout ce manège. Si cet homme n’observait pas ses gestes et sa profession plus qu’elle. Dans un sens, elle trouvait cela tout à fait morbide. Mais d’un autre côté, elle ne pouvait que s’avouer rassurée ; encore une fois, elle aurait été invisible. On se serait préoccupé de tout, sauf d’elle. Et elle aurait pu vivre légèrement rassurée. En se disant que cet étrange homme n’en avait pas après elle, mais bel et bien après ce qu’elle faisait. Maggie gardait ses grands yeux plongés dans ceux de cet homme. Sa sincérité le frappa, de même que cette petite brillance de supplication, et cette petite étincelle enfantine. Il murmura un dernier petit s’il te plait, et elle se sentit craquer. Mais craquer étrangement. Comme on aurait craqué face à l’enfant le plus flippant de la terre. Dire oui, parce qu’il aurait semblé inhumain de dire non, mais le faire bien à contrecoeur, car ayant bien plus peur qu’autre chose. Il s’était cependant approché, et cela avait eu pour effet net de faire légèrement reculer Maggie. Mais où pouvait-elle bien reculer ? Elle avait tapé contre la table, et s’était sentie encore une fois prisonnière. Faible. Petite proie si facile à attraper, à déchiqueter d’un coup de griffes. Pauvre bestiole, fragile et sans défenses.

Déglutissant doucement, la jeune femme finit par acquiescer très lentement, clignant des paupières avec répétition. « D… D’accord… » Elle relâcha doucement la pression qu’elle exerçait sur la table, s’en décollant pour s’approcher du jeune homme, d’un simple pas. « Tu peux rester, mais… À condition d’être calme, d’accord ? Et de ne plus me surprendre comme ça. » Petit regard implorant, léger sourire suppliant. Elle avait frôlé l’arrêt cardiaque, et ignorait s’il s’en était seulement rendu compte. Pourtant, autre chose l’intriguait. Et cette petite chose, ce fut au moment de se retourner pour reprendre son travail qu’elle se décida à en parler. À nouveau, elle se tourna vers lui, le regarda. Le détailla, tout en essayant de garder son calme, et d’empêcher sa voix de trembler. « Mais j’ai du mal à comprendre… Pourquoi est-ce que c’est si important pour toi ? … » Ce ne sont que des cadavres, aurait-elle voulu ajouter. Cependant, elle n’en fit rien. Elle ne le connaissait pas, et il devait faire partie des seules personnes auxquelles elle n’aurait pas accordé sa confiance par réflexe. Il était étrange. Et il l’intimidait.

Doucement, les longs doigts fins de Maggie se mirent à jouer avec les ciseaux, protégés par les gants chirurgicaux. Elle espérait que la présence du jeune homme ne la troublerait pas trop. Elle n’avait pas envie de le chasser, tout en n’ayant pas envie de le voir rester. Peur, intimidation ? Très certainement. Elle ignorait ce dont cet homme était capable. Et cela créait au fond d’elle une terreur sans nom. La peur de ce qu’il était capable de lui faire, à elle. Et pourtant, elle l’avait accepté ici. Quel choix avait-elle, sinon obtempérer ? En sa présence, Maggie se sentait mal à l’aise. Elle espérait qu’avec le temps, cela passerait. Mais en attendant, elle était bloquée ici avec lui. Pour le meilleur, comme pour ce pire qu’elle redoutait tant.
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MessageSujet: Re: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeVen 8 Mar - 19:03




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Maggie & Hunk

Elle avait eu peur, mais il ne comprenait pas. Il n'avait jamais eu peur de toute façon ; comment aurait-il pu comprendre ? Il avait toujours songé que souffrir était normal, que c'était là l'équilibre du monde et de la vie. Pourquoi penserait-il que la souffrance serait une mauvaise chose ? Pourquoi aurait-il peur de souffrir alors que c'était juste normal d'avoir mal... Probablement trouveriez vous ce raisonnement tiré par les cheveux, ça l'était ; mais pas pour lui. Il n'y avait rien en ce monde qui puisse être plus logique pour lui que cet équilibre entre le plaisir et la souffrance. Il ne la quittait pas des yeux, il ne voulait pas la perdre du regard comme s'il pensait qu'elle disparaîtrait s'il clignait des yeux, elle était silencieuse. Ne voulait-elle pas de lui ? Pourquoi ? Devait-il se mettre nu pour qu'elle accepte de le garder ? En général cela marchait en tout cas. Il se gardait cette option de secours au cas où elle tenterait de la mettre à la porte. Il voulait à tout prit l'observer. Si la dernière fois il l'avait laissé le chasser, c'était parce qu'il avait pensé l'avoir mérité. Après tout il lui avait menti n'est-ce pas ? Mais cette fois il se présentait comme il était, il lui demandait clairement ce qu'il voulait. Et Hunk fera tout pour avoir ce qu'il désirait. Il n'avait jamais vraiment eut de caprice de ce genre dans la vie, d'ailleurs était-ce un caprice ? A ses yeux oui. N'avait-il pas déjà tout ce dont il avait besoin ? A boire, à manger (parfois), un lit confortable où dormir et quelqu'un qui le dorlotait et le baratiner à longueur de journée sur un bonheur qu'ils vivaient mais qui n'existait pas vraiment. Il aimait qu'elle lui mente, il aimait ce déni absolu, il aimait ignorer à quel point il était monstrueux. Tout cela était normal. Il souffrait assez pour se faire le plaisir de tuer... Le plaisir de découper ces jolis corps couverts d'une couche brillante de sueur de leurs ébats. Oui, c'était vraiment le plaisir le plus intense qu'il connaissait. Il songeait qu'il ne pouvait exister quelque chose de plus jouissif que les entrailles d'une femme. Elle acquiesçait enfin, un léger signe de la tête. Doucement un sourire ornait le visage d'Hunk, tel un enfant émerveillé qui venait de découvrir un trésor, elle était son trésor. Elle avançait d'un pas et il laissait son sourire mourir lentement, elle lui donnait l'autorisation de rester mais... Il aurait du se douter qu'il devrait forcement lui donner quelque chose en échange. La suite de la phrase étonnait l'éventreur. Elle voulait juste qu'il soit calme ? Doucement son sourire reprenait sa place sur sa gueule d'ange. Elle l'interrogeait sur ces motivations, il restait silencieux, son regard azur se posant sur le cadavre qui était là.

Le prostitué ne répondait pas, alors elle jouait doucement avec ces ciseaux, il fit sans bruit le tour de la table pour être en face de la jeune femme sans quitter des yeux l'action de ses doigts. Pourquoi un ciseau ? Ses yeux se posaient alors sur les scalpels alignés et propres avant de répondre enfin « Je ne voulais pas vous faire peur... J'avais envie de vous revoir. » il disait cela tout en fixant les doigts de la demoiselle. Voulait-il la revoir elle ? Non, c'était plutôt son talent qu'il voulait voir... Sa voix était douce, faible et quelque peu enfantine, doucement il relevait son regard bleu vers la belle. Il aurait voulu savoir tout ce qu'elle savait, il voulait qu'elle lui montre tout ce qu'elle était capable de faire avec ces jolis doigts gantés... Il était juste fasciné et admiratif par ce qu'elle faisait. Son estomac grondait encore une fois, mais c'était comme s'il n'avait rien entendu, il n'était pas à son écoute. Hunk était passionné par le corps et les organes d'autrui, mais il ne prenait aucun soin de lui-même et de ses propres organes. Lorsqu'il était malade, cela avait toujours été Nicotine qui l'eut soigné et lorsqu'il revenait frappé par ces tyrans ; elle s'était toujours occupé de lui. Probablement que sans elle, il se serait laissé mourir. Il n’aurait jamais cet instinct de survis qu’ils avaient tous, probablement la plus grande faiblesse d’Hunk. Doucement il lui adressait un léger sourire qui se montrait assez admiratif envers la personne de la jeune femme. « Vous ne pourriez pas comprendre... Mais... Est-ce que si je vous explique pourquoi vous m’apprendrez tout ce que vous savez ? Est-ce que vous accepteriez que je revienne encore ? » Son regard ce fit doux, à vrai dire il savait comment avoir un visage adorable pour plaire, mais est-ce que cela marcherait avec cette jeune femme trouillarde ? Pourtant, il se promettait de ne pas lui faire trop peur, du moins pas avant d’avoir eu tout ce qu’il désirait. Pourquoi n’aurait-il pas le droit d’avoir ce qu’il voulait pour une fois ? Il voulait qu’elle lui apprenne son savoir, il voulait être comme... Son apprenti. Comment allait-elle réagir ? Hunk lui était tout excité par l’idée et l’on pouvait lire dans son regard clair une lueur malicieuse et enjouée. Il dégageait une aura malfaisante, mais cela était indépendant de lui-même. Son petit corps dans des vêtements un peu rock et chic, il n’en choisissait rien. Nicotine savait le mettre en valeur, cette couleur de cheveux tout sauf naturelle, juste parce qu’elle disait que c’était mieux ainsi. Que la police d'Ukraine cherchait un grand brun mystérieux et musclé, et maintenant il y avait un grand blond très mince avec ce coté quelque peu excentrique; elle ajoutait qu'il était beaucoup plus attirant ainsi. Ce n'était plus le même Hunk. Physiquement certes... Mais mentalement il avait changé aussi, il était devenu plus cruel et étrange... L'asile l'avait rendu encore plus fou qu'il ne l'avait été. Le feu ne lui avait pas fait peur, elle avait été là et il l'avait suivi vers la folle liberté d'être son esclave pour l’éternité. N'était-il pas mieux en asile où les gens semblaient être aussi fous que lui ? Mais il n'était pas fou voyons, il était juste... Différent. « Dehors l'on me prendrait pour un fou... Mais à vous je peux le dire n'est-ce pas ? Vous n'auriez pas peur... Je veux être comme vous. » Il lui accordait un regard des plus profond et sincère, il n'avait pas attendu qu'elle accepte pour lui expliquer. C'était là un autre défaut du bellâtre : l'impatience.

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MessageSujet: Re: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeLun 11 Mar - 15:22


I hurt myself today.


C’était étrange, cette sensation. Cette petite sensation qui parcourait les nerfs de la jeune femme, petit courant électrique doux, chatouilleur. Petite étincelle, à la fois de vie, de peur, d’inquiétude, d’intimidation. Elle essayait de l’ignorer, de se concentrer sur son travail, d’oublier le regard de cet homme qui, lui, ne l’oubliait pas. Il la regardait. Il avait fait le tour de la table, intrigué, curieux. Mais que cherchait-il ? Maggie ne comprenait pas. Elle n’arrivait pas à aller dans le même sens que cette bouille aux cheveux blonds. Son ton innocent, ses airs enfantins. Tout ceci, si durement contredit par sa volonté d’observer les actions morbides d’une jeune femme sur un cadavre. L’embaumement, comme beaucoup le désignaient, était son travail, son quotidien. Elle aidait les corps à se protéger du temps, et le temps à conserver les corps. Pas pour longtemps, elle ne préparait pas de parfaites momies, et on n’avait pas encore mis au point la cryogénisation. Non, elle permettait simplement aux choses d’êtres figées pour quelques jours. Le temps d’un dernier hommage, le temps de laisser le corps descendre sous terre, de le laisser disparaître parmi ses aïeux, fin tragique mais nécessaire qui attendait chacun d’entre nous. Maggie aimait son travail. Ce qui n’était pas le cas de la plupart des gens de Londres, qui ne comprenaient pas son art. Ou tout du moins, qu’elle puisse aimer fréquenter des cadavres toute la journée. Mais cet homme, lui… Cet homme comprenait. Il la regardait faire, fasciné. Elle s’en était rendue compte, et elle le vérifiait en manipulant le cadavre sous ses yeux, de ses petits doigts fins, et experts. Ils agissaient par réflexe, tandis qu’elle ne surveillait que d’un œil son travail, guettant le jeune homme de l’autre. Jeune… Mais quel âge avait-il réellement ? Et comment s’appelait-il ? D’où venait-il ? Il n’avait pas l’air d’ici, et ne l’était probablement pas. Elle ne savait rien. Cet homme était un parfait inconnu, et elle ne pouvait que le surveiller. Veiller à ce qu’il ne fasse pas de bêtises. Comme on aurait veillé sur un enfant, de la même manière qu’on aurait pris soin à ce qu’il s’amuse, sans rien casser. La vie réservait parfois bien des surprises.

Maggie reporta ses yeux sur son travail, seule chose susceptible de faire baisser la tension qui crispait chacun de ses muscles, la peur qui tendait chacun de ses nerfs. Il l’épiait, certes. Mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire ; ç’aurait été bien pire. Lentement, elle poursuivit son œuvre, suturant les plaies dépourvues de sang de l’homme. Écoutant ce que son étrange visiteur avait à lui dire. Et lorsqu’il termina sa phrase, elle ne put s’empêcher de relever la tête, une moue étrange épousant ses traits fins. Il voulait… Apprendre ce qu’elle savait ? Elle fronça légèrement les sourcils d’étonnement. Il voulait revenir encore ? Elle ne comprenait décidément pas. Et étrangement, n’arrivait pas non plus à se réjouir que pour une fois, quelqu’un apprécie ce qu’elle faisait. Elle l’écoutait, et le regardait. Étrange homme, mystérieux, paradoxal. Qui voulait apprendre sur la mort. Apprendre sur les organes. Apprendre sur la vie, également. Tous ces savoirs que Maggie possédait, et qu’elle n’avait jamais partagés avec quiconque. Tout simplement parce que parler de ses cadavres durant un dîner, ou même durant une conversation autour d’un café, n’emballait absolument pas les gens. Blake, la seule personne qu’elle voyait quotidiennement puisque cet abruti squattait son appartement, se foutait bien de ses cadavres, et trouvait même cela ridiculement glauque. Ou tout du moins, elle le croyait. En bref, elle n’en parlait à personne. Son travail restait son petit secret, et elle s’en portait mieux ainsi, malgré sa solitude extrême. Car seule, elle l’était. Dans son travail, dans sa vie, avec ses amis en général. On pensait la connaître, mais ce n’était pas le cas. Maggie était trop compliquée, et à la fois trop simple. Petite boule de vie, et en même temps de désespoir. Petite chose qu’on aurait crue si vivante et animée, et qui n’était qu’une coquille vide, petite silhouette éteinte et délaissée par le bonheur depuis des années déjà, malgré ses apparences qu’elle essayait d’entretenir si efficacement. Et apparemment, cela fonctionnait, puisque personne ne s’inquiétait jamais pour elle. Triste réalité.

Sans avoir le temps de répondre, elle se retrouva à nouveau à l’écouter. Elle avait à peine entrouvert les lèvres, sans comprendre, sans réellement réaliser ce qu’il lui demandait. Elle cligna doucement des paupières. Dehors, on me prendrait pour un fou. Un fou. Fou d’aimer la mort, fou de s’intéresser à ses secrets, à sa conservation, aux œuvres du temps et à la préservation des organes. Fou de ne pas vénérer la vie, comme tout être humain normalement constitué se devait de le faire, fou de vouer un culte à la mort, et à une chose aussi morbide qu’un cadavre. Elle cligna lentement les yeux, silencieuse. Elle avait arrêté son œuvre, le dévisageant. Fou. Elle ne le connaissait pas, et ignorait totalement si ce terme pouvait le désigner, lui. Mais se serait-il pu qu’il la définisse, elle ? Folle. La folle aux cadavres, la folle qui restait enfermée dans sa morgue à longueur de journées, et qui dormait parfois même dans son bureau, lorsqu’elle avait besoin d’oublier sa misérable vie extérieure. La folle qui arrivait encore à voir la pureté chez les pires meurtriers, et qui aurait été capable de gracier le plus grand serial killer au monde s’il lui avait fait les yeux doux en versant une larme. La folle, blessée au plus profond de son cœur, qui souhaitait juste qu’au fond, on la comprenne. Qu’au fond, le monde arrête de la faire souffrir. Mais c’était impossible, elle le savait. Elle était obligée de rester la même. De laisser les gens prendre sa folie pour de la naïveté, de la crédulité et de l’innocence. Accepter l’idée que personne ne la comprenait. Et que même si cet étrange homme apprenait tout ce qu’elle savait, il ne la comprendrait certainement pas plus que tous les autres.

Battant hâtivement des cils, semblant sortir d’une longue léthargie, la jolie brune se décida enfin à rompre le silence. « Je ne vous connais pas, mais… Je ne pense pas que vous vouliez réellement être comme moi. » Bien sûr, elle savait où il voulait en venir, et savait qu’il ne voulait pas être exactement comme elle ; mais dans sa phrase, cela revenait exactement au même. Elle appuya ses paroles d’un petit sourire franc, timide, pâle, et triste. Reflétant le vide de son cœur, l’absence de son âme. Et pour tout dire, elle s’en fichait. « Est-ce que ce serait déplacé si je vous demandais ce qui vous intéressait dans ce que je fais ? » Sa voix était douce, ses mains posées sur le rebord de sa table de travail. Elle n’avait pas dit non. Et ne dirait pas non, pas s’il le voulait réellement. Après tout, qu’avait-elle à perdre ? Rien. Elle n’avait pas non plus grand chose à y gagner, hormis un peu de considération. Chose qui, à ses yeux, n’avait pas la moindre importance. Alors oui. Elle accepterait probablement. « Je ne vous prendrai pas pour un fou, ne vous en faites pas. »

Le petit sourire de Maggie s’élargit encore un peu. Une petite lueur pétillante était née au fond de ses prunelles, petite étincelle de vie. Elle regardait cet homme. Et se demandait ce qui, lui, avait bien pu le pousser à développer cette passion pour la mort. Après tout, lui aussi devait bien avoir une raison, non ?
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MessageSujet: Re: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeVen 15 Mar - 20:12




bring me the death, bring it to life


Hunk ne la quittait pas des yeux, il voulait qu'elle accepte. Le bellâtre avait pensé à cette fille à multiples reprises depuis leur dernière rencontre, il avait pensé à ce qu'elle faisait avec ce regard passionné. Comment avait-elle compris ce mensonge ? Peu importe, il voulait être sincère cette fois ci. Mais jusqu'où pourra-t-il aller dans la vérité ? Il n'avait pas le droit de lui dire ce qu'il était, Nicotine ne le pardonnerait jamais. Il n'avait pas le droit de dire pourquoi il aimait à ce point les organes, d'ailleurs Nicotine elle-même n'avait probablement pas compris à quel point cela l'excitait. Hunk aimait ça, il était fou de cette sensation de jouissance que de plonger ses mains dans les entrailles de ses victimes. Non, il ne pouvait pas lui dire qu'il tuait tout simplement, c'était une chose interdite. Pourtant à ses yeux, c'était une chose normale, c'était son plaisir. Pourquoi n'aurait-il pas le droit d'accomplir ses envies ? Pourquoi ne devrait-il que souffrir ? Il avait envie de faire quelque chose rien que pour lui, il avait envie d'être égoïste et de ne suivre que sa propre envie. Pourquoi serait-ce interdit ? Nicotine lui disait que les gens tenaient à la vie, que c'était la chose la plus sacrée qu'il soit à leurs yeux. Il répondait que c'était idiot, qu'il n'avait pas peur de la mort, que ses organes décideront de sa fin et que ce serait inutile et ridicule de vouloir luter. Hunk ne craignait rien, bien sur il était torturé par autrui, mais il acceptait de fait. C'était son équilibre à lui, pourquoi ne voulaient-ils pas comprendre ? Non, il ne pouvait pas dire à cette femme ses plaisirs cachés, ses vices les plus ignobles parce qu'elle ne pourrait pas comprendre, elle le prendrait pour un fou. Tout le monde le prendrait pour un fou, on l'avait enfermé dans cet hôpital pendant tout ce temps, le gavant de médicaments comme s'il avait été un monstre, comme si ce qu'il avait fait été mal. Il trouvait cela naturel. Ils n’avaient rien compris... Ils avaient voulu l’empêcher de vivre, ils avaient voulu le changer. L’éventreur avait bel et bien changé, mais probablement pas de la façon dont ils l’avaient espéré. Il ne cherchait pas à se venger, juste à vivre. Il voulait rattraper tout ce qu’il avait perdu, il voulait avoir sa revanche sur la vie. Hunk voulait plus de plaisir, il avait tellement souffert. C’était déséquilibré et cela le faisait tout simplement souffrir, il avait besoin de respirer à nouveau. Il voulait prendre soin comme jamais de ces petits poumons dans leur enveloppe rosée, il voulait bichonner tous ces petits cœurs gorgés de sang et il voulait vénérer chacun des organes de ces corps impurs. C’était à chaque fois si grisant, si plaisant...

Il l'interrogeait, impatient. Mais elle ne semblait pas présente. Comme si cette belle jeune femme était partie dans une autre dimension, à quoi celle-ci devait bien ressembler dans ses entrailles ? Hunk était assez curieux à ce sujet, mais cette déesse revenait doucement dans leur monde et le beau blond lui adressait un tendre sourire enfantin et ravi d'être avec elle à cet instant. C'est alors qu'elle se mit à douter de sa volonté, son sourire s'effaçait brusquement et il fronçait légèrement les sourcils mécontents de sa réponse. Elle n'en savait rien ! Mais le sourire de la jeune femme le calmait tellement cette femme était... Triste. Le prostitué baissait doucement ses prunelles azurées lorsqu'elle lui garantissait ne pas le prendre pour un fou « Vous avez le droit de poser toutes les questions qui vous plaisent... » soufflait-il. Non il ne la tuerait pas. Sa façon de tuer était toute une procédure, elle devait prendre son corps sexuellement pour qu'il prenne sa vie. C'était un échange, c'était équitable à ses yeux. Elle hurlerait de plaisir, ensuite ce serait son tour. Elle allait mourir, mais pas tout de suite. Il voulait d'abord tout savoir sur elle et ce savoir se finirait forcement dans l'admiration de ses organes. Ne serait-il pas un mauvais élève que de ne pas procéder à cet échange avec elle ? Elle le méritait, mais avant cela, il voulait être digne de sa mort. L'homme relevait doucement son regard, sur son visage magnifique trônait un sourire d'ange, c'était différent. Elle avait l'air cette fois ci en vie. Doucement il fit le tour de la table où dormait le cadavre, il s'arrêtait à quelque centimètre de la jeune femme en la fixant « Je vous admire... Je voudrais être capable de faire tout ce que vous faites... » soufflait-il en faisant un pas supplémentaire, il voulait qu'elle accepte, il voulait qu'elle le laisse venir et qu'elle lui montre ses talents, qu'il puisse l'observer et un jour l'imiter. Hunk tendait doucement la main vers celles de la jeune femme pour lui dérober son ciseau en ajoutant d'une voix faible « Vous me prendriez pour un fou... Je ne suis pas comme les autres, personne ne peut accepter ce que je suis vraiment. Je ne veux plus mentir, mais je suis obligé de le faire. Je ne veux pas que l'on m'enferme... » Encore... Mais le bellâtre s'arrêtait là dans ses propos. Il ne pouvait pas aller plus loin, il dessinait un léger sourire sur ses lèvres avant d'ajouter « Elle me tuerait si elle savait que j'étais ici... Mais j'ai besoin de vous. Apprenez-moi, c'est à ce monde là que j'appartiens. » Doucement il se glissait entre la jeune femme et la table, il posait ses yeux sur le cadavre, avec cette assez peu approprié, ses doigts nus dans ces ciseaux il tournait la tête vers la jeune femme à s'en tordre le cou avec un immense sourire sur le visage « Guidez-moi... Je veux apprendre. Guidez-moi... » soufflait-il, il répondrait à ses questions si elle lui apprenait. Il reposait doucement ses yeux sur le cadavre avec excitation, il passait doucement sa langue sur ses lèvres et fermais lentement les yeux. Il voulait sentir ses mains sur la sienne lui indiquer le chemin de ce savoir si précieux à ses yeux. Hunk ne manquerait jamais d'argument pour obtenir ce qu'il voulait, il le voulait. Elle ne pouvait tout de même pas lui refuser cela ! Le beau blond était habité par ce manque de savoir, elle était juste parfaite dans ce domaine. Personne ne saurait jamais lui en apprendre autant. Elle savait tout, les livres n'avaient pas suffi à le rendre juste brillant, il voulait être comme elle. Il voulait être parfait. Qu'elle le pense ou non, elle n'était à ses yeux, elle était devenue son idole à l'instant même où il l'avait vu faire pour la première fois.

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MessageSujet: Re: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeJeu 28 Mar - 13:04


Color the death with the chaos of life.


Lorsqu’un sourire comme celui-ci illuminait le petit visage de Maggie, allant jusqu’à allumer cette étincelle au fond de son regard, on pouvait en être fier. Si seulement on la connaissait davantage. Cet homme, lui, ne savait rien de la petite chose fragile qu’elle pouvait être. Et pourtant, il venait d’accomplir un exploit. Donner à Maggie cette envie de vivre, et cette petite fierté d’être la personne qu’elle était devenue. L’illusion ne durerait probablement pas. Mais pour le moment, elle souriait. Elle se sentait moins seule. Elle se sentait intéressante, quelque chose de plus que l’ombre claire qu’elle était devenue. Ce voile blanc qui flânait dans la ville, parfait fantôme en toutes circonstances, excepté lorsqu’on avait besoin de ce qui se trouvait dans son sac à main. Ou qu’on avait envie d’un sourire. Un simple sourire, un simple bonjour, un peu de respect. Un rayon de soleil dans sa journée. Pourtant, bien vite, on oubliait cette petite perle de bonne humeur comme elle était arrivée. Bien vite, le noir arrivait, talonnant le blanc, dévorant tout sur son passage. La joie, les sourires, les rires. Les cœurs, l’espoir, l’envie, le courage. La vie. Et c’était le résultat de ces ténèbres dont elle s’occupait, chaque jour que le diable leur faisait subir. La ville était devenu un enfer, dont elle faisait les comptes, brave petite embaumeuse de cadavres. C’était sûrement son travail qui avait le plus d’avenir dans cette ville, aussi triste que cela puisse paraître. Elle refusait de se faire à cette idée, pensant que les choses s’arrangeraient, et qu’un jour, on aurait moins besoin d’elle. Les gens resteraient vivants, au lieu de passer sur cette table, sous ses soins, pour avoir l’air juste endormis. Il y avait des moments où elle craquait. Jamais sur un cadavre ; ses sentiments étaient enfermés dans une petite boîte, au fond de son cœur, au moment où elle mettait les pieds dans son bureau. C’était devenu un automatisme, sa salle de travail n’avait presque jamais connu ses larmes, hormis lors de son premier cas, ainsi que de la fois où elle avait dû s’occuper d’une femme enceinte et de son fœtus. Mais depuis, seul son organe cardiaque se serrait, ne laissant pas la place à la tristesse, le désespoir ou la pitié. Tout éclatait lorsqu’elle rentrait chez elle, dans le seul lieu de Londres où elle était en sécurité, ou du moins le pensait-elle. C’était sa bulle, son cocon, son espace de vie. Le seul endroit où elle pouvait être elle-même, sans risque de se faire juger par qui que ce soit. Tout au pire, ses chats, mais cela n’avait rien de tragique. Les pauvres ne pourraient jamais exprimer ce qu’ils pensaient d’elle, si seulement ils en pensaient quelque chose. Mais depuis quelques temps, il y avait Blake. Il venait de plus en plus souvent, s’installait de plus en plus comme s’il était chez lui. Elle ne faisait rien pour l’en empêcher ; il était cette compagnie dont elle avait besoin, bien que souvent désagréable. Elle sentait parfois sa présence comme indésirable, mais n’allait pas le chasser non plus. Au final, elle se retrouvait bloquée. Bloquée dans tout ce qu’elle ressentait. Et cela se ressentait sur sa manière d’être, sur sa pâleur, sur sa distance qu’elle prenait au fur et à mesure avec le reste du monde. Elle n’avait personne dans les bras de qui pleurer depuis déjà longtemps. Et la solitude lui était au fur et à mesure enlevée, physiquement pour le moins. Psychologiquement, c’était terrible. Plus le temps avançait, plus elle était seule. Désespérément seule.

Les mots que prononçait l’étrange blondinet en face d’elle rentrait par une oreille, glissaient dans son cerveau, sans réellement s’y imprimer. Il ne voulait pas qu’on l’enferme, et avait l’air d’éprouver cette admiration presque folle et dérangée envers elle. Le sourire de la thanatopractrice s’était figé. Il venait de mentionner une femme. Cela lui était profondément égal. Avoir des ennuis dus à la présence de cet homme ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle ne voulait pas chercher à comprendre l’origine de cette démence qu’il semblait sous-entendre, et accepter tout en rejetant. Il était étrange. Un réel paradoxe, un homme qu’elle ne comprenait pas, et qu’elle ne parviendrait sûrement jamais à comprendre. L’un comme l’autre étaient détachés de la réalité, et la voyaient différemment de ce qu’elle était, pour se soulager, ou pour d’autres raisons. Cependant, ils le faisaient dans des mesures différentes, dans des espaces différents. Dans des dimensions différentes. Elle l’acceptait, et cela lui était égal. Pour le moment, elle ne se souciait pas de savoir s’il était clean ou non, ce qu’il en était réellement de sa santé mentale. Elle le regardait s’approcher, se placer entre elle et la table. Poupée de soie, poupée de chiffon. Elle se laissait faire, les ciseaux glissaient de ses mains à celles de cet étrange homme, sans qu’elle ne proteste le moins du monde.

Lentement, son sourire était retombé, avant de se stabiliser. Elle s’approcha de l’homme, de son pas léger et souple. Elle se plaça à ses côtés, posant ses mains sur les siennes. C’était ce qu’il voulait. C’était ce qu’il attendait d’elle. Qu’elle lui apprenne. Pourquoi aurait-elle refusé ? Pourtant, elle avait peur de le décevoir. Que ce qu’elle ait à lui apprendre ne corresponde pas à ses attentes. Elle soignait les gens, dans leur mort certes, mais c’était un soin comme un autre. Était-ce réellement ce qu’il attendait d’elle ? Elle avait vu ses yeux se fermer, comme s’il attendait qu’elle le guide. Qu’elle amène ces ciseaux là où ils devaient être. Alors elle allait le faire. Douce, elle glissa ses doigts par-dessus ceux du jeune homme, les tenant assez fermement pour ne pas qu’un coup de ciseau s’échappe. Il avait les mains nues, mais cela n’avait pas d’importance ; pas pour le moment. « Très bien. » souffla-t-elle. Lentement, elle lui fit sectionner les derniers points de suture qu’il restait. Tant que le travail demandé n’était pas terriblement minutieux, elle pourrait le faire avec lui. Si elle avait besoin, elle lui demanderait de simplement observer. Mais pour le moment, c’était faisable, avec lui. À quatre mains, ils allaient bien réussir à s’occuper de cet homme décédé. Lâchant les mains de l’homme, elle attrapa son fil, et son aiguille, silencieuse. Préparant de quoi recoudre. Elle reposa ses instruments à côté d’elle, à portée de main, avant de sortir de quoi nettoyer le cadavre. De quoi enlever le sang qui recouvrait sa peau, de quoi lui donner un aspect plus propre. Lentement, elle donna un coton imbibé de produit au blondinet. Elle n’avait pas envie de parler, bien plus habituée à faire son travail en silence. Lui souriant doucement, elle commença à nettoyer les taches de sang, autour des plaies, et le bord de celles-ci. De toute manière, cet homme était mort. Ils ne risquaient pas de faire la moindre bêtise pouvant lui coûter la vie.

Lentement, Maggie inclina la tête. Quelques boucles noires vinrent effleurer son visage. Elle restait à côté de lui, sans un mot. Pourtant, une pensée effleurait son esprit. Elle ne savait rien de lui. Pas même son nom. Et cela avait pour léger effet de la perturber. Lentement, elle déglutit. D’une voix calme, elle laissa quelques mots s’échapper, tranchant doucement l’atmosphère presque religieuse du silence ambiant. « Comment tu t’appelles ? » Ni plus. Ni moins. Elle n’avait pas besoin de s’étaler, pas besoin d’être bavarde. Elle ne voulait rien d’autre que son nom.

Qu’elle puisse savoir, un peu, à qui elle avait à faire. Elle ne comptait pas faire des recherches sur lui, et s’en fichait d’ailleurs un peu. Elle voulait juste donner un nom à cet homme. Mettre un prénom sur le visage de cet apprenti improvisé. Elle ne le regardait pas, continuant à nettoyer, après lui avoir souri. Elle était appliquée. Comme toujours. Et ne doutait pas un seul instant qu’il ferait de même.
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MessageSujet: Re: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeMer 3 Avr - 19:15




bring me the death, bring it to life
Maggie & Hunk

Les yeux clos, il sentait les mains de la jeune femme sur les siennes, c’était tellement étrange qu’il aimait cela... Elle acceptait et il n’en fallait pas plus pour réchauffer son cœur glacé d’une douceur sans nom. Il sentait les fils céder sous la lame du ciseau qu’ils tenaient, doucement c’était comme gravir les marches d’un escalier en verre. Levant lentement les paupières Hunk regardait cette ouverture sur le corps de cet homme, des organes... C’était la première fois qu’il voyait l’intérieur de l’organisme androïde et c’était tout à fait fascinant, Hunk voyait les organes comme des pièces uniques. Ses yeux azurés dévoraient les organes de cette triste victime avec un appétit vorace et impossible à satisfaire pleinement. C’est alors qu’elle s’arrêtait, doucement il levait son regard sur elle pour regarder ce qu’elle faisait. L’éventreur mémorisait les moindres gestes effectués par cette magnifique fée, elle était tellement douée. L’homme ne la quittait pas une seconde des yeux, il oubliait tout. Nicotine, les clients, ses tortionnaires, ses victimes... Il n’y avait qu’elle qui puisse compter à ses yeux, elle et son savoir. Cette déesse de la mort était sa seule et unique préoccupation, il espérait de toute son âme être un jour digne de sa mort. Hunk voulait qu’elle meure en sachant qu’il prendrait bien soin d’elle comme elle le lui aurait enseigné, elle pourrait ainsi mourir dans ses bras avec tranquillité et calme. Cette reine des ombres pourrait juste s’endormir avec sérénité, il prendrait tellement soin d’elle. Oh que oui, il la bichonnerait, il prendrait tellement soin d’elle et il ne laisserait jamais personne d’autre la toucher. Non, il n’apporterait jamais ces précieux organes à Nicotine, personne n’avait le droit de recevoir de tels cadeaux ! Ils étaient à lui seul, elle ne serait qu’à lui. Il imaginait déjà ce magnifique visage d’ange inanimé, un air de terreur dans le regard à jamais figé... Elle serait juste merveilleuse, la plus belle créature qu’il n’aurait jamais vue de toute sa vie, la plus belle mort qu’il puisse donner. Il serait digne d’elle, elle devait avoir confiance...

Les doigts délicats de la jeune femme sur les siens, il se laissait guider sur la peau de ce mort pour nettoyer le sang, une chose qu’il n’avait jamais fait jusque là. Fasciné par ce geste il se laissait faire comme un aveugle suivant son fidèle et brillant animal de compagnie possédant les dons qu’il n’avait pas. Mais Hunk était bien décidé à être tout aussi talentueux que son idole, voir mieux. C’est alors que la voix de la jeune femme se fit entendre, brisant cette bulle de pensées morbides qu’il avait crée autour d’eux. Pourquoi faisait-elle cela ? Son nom ? Il tournait doucement le regard vers elle avec l’air de ne pas vraiment comprendre là où elle voulait en venir, un léger sourire sur ses lèvres magnifiques... Il imaginait une teinte bleutée pour celles-ci, le rouge c’était tellement vivant... Du bleu serait mieux... Du bleu partout, sur ses doigts, sur ses lèvres et dans son regard le reflet inerte de ses pupilles azurés qui la dévoreront du regard. Doucement il dessinait un sourire sur ses lèvres avant de laissait tomber son regard sur leurs mains unies pour admirer ce coton imbibé de sang qui fut sec et collé à cette peau dure. « Vous pouvez m’appeler comme cela vous plaira... » soufflait-il avant de passer doucement sa langue sur ses lèvres tandis qu’elle changeait de coton entre leurs doigts, c’était tellement palpitant... Cet homme ne savait pas quelle chance il avait d’être si bien pris en charge, il ne savait pas la chance qu’il avait de passer entre les mains de cette créature divine. Doucement il relevait son regard pour la seconde fois vers elle pour plonger ces yeux glacés dans le doux regard triste de cette femme « Ma mère m’a nommé Hunk.» Lui disait-il d’une voix calme l’air cependant inquiété de la réponse de la jeune femme vis-à-vis de l’importance de son nom. Bien sur que la plus part des gens l’appelaient Hunk, mais il laissait les gens l’appeler de la façon qui leur plaisait : Charly, Franck, Peter... Ou des insultes. Il accepterait n’importe quoi d’elle aussi longtemps qu’elle le garderait à ses cotés.

Ses yeux retournaient au cadavre qu’il avait du mal à décrocher du regard trop longtemps, la vision des organes le rendait fou. Mais il ne voulait pas dérailler, il devait résister parce que c’était à elle de décider. Ce cadavre n’était pas le sien, il était à cette femme ; il ne pouvait pas en faire ce qu’il en voulait. Hunk ne voulait pas lui voler son jouet, il aurait le sien bien assez tôt jusqu’à ce qu’elle devienne le sien. Il brulait d’une passion dévorante pour cette fille, une passion de la tuer, une passion de l’ouvrir et de vouer un culte sans précédent aux éléments qui la constituaient. Mais comment pourrait-il garder son calme aussi longtemps ? Il le devait, il ne voulait pas qu’elle le rejette, qu’elle le chasse pour avoir volé ses affaires, pour avoir gâché son merveilleux travail. Il voulait faire bien, il voulait qu’on soit fier de ce qu’il faisait, que pour une fois on lui dise qu’il avait été brillant. Oui, un jour il décrocherait les compliments de son adorable bouche, Hunk le savait, il était fait pour cela. Il était né pour la rencontrer, pour l’apprendre, pour être le receveur de son savoir. Se prenait-il pour l’élu de cette déesse, il savait que c’était beaucoup plus compliqué que cela. Doucement ils finissaient la tâche de nettoyer cette peau rigide par la mort, il lui demandait sans bouger les yeux du trou béant de l’abdomen de ce cadavre « Comment est-il mort ? » La question qui lui traversait l’esprit uniquement à cet instant, excité d’avance par la réponse... Il y avait tellement de façon en ce monde de mourir... Hunk espérait de toute son âme et de tout son corps que ce type avait souffert le martyr, qu’il avait eut le temps de voir la mort venir et de pleurer cette vie qui devait tellement compter pour lui... Une vision magnifique... Ou alors, l’un de ses type, tué comme des chiens dans les rues de Londres tard le soir... C’était tellement plaisant toutes ces morts, c’était tellement doux... Hunk se sentait emplit d’une émotion puissante d’envie de sentir la mort, il voulait la douleur. Qu’il avait souffert durant cette chienne de vie, pourquoi ne pourrait-il pas se venger sur ces garces qui se payaient du bon temps à le faire transpirer de fatigué à se dandiner sur leur corps puant. Pourquoi ne pourrait-il pas se venger de ce qu’on lui faisait subir, pourquoi serait-ce interdit !? Mais il sentait qu’avec elle c’était différent, elle pouvait le comprendre. Elle aussi aimait les morts, elle aussi... Elle était cette chose qui était peut-être un peu semblable à lui. Les gens avaient-il idée de sa solitude ? Pourquoi était-ce si compliqué à comprendre que le plaisir de couper cette chair humaine pour découvrir son mécanisme ? C’était pourtant tellement simple...



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MessageSujet: Re: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeLun 8 Avr - 10:04


And the shadows swallow the light.


Il y avait cette aura, qui émanait de cet homme. Une aura noire, malfaisante. Une aura qui arrachait de manière incontrôlée un frisson d’angoisse à Maggie, sans qu’elle ne puisse l’expliquer. Elle savait cet homme trop proche, elle savait son contact de mauvaise augure. Elle n’aurait su l’expliquer. C’était comme si, après tant d’années à côtoyer la mort, elle eut été capable d’en reconnaître les bourreaux, les semeurs. Comme si elle sentait que celui qui venait de la supplier de le prendre comme apprenti éprouvait cette fascination morbide à l’égard des cadavres, mais qu’il en laissait autant derrière lui que ce qu’elle pouvait en voir passer chaque jour. Elle avait peur. Elle se sentait comme mise à mal. Elle, pure et simple, petit être de lumière qu’on avait tant de fois tenté d’éteindre, elle avait l’impression que son monde était mis en péril par la présence de cet homme. Mais elle le tolérait. Elle avait cette sensation d’insécurité, ce pressentiment qu’il était capable du pire. Mais elle acceptait qu’il reste, qu’il la regarde faire, et qu’elle le guide dans ses mouvements, afin d’exécuter l’acte si sombre mais unique de redonner aux morts cet air endormi que l’on voulait voir apparaître sur leurs traits. Elle n’avait rien d’une magicienne, même si l’homme semblait croire en cela. La manière dont il suivait chacun de ses gestes l’étonnait, et lui faisait peur dans le même temps qu’elle l’appréciait. Il n’était pas compliqué, au fond. Tout ce qu’il voulait, c’était apprendre. Apprendre, et s’exercer. Manipuler des cadavres. Quelle fascination étonnante. Elle appréciait croire qu’elle avait trouvé quelqu’un capable de la comprendre. Mais au final, elle ne comprenait pas. L’intérêt que cet homme semblait porter à la mort dépassait son propre entendement. Elle savait pourquoi elle avait choisi ce métier. Mais il apparaissait comme une évidence qu’il ne voulait pas devenir thanatopracteur, lui. C’était autre chose. Une chose malfaisante, une chose qui la gênait. Qu’elle étouffait avec le plus grand naturel, lui posant des questions simples, d’une voix douce. Elle voulait faire taire au fond d’elle cette petite voix qui lui murmurait que cet étrange homme causerait sa perte. Hunk, se présenta-t-il finalement. Elle n’avait pas relevé, lorsqu’il avait intimé qu’elle pouvait l’appeler comme bon lui semblait. Elle avait même frissonné, imperceptiblement. Pourquoi cette réponse ? Elle était peu commune. La plupart des gens donnaient leur prénom, et s’abstenaient à cela. Comme bon lui semblait… Il avait fini par lui donner son identité, et elle s’était quelque peu détendue. Ou tout du moins avait essayé. Plus le temps passait, plus elle se trouvait inquiète. Mal à l’aise. Elle ne tremblait pas, pas encore. Mais ce n’était qu’une question de temps. Maggie était douce, délicate. Et lorsque la lumière et l’ombre se rencontraient, le noir l’emportait toujours. Il avale la lumière, et c’est là sa particularité. Elle se sentait frissonner. Son aura, contre celle de cet homme. Elle perdait. Comme toujours. Le noir avale le blanc, et l’étouffe.

La question de Hunk la fit frissonner. Encore. Elle allait finir par croire aux courants d’air. Ou croire qu’il était dérangé. Mais elle n’en avait aucune envie. Paradoxe. Elle ne voulait pas qu’il fuie, elle avait besoin de compagnie. Besoin d’une présence, quelle qu’elle soit. Et il attisait sa curiosité, tout autant que sa crainte. Et cette crainte lui hurlait de demander au joli blond de partir. De la laisser. La peur, si elle l’avait laissée éclater, l’aurait faite s’enfermer dans son bureau, et pleurer, après l’avoir chassé. Le cœur, et la raison. Sa solitude, contre sa survie. Et aussi improbable que cela puisse paraître, la solitude piétinait aujourd’hui la survie. Elle semblait avoir atteint ce point de non-retour, cette apogée qui fait que plus rien d’autre ne compte, hormis la compagnie, fusse-t-elle la pire en ce monde. Cette solitude l’avait poussée à ne pas chasser Blake, et au final, elle ne s’en estimait pas malheureuse. La faute à ces foutus sentiments qui grandissaient en son cœur, très certainement. Mais Blake ne lui avait pas fait peur. Elle l’avait détesté, au début, tout simplement. Hunk, lui, l’effrayait. Elle avait acquis ce self-control qui lui permettait de dissimuler la frayeur, mais au final n’y pouvait rien. Il lui faisait peur, et quoiqu’elle fasse, quoiqu’elle dise, quoiqu’il puisse lui répondre ou lui demander, c’était immuable. Mais elle avait besoin de lui, et de sa compagnie. Alors elle restait. Il restait. Douce folie, qui la pousse à accepter sa présence, quel que soit le danger, quel qu’en soit l’enjeu.

Maggie cligna des paupières, réalisant le silence dans lequel elle s’était emmurée après la question de l’homme. Elle toussota doucement, arrêtant ses gestes emprunts de douceur, pour regarder quelques instants le cadavre, et son visage tuméfié. « Je ne sais pas exactement. » Petit murmure doux, alors qu’elle regardait les blessures. Elle avait lâché les mains de Hunk, laissant ses doigts effleurer une plaie rouverte par leurs soins, dont aucune goutte de sang ne s’échappait. « Je dirais qu’on l’a battu à mort… » Son cœur se serra. C’était devenu monnaie courante dans les rues de Londres. Bien trop, même. Et à chaque fois, elle se disait que ç’aurait pu être elle. Pour quelques pièces, ou même simplement pour un plaisir malsain. Elle voyait passer des cadavres du genre tous les jours. Mais celui-ci était particulièrement amoché. « … Et pas qu’avec une batte, ou une barre, ou je ne sais pas quoi… » Les plaies étaient volontaires, profondes. Cet homme avait été massacré. Il n’y avait pas d’autre mot, il n’y en avait jamais eu. « Enfin bref. Il est mort sous les mains d’un ou plusieurs assassins, qui ont tout simplement … Déraillé. » Ton plus brusque. Imaginer la scène lui faisait mal, comme à chaque fois. Elle n’éprouvait pas cette fascination à tuer que beaucoup pouvaient avoir. C’était même une répulsion. Incontrôlable.

Reprenant les mains de l’homme, sans un mot, elle continua de le faire exercer cet art simple du nettoyage de plaie. Elle s’arrêta finalement, lui posant cotons et produit à ses côtés. « Tu peux nettoyer les autres ? » Un petit sourire. Il n’y avait rien de compliqué à cela. Il avait vu comment elle faisait, il s’appliquerait, elle en était certaine. Il fallait qu’elle recouse. Et elle n’était pas encore assez à l’aise avec cet étrange marionnettisme pour le lui faire faire. Elle lui servit un petit sourire. Toujours aussi vide, toujours aussi triste. Et doucement, elle attrapa le sachet stérile contenant les fils. Elle l’ouvrit, et prépara son aiguille. Minutieuse. Concentrée.

Parler de la mort de cet homme l’avait étrangement refroidie, rendue distante. C’était incontrôlable. Comme à chaque fois qu’elle imaginait la mort d’un être. Elle ne voulait pas penser à ce qui lui était arrivé. Elle souhaitait juste le rendre présentable, pour les quelques personnes qui avaient envie de voir cet homme simplement endormi. Et elle allait faire de son mieux. Sans penser au reste. Sans se perdre. Comme elle avait l’habitude de faire. Hunk, ou pas.
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Hunk M. Ripper

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MessageSujet: Re: bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK.   bring me the death, bring it to life. ▲ HUNK. I_icon_minitimeSam 13 Avr - 19:20




bring me the death, bring it to life
Maggie & Hunk

Comment était mort cet imbécile ? Probablement avait-il eu mal, il était dans un bien triste état. Mis à nu de la sorte, sans la moindre dignité sous ses yeux ; c'était là une vision réjouissante pour l'éventreur qui se plaisait dans le malheur d'autrui. Son regard observant cette pauvre chose qui voulait se dire être un corps humain. C'était si pathétique. On avait abimé ce corps, les organes si précieux qu'il renfermait étaient dans un bien triste état. Ils ne serviront jamais plus à personne. Quel gâchis. Hunk avait posé cette question qui était à ses yeux tout à fait innocente, il n'avait pas même saisit le mal être de la jeune femme qui le prenait sous son aile, il était bien trop occupé à s'imaginer des scénarios morbides et cruels. Son magnifique regard azuré se posait sur cette vue qui lui était plaisante, ce type mort, froid et rigide. Probablement que si l'on cherchait à lui plier le bras celui-ci se casserait. Un bruit tellement glacial, un bruit magnifiquement macabre. Ses doigts guidés par ceux de la jeune femme, il se faisait particulièrement studieux et concentré bien qu'il guettait désormais la réponse de la jeune femme. Elle ne savait pas ? Que c'était triste... Pourquoi lui livre-t-on des morts sans lui dire ce qu'ils leur été arrivé ? Ils gâchaient le meilleur ces idiots ! A moins qu'ils ne soient trop égoïstes pour partager ces histoires délicieusement morbides et macabre. C'est alors qu'il relevait doucement le regard, mais elle ne le regardait pas ; ce qui était fort dommage car elle ne pu voir sa déception dans son regard azuré. C'est alors que de ses lèvres si délicates sortaient des explications plus qu'intéressantes. La belle princesse des entrailles émettait des hypothèses judicieuses et tout à fait probables. Hunk posait son regard sur le cadavre se pinçant doucement les lèvres au moindre geste effectué, c'était tellement... Palpitant. Le prostitué préférait cependant bien plus découper cette chair encore en vie, de la sentir craquer sous la lame aiguisée de son scalpel, mais il avait besoin de ce savoir. Il voulait être aussi parfait qu'elle, il espérait qu'un jour il saurait être digne de sa mort. Massacré ? Probablement l'avait-il mérité n'est-ce pas pour que l'on s'acharne sur lui ? Peut-être devait-il de l'argent, ou avait-il volé quelque chose... Ce type n'était pas quelqu'un de bien, sa mort avait été méritée ! Dans ce cas, Hunk pensait-il qu'il méritait de mourir ? Pas le moins du monde ! Il ne faisait rien de mal, du moins rien de plus mal qu'on ait pu lui faire. C'était équitable n'est-ce pas ? On avait détruit sa vie, son âme ; alors il prenait leur vie. En quoi cela était-ce mal ? Le bellâtre fixait la jeune femme sans rien lui répondre avant de s'intéresser à nouveau au corps froid. Il ne voulait rien répondre pour le moment, retraçant doucement ce fabuleux scénario dans sa tête, qu'il aurait aimé assister à celui-ci... Entendre cette pauvre chose crier à l'aide sans que personne ne veuille le secourir, mourir comme une vermine.

Nettoyer le reste ? Doucement il sortait de cette bulle merveilleusement agréable dans laquelle il s'était plongé. Observant la jeune femme quelques brèves secondes il ne répondait toujours rien, la laissant prendre le fils sans la déranger, doucement il poursuivait sa tâche confiée avec beaucoup de minutie. Etrangement, l'homme se montrait patient. Il ne pressait pas la jeune femme, il n'exigeait pas d'apprendre ceci ou cela. Hunk désirait tout faire correctement, de faire dans l'ordre, de faire de façon à lui plaire. Oui, il ferait n'importe quoi pour ses jolis yeux. Il ne doutait pas de l'importance de chacune des tâches, il voulait faire tout ce qu'elle lui dirait de faire. Il voulait obéir, il voulait l'écouter, il voulait apprendre. Le coton entre ses doigts venaient effacer cette peau souillée, lentement il offrait à cette chose sale une propreté que peut-être il ne méritait pas. Durant son geste, le blondinet n'avait que cesse de penser à Maggie. Il s'imaginait la rendre si belle dans la mort. Elle serait juste magnifique, pourquoi ne le serait-elle pas de toute façon ? Il serait là, à s'occuper d'elle. Il veillerait sur elle, il l'enfermerait quelque part où il pourrait venir la voir encore et encore. Jamais il ne l'abandonnerait, il serait toujours là pour elle.

Doucement il relevait ses yeux azuré vers la jeune femme s’arrêtant dans son travail pour l’observer et enfin s’apercevoir que quelque chose semblait la perturber. Comme si elle pensait à la mort de ce type en ayant... Mal ? De la compassion ? De la... Peur ? Oh dieu ! Etait-ce possible ? La fixant perplexe, il ne réfléchissait pas vraiment lorsqu’il posait ses doigts sur le poigné de la jeune femme pour capter son attention de façon directe. Les yeux dans les yeux, il semblait si calme et pour la première fois témoignait cette affection qu’il avait pour elle dans un regard doux et tendre « Pourquoi avez-vous peur ? » interrogeait-il avec cet air qui voulait juste dire qu’il ne comprenait pas, comme s’il n’avait ressenti la peur. C’était le cas. Doucement il effleurait sa peau du bout des doigts dans une caresse avant d’ajouter d’une voix faible qui lui était si caractéristique « Jamais une telle chose pourrait vous arriver. » il illustrait cette « chose » par un regard circulaire sur le mort avant de regarder à nouveau la jeune femme en se mordant légèrement la lèvre inférieure « Moi je serais là... Je vous protégerais partout où vous seriez. Je ne laisserais jamais personne vous faire du mal. Vous abîmer de la sorte... » lentement ses doigts quittaient la peau de la jeune femme pour reprendre son activité, il n'avait pas idée des conséquences de ce qu'il avait dit à la jeune femme ; il n'avait pas réfléchi. Il la protégerait c'était vrai. Partout ? Dans les limites du possible oui. Il ne laisserait personne prendre sa vie à sa place ; elle lui revenait ! Il se remit à sa tache avec beaucoup de sérieux et d'application sans prendre le temps de guetter la réaction de la jeune femme ; il se sentait bien, n'était-ce pas l'essentiel ? Après quelques instants il se tournait à nouveau vers la jeune femme pour lui demander « Est-ce un travail correct ? » Cette femme l'intriguait... Elle avait l'air si morte au fond d'elle... Chaque minute auprès d'elle le rendait de plus en plus fou d'elle, fasciné par cette personne.

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