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Charlotte A. Roussel♙ why do we fall ? (modo)
| Sujet: you and me , it's an unwritten story. Jeu 29 Nov - 15:45 | |
| i know how it usually goes devon & ophelia. Cela fait 4 ans que je ne mènes plus une vie normale. Une vie normale pour des gens normaux, c'est sans doute avoir un boulot à temps partiel, étudier à l'université, faire quelque chose de sa vie, avoir un but, un objectif, vouloir gagner de l'argent, avoir deux ou trois enfants, vivre en banlieue dans une grosse maison avec deux chiens et un poisson rouge. La définition de la normalité absolue pour ces gens, c'est ça. Je ne suis pas normale. Je ne l'ai jamais été , depuis le jour où j'ai faillis tuer cette fille qui m'a attaqué , une fois comme une autre. Comment ne plus contrôler ses émotions, comment tout faire chavirer ? Demandez-le moi, je le sais parfaitement. Mais aujourd'hui, j'avais envie, étonnement , de prendre un peu de recul et de vivre durant une heure ou deux une vie normale. Sans avoir mes boulots derrière la tête, parce qu'être dealeuse occupe 80% de mon temps. Avoir des clients qui t'harcèlent au téléphone jusqu'à temps que tu te pointes avec ton flingue pour qu'ils se ferment la gueule, en avoir d'autres qui se pointent à 3hrs du mat' parce qu'ils sont trop en manque et tu refermes la porte attend sinon ils t'auraient probablement sauté au cou... C'est un métier avec des bonnes et des mauvaises conditions, surtout les mauvaises, ouais. Après avoir terminé mon quart de travail matinal, j'avais l'après-midi et la soirée devant moi. Je m'habilla d'une manière un peu moins paresseuse qu'à l'habitude en enfilant un jean noir, un chandail blanc et un blazer rouge. Je me suis amenée un peu d'argent, parce que pour une fois j'allais me payer un resto, et surtout, le livre que je lis (enfin, que j'essaie de lire présentement) : Dix petits nègres. J'aime beaucoup le genre d'écriture d'Agatha Christie, ça permet de s'évader un peu une fois de temps en temps dans un monde ou les gens ont un problème plus grave que toi. Genre, un meurtre sur les épaules. Je n'ai jamais tué personne et je ne comptes pas le faire. Je détestes me servir de mon flingue, je l'avoue. Ça me donne vraiment l'impression d'être passée du mauvais côté, du côté que mes parents n'auraient jamais voulu me voir passer. C'est ridicule vu comme ça, parce que oui je suis sans doute rendue du ''mauvais côté'' (rarement entendu des histoires de mère de famille qui sont dealeuse) mais je n'ai jamais été plus heureuse. Certes, je n'ai pas de petit-ami ni tant d'amis, mais bon train-train quotidien me plaît bien. Après avoir bien pris soin de fermer la porte, pris mon sac, enfilé mes converses noirs, je jugea du regard la bosse sous mon oreiller. Mon arme y repose. Dois-je l'amener ? Je ne sais même pas où je compte me rendre, et je n'ai pas de comptes à régler à personne, mais merde, on est jamais trop prudents. Soupirant d'exaspération face à la constante idée de devoir l'amener partout avec moi, même quand je vais aux toilettes, je l'attrape, je l'enroule dans un foulard et je le fourres dans ma sacoche. Je fermes les lumières, je barres la porte (oh que oui) et je pars. Sortie dehors, je me diriges vers ma voiture qui est à l'autre rue. Je décides de passer par la petite ruelle (on est en pleine journée quand même, il m'arrivera rien). Enfin, c'est ce que je croyais, parce que peu après avoir entamé la petite ruelle, j'entendis une voix que j'aurais préféré de pas entendre. « Hé, Lia. » Une voix enrouée, comme si la personne est constamment malade. Il renifle, ses yeux clignent anormalement trop rapidement et il semble ne pas avoir d'équilibre du tout. Je le reconnais, c'est Matthew Thompson, un de mes plus fidèles clients mais le plus instable aussi. Ce mec est pauvre. Tu le vois avec ses vêtements qui semblent sales. Il a une belle tronche mais malheureusement, la cocaïne ne l'as pas réussi. Au début il pouvait se permettre des gouttes, mais il a pas été capable de trouver un équilibre. Il a tout perdu, sa famille, sa maison, bref. Je sais pas trop ce qu'il veut, mais j'aimes pas ça du tout. « J'suis pressée. » J'oses même pas le regarder dans les yeux. Il m'attrape le bras violemment et je me trouves serrée contre lui, à sentir sa puanteur. Putain, il me cherche. « Lia, je sais que...que... » Il renifle. « J'ai pas l'argent mais je dois vraiment... » Oh merde. D'un geste sec je me dégages. « Je fonctionnes pas comme ça moi Matthew, tu le sais. T'as l'argent, on a un deal. Tu en as pas, tu dégages. » Mon regard est froid, mon visage neutre. Je ne connais pas vraiment son tempérament mais à voir l'air de comment il me regarde, il va péter un plomb. Et j'avais raison. Sa main droite se porte à ma nuque rapidement. « Ophelia. » Il fait exprès. Je ravales du mieux que je peux tandis que ses doigts commencent à me serrer. Je tâtes ma sacoche, sent mon arme. Je la prend violemment et la charge d'une main habile et la plaque contre son ventre. « Lâches-moi. » Il semble plus stressé mais continue de resserrer. Manquant de souffle, je presses mon doigt contre la détente, mais pas à fond. « Lâches....moi. » Il continue de plus belle. J'ai pas le choix, sinon je vais crever. J'ai peur, j'ai vraiment peur. En plein jour, je peux pas lui tirer dessus comme ça.... Je baisses mon arme vers son pied. Et je tires. Je reçois du sang sur les mains. Il hurle de douleur, je me défaits de son emprise et je me mets à courir. Je ne sais même plus où je suis. Je me ramasses tout près d'un parc. Je regardes derrière moi , et je continues à courir jusqu'à temps que je fonces violemment dans quelqu'un. MERDE. Avec du sang sur les mains, j'air l'air de quoi moi ?! Je baisses la tête, encore sous le choc. « Pardon. » Puis je le contournes et vais m'asseoir sur le banc un peu plus loin, cherchant mon foulard et m'épongeant les mains avec, sous le choc. J'avais jamais réellement utilisé mon flingue, mais je n'ai jamais failli mourir sous les mains de quelqu'un.. (c) yellowflag. |
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| Sujet: Re: you and me , it's an unwritten story. Dim 2 Déc - 17:24 | |
| « i see signs now all the time... »« Ouvre les yeux. Ouvre les yeux, Devon… »
Oui. Ouvre, ouvre donc les yeux, Devon…
En sursaut, Devon se réveillait, le torse et le visage perlant de sueurs ardentes et chatoyantes. Prestement, maladroitement, la tête toujours dérivée entre deux mondes bien d’instincts, le colosse se redressait avec vélocité sur lui-même, entendant de loin son échine émettre quelques craquements sonores comme s’il n’avait pas bougé depuis cent ans, avant de finalement s’asseoir carré dans son lit. Il peinait à retrouver son souffle étrangement furieux, sa gorge douloureusement obstruée par cette boule d’émois belliqueuse qui s’acharnait donc ainsi à lui entremêler les cordes vocales et rendant sa respiration curieusement rauque. Des poignées de secondes s’égrenaient lentement dans la futilité de cet instant enchevêtré entre le chaos de sa désillusion et la sérénité de cette maigre réalité dont il semblait encore ne pas tout à fait comprendre. Hagard, ses grands yeux céruléens sondaient péniblement les environs, sachant si peu reconnaître l’ornement de sa propre chambre où les murs, à même le plafond et le plancher, semblaient littéralement se refermer sur lui et le claustrer dans un cocon de consternation immuable et de frayeur mêlée. L’atmosphère se bouleversait et cette pièce l’oppressait, carrément. Ce silence quasi religieux semblait assourdissant, strident, semblable à un cillement intolérable qui nous donne cette envie salvatrice de vouloir se crever les tympans avec des Q-Tips. Sa cervelle, aussi molle que de la gibelotte, voulait ressortir par tous les orifices de sa figure crispée alors qu’il avait cette étrange nausée lui faisant croire qu’il allait bientôt finir par vomir ses tripes et boyaux. Bref… il se sentait comme un vrai sac à merde et comme tout bon sac à merde qui se respect… baaahhh… Devon ne faisait pas grand-chose de sa lourde carcasse qui semblait soudainement peser plus de dix tonne. C’était toujours pareil… bien que chacun de ses réveils lui semblaient à chaque fois plus amers et pénibles encore que le précédent. Il avait beau vivre et traverser le même cauchemar, il fallait croire que son cœur et sa tête ne s’accoutumeraient jamais à cette médisance. Yeux fermés, ou ouverts, ces tristes songes ne lui laisseront donc aucun répit ? C’était une malédiction constante, la perdition d’un cœur fatigué qui avait depuis si longtemps trop vécu et éprouvé…
Mouarf ! Voilà un réveil bien monotone, pour un jour bien morose, qui lui semblait sans grandeur, ni ampleur… pour changer de l’usuel. Doucement, Devon fermait les yeux et soupirait profondément. Il se secouait la tête avec fébrilité, histoire de raccommoder ses méninges dans le bon ordre et de retrouver une fugace lucidité. Ses esprits récupérés, lourdement, il se retire du confort de son grand lit queen et vogue comme un spectre en inquisition au travers de sa trop grande chambre qui lui parait si vide et à la fois trop regorgé de souvenirs. Avec négligence, il happait le premier t-shirt noir qui lui passait sous la main, l’enfilant avec hâte et s’empressant dans la foulée du mouvement de chausser ses boots de cuir et de prendre sa veste gisant là paisiblement sur la lisse surface de sa commode. Il devait sortir d’ici, absolument. Respirer cet air avare et contempler sa nostalgie dans le blanc des yeux ne lui feraient qu’ordre de le rendre fou. Et s’écoutant, sans prêter un seul regard derrière lui, Devon s’éjectait de son appartement, dévalant deux à deux les marches de l’escalier, la tête encore dans les vapes, bien que réveillé et profondément bien englué dans les méandres de cette réalité déliquescente.
À l’extérieur, l’air était frais et maussade. La sérénité, bien fourbe et vulnérable, flottait au sein de cette atmosphère versatile qui parvenait bien malgré tout à le distraire et lui changer les idées. Moment rédempteur et compensateur. Devon souriait dans le vide et se mêlait à la foule empressée et affairée à un quotidien accaparant. Tête basse, épaules voutées, mains dans les poches de son manteau de cuir, il marchait là où ses pieds le guidaient, sans trop savoir où aller et quoi faire. Il ne voulait voir personne et n’avait définitivement besoin de personne. Il avait quitté le boulevard achalandé depuis un bon moment déjà, traversant ruelles et rues sans nécessairement voir leur panorama idyllique défiler devant-lui, ses grands yeux azurs trop préoccupés à fixer la cime usée de ses boots et la tête perdue dans le preste défilement de ses pensées ravagées et enchevêtrées. Il ne se sentait ni bien ou mal. Rien… il n’y avait plus rien devant lui. Qu’un simple mur éléphantesque et insondable bourdonnant sournoisement devant ses yeux. Mur le protégeant enfin de la réalité...
Mur le protégeant enfin de la réalité… Aheum, ah, ouais, plaît-il, hin ?
Paf dans sa face, ou plutôt sur son torse, il ne comprenait pas trop ce qui se passait, incrédule, il levait les yeux sur l’horizon trouble et voyait trépasser dans le recoin de son œil absent cette sombre crinière qui lui marmonnait une simple sourde parole, le contournait rapidement et disparait ainsi donc derrière-lui… l’air comme qui dirait sortie d’une tourmente et peu embêtée de lui avoir foncé dessus comme une vraie furie. Moooo. What the heck ?
« À la prochaine, peut-être. » S’entend-t-il tempérer dans sa barbe, en haussant mollement les épaules et tournant nonchalamment sur ses talons pour au moins daigner apercevoir le visage de la ténébreuse éberluée. Ses sourcils se haussaient tels deux accents circonflexes alors que la figure de porcelaine se marbrait enfin au travers de ce décor familier et candide. Reconnaissant que trop bien la miss, Devon bravait les quelques mètres qui les séparaient et allait s’asseoir fucking relax côté de sa voisine aux airs étrangement livides et atrophiés. « Est-ce que tu es blessée ? » Ne pouvait-il s’empêcher de demander, bien évidemment interpelé par la détresse plus qu’évidente de la jeune fille s’afférant à éponger avec son foulard les quelques larmes d’hémoglobines qui perlaient sur ses mains.
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Charlotte A. Roussel♙ why do we fall ? (modo)
| Sujet: Re: you and me , it's an unwritten story. Mar 4 Déc - 2:07 | |
| let's go back to the beginning devon & ophelia. Il est évident que s'asseoir au beau milieu d'un parc , les mains ensanglantées , n'est pas très subtil de ma part même si je tentes désespérément de nettoyer ces dernières avec mon foulard...blanc. Plus je frotte, plus mes mains deviennent rouges, plus le foulard le devient également. Puis, à un certain moment , je me rends compte que je continues de frotter même si mes mains sont parfaitement propres. Je frotte, je frotte, je nettoie. Je purifies mes mains qui , quelques instants plus tôt, étaient souillés du sang d'un de mes clients. Cette sensation étrange de sentir un liquide rougeâtre couler entre vos doigts, aussi liquide que de l'eau, avec une odeur de fer un peu... De savoir que le sang sur vos mains provient d'un cœur qui battait et que maintenant, il ne bats plus. Je retiens un violent haut de cœur. Woh. Lia, calmes-toi. J'ai pas tué le mec, je l'ai blessé. Probablement gravement. À tout les coups, il risque de me dénoncer, ou de se laisser crever dans la ruelle parce qu'il est trop faible et en manque pour tenter de me foutre en prison....Même si le système judiciaire de Londres , est, -excusez le terme- de la belle grosse merde. Je m'étends un peu sur le banc, les yeux fermés, la respiration forte et je passe une main nerveuse sur mon cou. Je ressens encore les mains de mon agresseur se refermer contre ma nuque, m'empêcher de respirer....Ma vision s'embrouiller. Mes nerfs lâcher, mon cœur battre encore plus vite que lorsqu'on cours à en perdre haleine. Puis je tire, et puis plus rien. Je suis sur un banc de parc, et je ne penses qu'à une seule chose. Que pendant un instant, j'allais mourir sans n'avoir rien accompli de vraiment exemplaire dans ma vie, en étant une simple dealeuse. Cette perspective m'effraya tant que ma gorge se noua, mes yeux s'embuèrent. Je détourne la tête un moment, craignant que quelqu'un me voit dans un tel état. Et évidemment, c'est précisément à ce moment que je sens le banc où je suis assise devenir légèrement plus lourd. Je ne veux même pas regarder qui c'est. J'aurai probablement de la chance : quelqu'un que je ne connais pas ce sera assis par hasard, décidant de se foutre de la demoiselle étrange à ses côtés et de lire un bouquin bien relax en cette magnifique journée. Mais évidemment, moi, je n'ai jamais de chance. « Est-ce que tu es blessée ? » What the fuck. Je me retournes lentement sur moi-même, constatant qu'évidemment j'ai toujours le foulard tâché de sang dans mes mains et que j'ai probablement l'air d'une espèce de maniaco-dépressive ou d'une junkie en manque. Je reconnais le torse sur lequel j'ai foncé quelques instants plus tôt. Merde, pourquoi il m'a suivi lui ? Il, car c'est pas une femme qui m'as parlé, c'est un homme. Quand je relèves les yeux, j'ai une mini-plainte intérieure. Sérieusement, pourquoi ce mec doit toujours arriver au moment ou je suis en détresse ?! Je ne suis pas une demoiselle en détresse qui a besoin d'un prince sur un cheval blanc pour venir me sauver à chaque fois que j'ai un problème. Devon, celui qui a foutu une sale raclée à un mec avec qui j'ai osé m'aventurer un peu trop loin pour mes deals. On ne se connaissait pas à l'époque et il m'a défendu, comme ça. J'ai été sous le choc oui, mais bon, sans lui, j'serais déjà dans de beaux draps. Mais j'ai quand même pas envie de discuter avec lui en ce moment, ni avec personne. Lorsque mon regard croise le sien, je déglutis. Vous savez, ces gens qui ont un regard de ouf... Genre, qui lisent ton âme. Genre que si tu lui mens, il va le savoir. Mes yeux toujours embués (mais non, je ne pleures pas, je ne pleures jamais, j'ai un excellent contrôle de moi-même et le jour ou on me verra pleurer il va pleuvoir des chevreuils) clignent un peu, puis d'un geste impatient de la main je fourre le foulard dans ma sacoche. « Non mais c'est pas parce que je viens de tirer sur un mec qui a tenté de me tuer que tu dois aussitôt me considérer comme une demoiselle en détresse, monsieur je-me-caches-derrière-un-arbre-histoire-que-quand-une-fille-arrive-je-fasse-mon-gentlemen-et-qu'après-je-tires-profit-d'elle. » dis-je, d'un seul coup, submergée par l'émotion. Puis, je viens de me rendre compte de ce que je viens de dire et je fermes rapidement mes yeux, exaspérée. Putain Lia, t'es impulsive, tu le sais que tu dois te calmer merde. Le mec la, il ne t'a rien fait, et puis.... Il ne se cachait probablement pas derrière un arbre. Je repousses une mèche rebelle qui était tombée sur mon front pendant mon blabla stupide, et à la place de m'excuser, en fille parfaitement éduquée, je me contentes d'un grognement intérieur et d'un...« ....C'est pas une bonne journée. » ...avant de lui faire dos à nouveau, cherchant impatiemment quelque chose, je sais pas trop quoi, juste pour éviter qu'à son tour il tente de me tuer parce que soyons francs, j'ai été misérable, stupide, et conne. Vraiment conne. Ophelia la conne. Quoiqu'avec un prénom pareil, il est dur d'être autre chose qu'une conne qui met tout dans le même bateau. - Spoiler:
JE M'EXCUSES d'être aussi ignoble avec toi mais je vais me radoucir dans les prochaines réponses si tu me donnes du chocolat (a) //jesors// et aussi je m'excuses d'avoir déjà répondu ........ .__. genre j'ai eu une soudaine inspiration pis quand ça me prend je peux plus m'arrpeter, jteu dit. bref prends tout ton temps pour répondre mon devouu et s'il y a quelque chose, MP moi (mais tu peux me MP si y'a rien aussi ) (c) yellowflag. |
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| Sujet: Re: you and me , it's an unwritten story. Ven 11 Jan - 13:18 | |
| « i see signs now all the time... » « Aheum. Je vois. » Ouais, bon, d’accord, réaction stupide et parole fichtrement inutile. Mais franchement, est-ce qu’il y existait une bonne réaction à avoir face à une situation pareille ? Je vous parierais que nenon, du tout. Le beau Devon ignorait totalement de quoi pouvait avoir l’air sa tronche de déterré en ce moment, mais il s’imagine qu’il avait l’allure du gars louche qui venait tout juste de rendre compte qu’il avait récemment marché dans de la merde de chien et que c’était tout à coup très embarrassant ! Très embarrassant pour qui, hin ? Pour son égo de monsieur je-me-caches-derrière-un-arbre-histoire-que-quand-une-fille-arrive-je-fasse-mon-gentlemen-et-qu'après-je-tires-profit-d'elle. Ou pour encore la miss sympa déglinguée du bulbe qui venait tout juste de lui craché verbalement dessus ? Arf ! N’importe quoi. Et pourquoi d’abord il se sentait à ce point si petit dans ses souliers, hin ? Heureusement qu’il la connaissait, ladite miss sympa déglinguée du bulbe, parce que sans quoi il l’aurait fort probablement étranglée avec son foulard greffé rouge sang. En quel honneur ? Mmm. Là, tout de suite, dans l’immédiat, le colosse ignorait foutrement pourquoi. Pour ce don inné de se fourrer bien profondément le museau dans les pires emmerdes existantes ? Gna, gna, gneuh, ce n’était pas sa faute, c’était l’autre type qui avait commencé… blablabla… légitime défense. Right ? Right. C’était bien une histoire de légitime défense. Mais encore ? Avoir la poisse de collé inlassablement après elle comme ça, c’était à penser qu’elle le faisait exprès ou merde ? Cela faisait la deuxième fois qu’ils se rencontraient et dans un décalage aussi petit que deux semaines à peine, Devon apprenait qu’un second type avait une fois de plus essayé de la tuer. Ça craint, vraiment ! Qu’elle change de profession et qu’elle daigne se convertir en nonne, donc ! Mouais, il était approximativement un peu mal à l’aise en ce moment et pensait ainsi donc malaisément. Quoi faire ? Quoi penser ? Pour la peine, il se disait avoir mieux affaire ailleurs mais à voir l’état de la jolie brune, il savait pertinemment bien que c’était comme qui dirait pas le bon moment. Caractère de merde ou pas… la déglinguée du bulbe demeurait néanmoins humaine et les humains… bah… c’étaient fragiles et ça ressentaient des tonnes de trucs bizarres comme genre tsé ; des remords et des émotions. Chose qui, à voir les circonstances, semblaient bien logique et compréhensible. « Tu as fait ce qu’il fallait. » If it's meant to be, it's meant to be. Et penser œil pour œil rendrait très bientôt tout le monde aveugle. Mais ça tout le monde s’en fichait. Éclater la cervelle de son ennemi, c’était devenu une raison, un moyen de se faire comprendre et entendre… à défaut de ne déjà plus rien voir… si tristement soit-il.
« Chienne de vie... » S’entendait-il souffler dans un profond soupire intérieur alors que ses grands yeux céruléens et clairvoyant dévisageaient on ne savait quoi, on ne savait où. Et pourquoi d’abord est-ce qu’il prenait si à cœur les états d’âme de cette pauvre fille ? Ce n’était pas comme s’il la connaissait de fond en comble ou encore si elle faisait partie de sa famille… il ne savait strictement rien de cette demoiselle et pourtant il restait tranquillement là, avachi sur ce fichu banc publique à attendre… attendre quoi, plus précisément ? La pluie ? L’arrivée du messie ? La fin du monde ? Belzebuth, peut-être ? Sérieusement, il n’en savait rien… mais il avait cette envie de rester là et d’attendre l’impossible, l’inattendu… tout bonnement… comme ça… parce que oui il y existait encore de bonnes et de gentilles personnes dans ce fichu bas-monde !
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Charlotte A. Roussel♙ why do we fall ? (modo)
| Sujet: Re: you and me , it's an unwritten story. Ven 18 Jan - 15:25 | |
| tell me more, tell me more devon & ophelia. Comment avais-je pu être aussi ignoble ? Aussi dégueulasse ? Il s'était probablement levé dans l'espoir de passer une journée bien relax, et bien sûr il devait tomber sur une folle qu'un mec avait tenté de tuer quelques heures plus tôt. Il ne sait pas que je suis dealeuse. Il ne sait pas que mon ...entreprise, si je peux l'appeler comme ça, marche plutôt bien. Même, très bien. Repassant une mains dans mes longs cheveux et caressant doucement mon cou qui chauffait encore, j'entendis Devon au loin me dire , d'un ton plutôt neutre, qu'il voyait ce que je voulais dire. Je réprimai un gémissement. Intérieurement, j'espérais seulement qu'il allait être intelligent. Qu'il se lèverait et partirait. Mais il semblait bien déterminé à rester, pour mon plus grand malheur. Je me décidai à me retourner vers lui parce que là, j'ai l'air d'une gamine qui boude, je le sais. Je le regardes du coin de l'oeil, j'oses pas dire quelque chose. Il semble perdu. Le regard au loin, je me demandes à quoi il pense. Peut-être qu'il tente de contrôler ses envies meurtrières à mon égard après ce que je viens de lui dire. Mais non, il se contente de me répondre que j'avais fait ce qu'il fallait. Mes yeux s'écarquillent sous le coup. Non, je n'avais pas fait ce qu'il fallait. Dans quel monde il vivait lui ? Un monde parfait où le moindre conflit, un petit coup, bang, et puis c'est terminé ? D'une petite voix, je lui exposai mon avis sur le sujet, craignant qu'il me saute dessus. « La violence ne devrait jamais régler une situation...J'ai agi comme une vraie trouillarde. » J'eus un petit rire, sarcastique avant tout. Parce que bon, je me contredis un peu dans mes paroles, ayant moi-même battue une fille lorsque j'étais au lycée... Ma conduite n'est pas vraiment meilleure mais bon, ça Devon ne le savait pas. Et il n'avait pas besoin de le savoir, non plus. Je me redressai sur le banc, le dos appuyé contre maintenant, fixant le vide, comme celui qui était assis à ma gauche. Au loin, des enfants semblaient jouer avec leurs parents où des amis. Je ne le montrai pas sur mon visage, mais au fond, j'étais attendrie. Des enfants, c'est chou. Le problème c'est que si j'en veux, ben mon métier ne convient pas vraiment à la situation. Hors de question que j'en élèves dans un environnement comme le mien...Où juste à Londres. C'est trop dangereux. On ne peut plus faire confiance à personne. La voix de Devon me tira de mes pensées. Chienne de vie. Ah bah oui, ça il avait pas tort. La vie n'est jamais facile envers ceux qui l'ont difficile dès le début, c'est un fait. Mais cette réflexion de sa part me titilla quand même. Dans ma tête, j'imagines Devon comme quelqu'un de tout joyeux, qui prend un jour à la fois et qui ne se soucies pas des petites choses insignifiantes qui gâchent un bonheur : il sait comment préserver le sien. Ma curiosité légendaire (hem..) me poussa tout de même à lui demander pourquoi ces mots sortirent de ses lèvres. « ... Tu trouves ? » Bah oué, faut rester subtile quand même. Patiente, massant d'une main mon cou endolori, j'attendis une réponse...S'il voulait bien m'en donner une. (c) yellowflag. |
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Jack F. Hawks♔ betrayal it's in the blood (admin)
| Sujet: Re: you and me , it's an unwritten story. Jeu 7 Mar - 13:23 | |
| Compte supprimé, j'archive. |
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| Sujet: Re: you and me , it's an unwritten story. | |
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| | | | you and me , it's an unwritten story. | |
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