La Russie est un pays glacial où les idées que l'on se fait par préjugé sont parfois réelles. Nicotine n'est pas son vrai prénom, elle s'appelait Ann, mais c'est une longue histoire, une histoire malheureuse. Née d'une famille pauvre la jolie Ann n'eut pas le loisir d'aller à l'école. Elle avait trois soeurs et cinq frères, ses parents étaient de modestes travailleurs qui avaient du mal à s'en sortir. Ils envoyaient leurs enfants mendier dans les rues. Mais la moitié des salaires des enfants et des parents allait dans la consommation d'alcool du couple. La vie était dure, trop dure. Puis un jour un homme apercevait cette gamine qui faisait la manche sous la neige, elle était malade et il l'invitait chez lui. Après lui avoir apporté des soins, il abusait de cette fille de huit ans qui s'enfuyait auprès de ses parents, elle découvrait dans son sac beaucoup d'argent. Ses parents furent fier d'elle, trois jours plus tard elle se rendait à nouveau en ville mais l'homme ne revenait pas. Après quelques jours, elle avait fini par croire qu'il ne reviendrait jamais et elle avait moins peur. Mais un an plus tard, ce riche américain revenait et elle était toujours à la même place, il l'invitait à nouveau et elle acceptait parce qu'elle avait peur et que la fuite pourrait avoir des conséquences graves. La vie continuait ainsi et tous les ans il revenait la cueillir sur ce trottoir. Puis elle est devenue une jolie jeune femme et à l'âge de 15 ans, elle quittait sa pathétique famille pour trouver un travail de serveuse, elle ne gagnait pas grand-chose et alors ? Au moins elle pouvait vivre de son maigre salaire et s'en sortait plutôt bien. Puis un jour elle est tombée fatalement amoureuse, c'était un client assez modeste mais qui avait un certain capital, ils s'aimaient et tous deux n'avaient aucune famille. Puis un jour il est mort dans un accident de voiture, elle n'avait que 18 ans et avait déjà connu son premier chagrin d'amour. Dans le testament de son amant, il lui laissait ses biens, elle refusait d'y toucher. La rue lui avait beaucoup appris et elle savait se défendre comme un chef. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait de sa vie, elle laissait la vie comme elle venait puisqu'il fallait vivre. Elle avait 21 ans quand elle marchait dans la rue, il faisait noir et il n'y avait que des prostituées sur cette route, elle se résignait. Elle ne serait bonne qu'à cela, bonne qu'à vendre son corps. Mais sur le trottoir elle apercevait un homme qui guettait les voitures, un homme qui se prostituait. Elle était intriguée, et plutôt que de vendre son corps, elle achetait le corps de celui-ci. Il essayait de la tuer après une nuit intense qui lui apportait bien du plaisir, mais la fin fut glaciale. La loi de la rue lui avait appris à se défendre et désarmais l'homme de son... Scalpel.

Elle gardait cet étrange homme à ses cotés, il était bizarre et ça lui plaisait. Elle était sa maîtresse, elle dirigeait sa vie et elle prenait gout au pouvoir. Là est né Nicotine. Elle abusait de cet homme, de sa fragilité et de son corps magnifique qu'elle vendait en échange de rien. Il aurait pu s'enfuir mais il est resté avec elle, il était sa chose. Elle lui disait qu'il valait mieux que les russes, elle lui expliquait que les Allemands payaient bien mieux et pour moins. Il travaillait pour elle, 100% de ce qu'il gagnait revenait à cette propriétaire de sa personne. Elle lui donnait de quoi manger, de quoi s'habiller, un toit et un certain confort. Mais s'il désirait quelque chose, il devait le lui demander et souvent finir dans son lit. Elle n'avait aucune pitié envers lui, mais il aimait cela. Plus le temps passait, plus il devenait magnifique. Elle lui avait trouvé une clientèle féminine qui était assez aisée, il n'avait jamais vu autant d'argent mais il n'en touchait rien. Il suppliait cette femme de lui rendre son scalpel, il pleurait dans son lit pour qu'elle cède à son caprice. Elle disait qu'elle le lui rendrait quand elle en trouverait l'utilité. Il la suppliait, encore et encore. Se pliant en quatre pour son plaisir, juste pour récupérer cet outil. Peut-être aurait-il pu s'en procurer un autre, mais c'était celui-ci qu'il voulait. C'était le sien, c'était celui qui avait découpé la chair de sa mère et qui trancherait les autres. Puis un jour elle le lui rendait, il avait tellement pleuré dans son lit son excitation face à l'idée d'éviscérer une femme, de chouchouter les organes de ses femmes qui touchaient son corps qu'une idée lui était venue. Désormais, elle voulait qu'il lui rapporte les organes de ses clients de sexe féminin pour qu'elle puisse le revendre. Elle devenait l'une des plus grandes trafiquantes d'organes de Russie, ils ont traversé toute l'Europe ensemble.

Elle n'avait plus besoin de travailler, il le faisait tout pour elle, il était à elle. Puis un jour Hunk fut surpris en train d'extraire les organes d'une femme, le procès fut long elle payait les meilleurs avocats et tout ce qu'elle pu obtenir fut qu'il aille dans un asile. Une époque difficile pour elle, elle était à nouveau seule. Elle lui écrivait, il pleurait en réponse. Il n'écrivait pas très bien, et il ne savait pas quoi lui répondre, alors il ne répondait jamais. Elle continuait à lui écrire. Puis elle l'a fait échapper en mettant le feu à l’hôpital psychiatrique. C'est ainsi qu'ils trouvaient refuge en Slovénie. Le temps de se reconstruire, mais Hunk n'était plus le même, ses pulsions meurtrières devenaient de plus en plus violentes, il se laissait davantage massacrer par les autres. D'ailleurs, probablement vous demandez vous pourquoi il faisait cela ? Enfant, un souvenir fort lointain lui rappelait une jeune femme qui était sa mère, qui lui avait enseigné que s'il voulait faire du mal, il devait avoir mal. S'il avait fait du mal à leur cher voisin en tuant son chien, alors il devait accepter qu'on lui fasse du mal. C'était l'équilibre. Il ne voulait pas briser cet équilibre, jamais. Au bout d'un an, ils quittaient encore le pays pour celui qui était devenu bien sombre et semblait parfait pour se refaire une santé... L'Angleterre et en particulier : Londres. Il semblait que la légendaire et monstrueuse histoire de Jack L'Eventreur allait se répéter sur sa terre natale avec un nouveau scalpel qu'elle lui avait offert.