La nuit était son monde à lui, personne ne pouvait vraiment l'y surprendre, il n'avait peur de rien, c'était les heures auxquelles il devenait cet esclave du corps des autres, acceptant tous leurs vices en échange d'argent. Certains diraient qu'il était cher, mais il était doué, il savait ce qu'il faisait. Perdre sa dignité avait un prix et c'était aux clients de la payer. S'il pouvait tout , parfois c'était lui qui devenait ce monstre. Après avoir livré son corps entre des cuisses féminines il leur arrachait la vie à coup de scalpel, une vengeance glaciale qui était à ses yeux tout simplement jouissifs. Mais voila, s'il savait choisir les femmes les plus faibles et riches, il était dans son royaume la nuit. Si au lit il était traité comme un chien, il faisait ce qu'il voulait dans ce bar, il n'avait aucune limite. Il savait beaucoup de choses, peut-être un peu trop d'ailleurs. Quant-à soupçonner un prostitué d'un crime d'une telle violence, c'était probablement prématuré. Pourtant, ils n'auraient pas tord, mais les éléments étaient trop minces pour l'accuser et le conduite au poste de police. Des signes d'un rapport sexuel sur son corps, mais aucune ADN. Il était passé pro depuis bien longtemps, il avait appris à prendre grand soin de ses patients... Pourtant les soupçons commençaient à se tourner vers lui parce qu'on l'aperçoit parfois sortir seul, parce que parfois une voiture attend en bas de l'immeuble et deux hommes sortent avec des glacières. On le soupçonne parce qu'il est complètement fou, parce qu'il fait peur aux gens car il était différent, les soupçons... Mais aucune preuve. Juste des ragots, juste des « on dit » et Hunk riait au nez des gens qui venaient l'interroger. Non, il n'était qu'une putain, alors il ne répondait rien...

Dans ce bar, il redescendait de la piaule du dessus accompagné du patron lui-même, qui avait ressenti le profond désir de le prendre à force de le voir se pavaner devant les clients et cela juste sous son nez. Dans les escaliers il est soutenu par l'autre au niveau de la taille pour qu'il ne tombe pas, il se fait installer sur une banquette dans un coin, le client ne résiste pas et l'embrasse encore. Après cette série de langoureux baisers, l'éventreur réclame son argent pour ceux-ci. Une fois fait, le patron s'éloigne et retourne à ses verres, faisant à l'occasion la pub pour les fesses de l'homme de joie. Hunk était assez fatigué, mais la soirée continue : THE SHOW MUST GO ON !

Puis tout à coup deux hommes lèvent la voix, Hunk soupire et boit le verre de Vodka pure que l'on venait de lui rapporter. Il s'en fiche de cette dispute, il reste là à sa table, procédant à la désinfection de son oesophage à coup de Vodka. Doucement il referme sa veste en cuir, il a un peu froid mais personne ne d'occupe de lui. Ripper regardait par la fenêtre, il pensait à l'étranger. Il s'en voulait à cet instant, cet abruti ne méritait pas qu'il pense à lui ! Alors il reporte son magnifique regard azuré sur l'ensemble du bar dont l'attention est tournée vers la dispute qui devient plutôt une bagarre. Puis finalement, l'attention d'un homme se tourne vers le beau blond qui avait pensé un instant de répit. Les gens venaient ici pour les putains qui s'y trouvaient, et s'il était le plus apprécié c'était parce qu'il était un homme. "T'es disponible ?" Soupirant discrètement il finissait son verre avant de prendre son verre, résigné à partir avec ce type peut séduisant, mais il l'ignore des ennuis l’empêcherait de vivre ce calvaire une fois de plus...