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 C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre. - Artémis -

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C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre.  - Artémis -  Empty
MessageSujet: C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre. - Artémis -    C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre.  - Artémis -  I_icon_minitimeDim 17 Mar - 13:05



Artémis & Viladra


Putin de merde ! Fait chier…

Adossée contre un mur, plongée dans l’ombre d’une ruelle sordide, j’attendis patiemment que mon souffle reprenne un rythme normal et que mon cœur cesse de s’emballer. La balle de mon agresseur avait effleuré ma joue, éclaboussant le paravent du restaurant de quelques gouttes de mon sang. Un avertissement assez clair, ils n’étaient pas venus ici pour me menacer, mais bel et bien pour me tuer. Comment avaient-ils pu me reconnaître ? Sans doute qu’afficher mon tromblon à ma ceinture n’avait pas été l’une de mes décisions les plus intelligentes… Mais la fatigue et la nonchalance avaient eu raison de moi et j’avais baissé ma vigilance d’un cran. Grave erreur lorsque l’on sait que certaines personnes sont prêtes à tout pour rayer votre nom du grand livre de l’existence…

Nous étions vendredi soir, moment de l’agitation nocturne et de la décadence juvénile. J’avais quitté mon appartement dans le quartier Est, délaissant l’ambiance lugubre de ce lieu pour regagner les lueurs plus colorées du centre-ville. Il était tout juste sept heures du soir, moment de transition entre les diurnes qui se hâtaient de rentrer chez eux et les nocturnes qui se préparaient à sortir pour profiter de la nuit. Dans quelle catégorie appartenais-je ? Tout dépendait des contrats que l’on m’offrait…
Lorsque je m’étais rendue au QG, j’avais constaté non sans surprise le petit billet immaculé qui se trouvait dans mon casier. Vingt heures trente. Un horaire plutôt confortable étant donné qu’il ne me gâcherait pas toute la soirée et qu’il ne m’obligerait pas non plus à me lever aux aurores comme il leur en prenait parfois l’envie… J’étais donc partie en avance, m’armant de mon tromblon et glissant une lame dans un fourreau plaqué à ma cheville. Il n’était pas nécessaire que je m’arme plus, je n’avais pas décidé de trainer trop longtemps dans les quartiers malfamés de Londres…
Une demi-heure plus tard, j’étais appuyée contre une colonne de pierre, faisant tournoyer distraitement mon arme à feu au bout de mon index. Je ne savais pas comment les autres loopers abordaient ces exécutions mais si pour moi je n’en tirais aucune gloire ni aucune culpabilité, il y avait toujours en moi ce petit frisson quand je devais récupérer ma paye. De quelle couleur allaient être les lingots... ? Verrais-je mon propre visage marqué par le temps de trente années supplémentaires ? Cela faisait moins de six ans que j’effectuais ces contrats, ce n’était donc pas encore mon temps de tirer ma révérence mais cela n’empêchait pas que malgré le confort que ce métier m’apportait, un goût aigre envahissait ma bouche à l’idée que l’on puisse priver des êtres de la moitié de leur vie sur simple caprice. Et pourtant… Je ne me privais pas de tuer, moi aussi.
Les minutes passèrent doucement, silencieusement. Consultant ma montre, je vis les secondes s’approcher lentement mais surement de vingt heures trente.

50… 51… 52…

Levant mon bras, je visai soigneusement le centre de la toile, prenant soin de relever légèrement le canon afin que la balle percute directement le centre du crâne de ma victime. Il ne devait y avoir aucune erreur, juste quelques fractions de temps passées dans un univers qui n’était pas le sien.

58…59…

Mon doigt appuya sur la gâchette sans hésitation et je sentis mon arme tressauter dans le creux de ma main au moment où le bruit de l’impact résonna dans la cour intérieure. Le corps bascula en arrière, s’affala sur des mains liées dans le dos et une flaque de sang ne tarda pas à se répandre en corolle autour de son corps. Notant la silhouette indubitablement masculine du corps, je retins un sourire et rangeai alors mon tromblon à ma ceinture avant de pousser un soupir. Il ne me restait plus qu’à récupérer ma paye et trainer ce cadavre supplémentaire jusqu’à l’incinérateur…

Quand je regagnai le centre-ville, ma poche avant-gauche contenait suffisamment d’argent pour que je puisse me payer à peu près ce que je veux et celle de derrière avait toujours le papier sur lequel l’horaire de mise à mort avait été marqué. Quand je sortis de mon véhicule, je pris le temps de me rouler une cigarette avant de la coincer entre mes lèvres. Brulant ensuite le papier compromettant pour ma couverture avant d’allumer ce petit objet qui faisait tant polémiquer les organismes anti-tabagisme, je repérai rapidement un bar tranquille et m’y dirigeai d’un pas décidé. La soirée s’annonçait tranquille dans un confort appréciable au milieu de personnes que j’espérais suffisamment intelligentes pour ne pas déclencher d’émeutes en plein milieu du centre-ville. D’un autre côté, les gens venant au bar ne cherchaient pas d’embrouilles, il était peut-être temps que j’arrête d’associer toute la population à celle qui se trouvait dans mon quartier…
Ca avait bien commencé. J’avais commandé un mojito, boisson suffisamment alcoolisée pour que ça en soit agréable et pas assez pour me faire perdre la tête. Après avoir distribué quelques polis renvois aux hommes qui pensaient voir en moi une femme en soif de conquêtes, je dînai au même endroit, me souciant peu des grands restaurants de luxe et des clubs huppés que préféraient fréquenter les loopers. Au moins, ici le travail ne risquait pas de me rattraper… Je croisais rarement des membres du QG, il n’y avait aucun risque pour que l’on fasse le lien entre ces exécuteurs et moi, et la tranquillité plus feutrée de ce genre d’endroit me convenait mieux que les musiques assourdissantes balancées à tout va dans des salles surchauffées où la drogue, le sexe et l’alcool coulaient à flots.

Excusez-moi, vous vous nommez bien Viladra ?

La voix du jeune serveur me ramena à la réalité et la fraction de seconde que mirent ses paroles à prendre sens dans ma tête me figea le sang. Viladra. Peu de personnes en-dehors des loopers connaissaient mon nom d’exécutrice. Dans la vie de tous les jours, je me nommais Kaleïs Maboroshi, écrivaine d’origine japonaise qui confectionnait des œuvres pour enfant inspirées de l’Asie. Alors lorsque l’on me nommait Viladra, la méfiance m’envahissait comme une douche glacée…

Peut-être bien. Répondis-je, prudente. Pourquoi ?

Il ne me répondit pas, signe qu’on avait dû lui demander de ne pas me dire quelles étaient les personnes qui voulaient connaître la réponse. S’éloignant prestement de ma personne, sans doute pour que je ne tente pas de lui extorquer des infos, je le vis se retourner fréquemment, vérifiant que je ne le suivais pas du regard. Prenant soin de berner cet amateur en faisant mine de siroter ma boisson et en regardant ailleurs, je le vis alors effectuer un léger signe de tête en direction du fond de la salle et je patientai un peu avant de me retourner pour connaître ses mystérieux inconnus qui s’intéressaient un peu trop à moi…
Ils étaient trois. Trois hommes de carrures imposantes qui démontraient un entraînement physique régulier… Je pouvais aussi deviner leurs armes sous leur manteau qui apparaissaient comme des bosses difformes de leur corps. Leurs yeux calculateurs ne cessaient de se poser sur moi avant de se détourner rapidement afin que nos regards ne se croisent pas et la tension était presque palpable quand ils se mirent à se douter que je les avais repéré. Il ne valait mieux pas que je traîne trop longtemps dans le coin…
Ils se levèrent une seconde après que je l’eus fait. Lâchant quelques pièces sur la table, je me retournai alors et eus juste le temps de voir le canon d’un revolver stylisé pointé sur moi. Reflexe dû à des entrainements difficiles et répétitifs, je me jetai sur le côté au moment où la balle fusait vers moi, traçant une ligne de feu sur mon visage, emportant dans son sillage de mort quelques gouttes de sang qui s’écrasèrent sur le paravent décoré en face de ma table. Plusieurs coups suivirent sans qu’aucun ne m’atteigne. Et puis les premiers hurlements éclatèrent, causant la folie et la débandade dans l’établissement…
Me réceptionnant dans une roulade entre deux groupes de clients, je repérai le couteau à cran d’arrêt qui dépassait d’une des poches et m’en saisis dans l’élan avant de me redresser. Mon bras se tendit, la lame quittant ma paume en une extension de mon membre. Celui qui m’avait tiré dessus était déjà en train de recharger son arme ; il ne vit pas venir mon attaque. L’acier se plantant dans sa gorge, un éclat de surprise illumina brièvement son regard avant qu’il ne bascule en arrière. Mon tromblon ne me serait d’aucune utilité dans un affrontement contre deux walkers… Et ce n’était pas en leur faisant face avec un coutela que je m’en sortirai. Ni une, ni deux, je fonçai vers le mur et dans des éclats de verre, traversai la fenêtre avant d’atterrir souplement au sol. Rejoindre mon véhicule me ferait perdre trop de temps, il valait mieux s’éloigner de là de plus vite possible…

Putin de merde ! Fait chier…

Effleurant ma joue du bout des doigts, sentant déjà la cicatrisation faire son chemin, j’entendis des pas de course et me plaquai un peu plus contre le mur. Les deux silhouettes ne tardèrent pas à me dépasser sans me voir et je pus souffler un peu plus. Il valait mieux que je rentre chez moi et que je m’arme un peu mieux si je voulais à mon tour les traquer…
Patientant encore quelques minutes, certaine qu’ils n’étaient plus dans le coin, je sortis de ma cachette et filai en sens inverse, quittant le centre pour gagner les ruelles moins fréquentées et plus discrètes qui menaient aux banlieues. J’étais en train de courir, maudissant ceux qui m’avaient retrouvé ainsi que la discrétion dont j’avais manqué à cette soirée. Désormais, ils étaient deux à connaître mon visage… Deux de trop.
Au tournant d’une rue, une silhouette fusant dans ma direction manqua de me percuter et nous nous évitâmes de peu, chacune se décalant vivement sur le côté pour esquiver l’autre. Me rétablissant dans une roulade, un genou posé au sol, j’avais déjà mon tromblon pointé en avant ainsi que ma lame serrée dans l’autre main. Quand je remarquai une arme à feu similaire armée dans ma direction, je retins un soupir de soulagement et me redressai avant de baisser mon arme.

On peut dire que le hasard fait bien les choses. Dis-je alors à la femme qui me faisait face. Le futur a eu la bonne idée de nous envoyer trois de ses traqueurs. Il en reste deux et rodent dans le coin.

J’avais en face de moi une looper. Oh, je pouvais bien me tromper, mais son visage familier m’indiquait que j’avais certainement dû la voir de loin au QG ou du moins, qu’elle ne m’était pas étrangère. Jeune, blonde, elle affichait des traits harmonieux et des expressions confiantes qui montraient qu’elle était sure d’elle. Heureusement, il valait mieux savoir se maîtriser lorsque l’on était looper… En attendant, il semblait qu’elle poursuivait quelqu’un, et en dehors des walkers qui m’avaient pris en chasse, je ne voyais pas de qui il pouvait s’agir d’autre. Elle souhaitait les affronter seule, face à deux traqueurs entrainés et mieux armés qu’elle ? Ma foi, en faisant preuve d’une bonne stratégie c’était possible, mais tout de même sacrément risqué…
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Artémis

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MessageSujet: Re: C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre. - Artémis -    C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre.  - Artémis -  I_icon_minitimeDim 17 Mar - 19:14

Cette journée avait été assez ordinaire Artémis c'était levée comme la plupart du temps vers 10h pour prendre son temps de déjeuner et se laver avant de partir chercher sa mission de la journée. En arrivant à sa moto elle se rendit compte qu'elle avait oublié les clé ayant la flemme de remonter à son appartement elle décida donc de partir à pieds, pendant sa ballade elle s'acheta un café tout en étant plongé dans ses pensées.

Arrivée au QG la jeune femme prit la note avec l'heure de sa mission journalière 15h30. La blondinette fît la grimace cela tombait en plein milieu de l'après midi et ferait un trou dans sa journée. Elle contempla 5 min de plus son papier en réfléchissant à ce qu'elle allait faire de son après midi. Elle rangea la note, récupéra son arme et en sortant salua au passage quelques uns de ses collègues avec qui elle s'entendait bien. Ils discutèrent un moment sur leurs cibles, des derniers loopers qui avait clôturés leurs boucles. Le temps passa plus vite qu'elle ne pensait quand elle les quitta c'était 13h passé. Finalement cela ne lui faisait pas de mal de discuter, c'est dernier temps elle était tellement concentré sur ses recherches et y passait tant de temps qu'elle ne faisait plus rien de distrayant.

Quand elle vit l'heure elle décida d'aller s'acheter de quoi déjeuner puis rentra chez elle pour pouvoir se préparer avant de partir. Artémis enfila une tenue où elle se sentait plus à l'aise et alla à son point de rendez vous en voiture. Elle y arriva 30 min en avance, la jeune femme s'installa tranquillement et décida de s'assoir devant la bâche déposé sur le sol. Elle fixa le ciel réfléchissant au point de départ de ses recherches journalière, hier elles n'avaient rien donné aujourd'hui elle irait déambuler de l'autre coté. Elle regarda sa montre plus que 10 minutes, la looper se leva, s'étira un petit peu puis vérifia son arme. Elle commença a tendre son arme, la cible apparut sans la moindre hésitation Artémis tira et la corps s'écroula au sol. La jeune femme s'approcha du cadavre tata le corps avec son tromblon au dessus de sa tête au cas où il ne serait pas complétement mort, même si c'était stupide elle préférait toujours vérifier, on était jamais trop prudent. Après avoir vérifié elle prit son pactole de la journée, regarda la tête de la personne qu'elle avait tué en se demandant ce qu'il avait bien pu faire. Elle enroula le corps le mit dans le coffre de sa voiture puis se dirigea vers l'incinérateur. Tout les jours c'était le même rituel mais la jeune femme n'était jamais lassé de cet acte répétitif.

Avant de prendre le chemin de son enquête, elle décida d'aller déposer ses lingots, elle n'aimait pas trainait avec temps d'argent sur elle. Elle déposa ses lingots dans son coffre en se demandant ce qu'elle pourrait bien s'acheter, une nouvelle arme surement. Elle avait appris pour son plus grand intérêt que quand on chassait les walker il fallait plutôt être munis d'une autre arme que son tromblon celui ci n'avez pas énormément d'effet. En partant elle prit soin de se munir d'une deuxième arme.

Artémis parcourra toute l’après midi ses recherches interrogeant des habitants mais aujourd'hui encore les recherches n'était pas très concluante. A un moment elle crut en avoir aperçut un mais ce n'était en faite qu'une fausse piste celle ci lui fît perdre 2h. Elle décida que cela suffisait pour la journée et dans un soupir, la blondinette se dirigea vers le bar le plus proche. Elle ne voulait pas rentrer chez elle, pour elle cela aurait signifié broyer du noir toute la soirée. Mais même ici cela revenait au même elle s'en voulait terriblement si il était mort c'était de sa faute, il l'avait prévenue que cela ne lui attirerait que des ennuis et finalement c'était lui qui en avait payé le prix dans un soupir elle émit son prénom ce qui l'a fît revenir à la réalité et elle commanda. Cela ne renforçât que son idée de faire payer à cet homme ce qu'il avait fait.

Elle passât toute la soirée dans ce bar, elle y observa le va et vient de la foule peut être finirait elle par croiser une connaissance ou avec un peu de chance un walker mais il y avait de maigre espoir. Elle décida donc de rentrer, en se dirigeant vers son véhicule elle entendit des coups de feu. Tous ses sens se mirent en alerte, en une seconde la jeune femme se mit a courir en direction des coups de feu la main prés de son arme fétiche. Elle aperçut en premier lieu une femme courir elle s'arreta au coin de la rue pour observer ce qu'il se passait et vue deux hommes passer en courant qui avait l'air de la poursuivre. Elle reconnut immédiatement à leurs attitudes ce qu'ils était cela lui donna une bonne raison de les poursuivre. Artémis se mit à leurs courir après elle tourna dans une rue et failli rentrer dans une femme qui au même moment qu'elle se décala, la seconde d’après la blondinette se stoppa net brandit son arme en direction de l'autre femme qui avait fait la même chose qu'elle. Pendant 1 minute les deux femmes se dévisagèrent avant de conclure que elles n'étaient pas une menace par l'une et l'autre.


-On peut dire que le hasard fait bien les choses. Le futur a eu la bonne idée de nous envoyer trois de ses traqueurs. Il en reste deux et rodent dans le coin.


C'était donc elle aussi une looper elle comprit tout de suite pourquoi ils étaient à sa recherche. La tête de la brunette lui disait quelque chose elle avait du la croiser au QG elle retira son arme de la direction de celle ci mais se retourna pour essayer d'apercevoir la position de ses traqueurs.

- Je me disais bien que j'avais reconnu des walkers ! Deux en plus vous dites cela doit être mon jour de chance !

Artémis se retourna vers son interlocutrice est esquissa un sourire


- Tu as bien raison pour le hasard ! A nous deux on peut les avoirs si l'on si prend bien. Par pur hasard tu n'aurais pas entendu leurs nom ?

La jeune femme commença a imaginer le moyen possible pour essayer d'en venir à bout, deux bras en plus ne ferait pas du tout de mal.
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MessageSujet: Re: C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre. - Artémis -    C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre.  - Artémis -  I_icon_minitimeLun 18 Mar - 18:37



Artémis & Viladra

Vous savez, à la base je ne suis pas quelqu’un de méfiante… Certes, je prends soin de ne pas me créer trop de liens puisque mes ennemis pourraient s’en servir, mais je n’ai rien non plus à l’idée de rencontrer quelqu’un. Des liaisons éphémères qui, une fois le jour levé, disparaissent aussi vite qu’elles sont venues… Seulement, avec les loopers c’est différent. Nous partageons une cause commune, un métier identique et la même épée de Damoclès nous menace. Je n’éprouve pas de sentiment de solidarité avec eux car après tout, nous sortons tous de grandes difficultés qui nous forgèrent à compter uniquement sur nous-même, mais j’éprouve moins de réticence à parler avec eux. Pourtant, si je ne m’étais fait aucun ennemi véritable au sein de notre organisme, je savais que certains ne seraient que trop contents de me planter une dague dans le dos… Les rancunes sont tenaces et le passé finit tôt ou tard par vous rattraper.
Quand je vis cette jeune femme devant moi, nous nous dévisageâmes durant de longues secondes puis d’un accord commun, nous nous fîmes face dans un rapport pour le moins courtois qui montrait que nous ne nous souhaitions aucun mal. Après tout, nous étions deux femmes civilisées qui savaient se tenir contrairement aux hommes parfois plus impulsifs… A moins que ça ne soit qu’un point de vue de féministe engagée.
Elle se retourna, sans doute pour voir où se trouvaient les deux walkers, mais ils avaient disparu de notre vision depuis un moment. Enfin, elle reporta son attention sur moi et acquiesça mes paroles. Effectivement, le hasard faisait bien les choses… Je pensais rentrer chez moi pour chercher une arme plus performante, mais maintenant que nous étions deux… Et bien sans me vanter, je pensais qu’il nous serait aisé de nous débarrasser de ces deux enmerdeurs.

« A moins que je ne les sous-estime… » Ajoutais-je amusée, en mon fort intérieur.

Elle me demanda ensuite si je connaissais leur nom. J’aurais bien aimé, faire des recherches et avoir une longueur d’avance sur des traqueurs étaient toujours des bonnes choses seulement… Ils étaient aussi prévoyants que nous et je me doutais bien qu’ils avaient fait en sorte de ne rien laisser filtrer. En revanche, les retrouver ne serait pas difficile puisqu’ils venaient pour me tuer, ainsi, nous n’aurions pas à attendre trop longtemps. La difficulté serait de les prendre de vitesse avant que leurs balles ne viennent se loger dans nos corps… Nous avions beau avoir eu un entrainement éreintant qui fit de nous de véritables assassins d’élite, il n’en restait pas moins que ces walkers possédaient une technologie supérieure et des capacités physiques pas moins équivalentes aux nôtres. Il valait mieux se montrer prudent, les plans trop audacieux pourraient attendre d’autres occasions.
Posant mon regard sur la jeune femme, j’esquissai un mince sourire avant de lui répondre.

Non, ni leur prénom, ni leur nom, ni même leur numéro de carte bancaire. Répondis-je, amusée. De toute façon, ils ne tarderont pas à revenir, surtout si je fais un peu de bruit… Ces walkers sont aussi bornés qu’exaspérants, mais dans le cas actuel, c’est plutôt un bon point.

Me baissant alors, j’entrepris de refaire mes lacets avant de ranger ma lame dans son fourreau. Qui trop se hâte, se perd en chemin, il vaut mieux réfléchir à tête reposée avant de foncer dans le tas…
Quand je me relevai, je m’étirai longuement et affichai un nouveau sourire serein. Puisque l’équilibre entre les deux oppositions était de mise, il n’y avait plus qu’à lancer la partie…

Bon et bien… C’est parti !

Nous nous élançâmes dans les ruelles, zigzagant entre les voitures et dissimulant notre présence dans l’ombre protectrice des murs. Nos semelles effleurant le sol dans un pas de course silencieux, nous avions pris naturellement la direction par laquelle les walkers s’étaient éloignés, tentant de rattraper le retard avant que l’idée de faire demi-tour ne leur vienne en tête. Il valait mieux se trouver derrière eux que devant eux, après tout…

« Encore qu’ils pourraient déjà se trouver sur nos traces et non le contraire… »

Jetant un coup d’œil dans mon dos sans ralentir, nous continuâmes quelques minutes sur notre lancée puis nous arrêtâmes au coin d’une rue donnant sur une place seulement éclairée par le clair de lune. Des personnes non-vigilantes n’auraient rien remarqué, mais les loopers ont du s’entrainer durement pour pouvoir mériter le titre d’assassins professionnels… Ainsi, dans un même mouvement, nos regards convergèrent vivement vers le fond de l’endroit où des terrasses délabrées bordaient tout un coin de la place. A l’ombre des arches de pierre, deux silhouettes se tenaient contre le mur, murmurant des paroles qui, avec cette distance, nous paraissaient inaudibles. Nous venions de retrouver mes traqueurs… Mais les rôles s’étaient inversés.
Me tournant vers la jeune femme, nous nous mîmes d’accord d’un regard pour rebrousser légèrement chemin avant de nous immobiliser face à un mur parcouru de gouttières et de câbles gainés solidement fixés à la paroi.

Je pense qu’il vaut mieux pour moi prendre de la hauteur. M’adressais-je à elle dans un murmure. Peut-être préfères-tu rester au sol, à chacun ses préférences. Répartissons-nous les cibles, je prends le blond avec la capuche grise, nous nous couvrirons mutuellement en cas de pépin… Attendons que nous soyons bien en position avant de commencer.

Vérifiant qu’elle était d’accord avec mes paroles, je me tournai et empoignai alors un câble avant de me hisser dans les airs par la force des bras. Chaque tueur avait ses préférences d’exécution, pour ma part j’étais dans la rapidité et la surprise. Entre une bonne lame dans la main et un revolver, je suis plus efficace avec la première arme… Ainsi, plus je me tenais en hauteur par rapport à ma cible, plus il m’était aisé de l’éliminer.
Quand j’atteignis le toit, j’esquissai une grimace en sentant le bout de mes doigts meurtris puis je repris ma progression, rasant le sol et restant dans l’ombre des bâtiments voisins. Il me fallut une bonne minute de plus avant de contourner la place pour me retrouver à proximité des deux hommes, mais je pus constater avec soulagement qu’ils avaient à peine bougé et continuaient de se murmurer des mots qui ne me parvenaient pas, pointant parfois telle ou telle direction avant de secouer la tête en signe de dénégation. Ils ne semblaient pas être d’accord sur les décisions à prendre, ce qui nous arrangeait bien puisqu’ils perdaient ainsi un temps précieux… Grave erreur de débutants. Quand on devait faire équipe, il fallait prendre soin de choisir un partenaire qui soit peu près sur la même longueur d’onde, faute de quoi, certaines tensions pouvaient mettre une mission par terre… Je n’avais pas choisi de collaborer avec la looper que je venais de rencontrer mais j’avais constaté rapidement qu’elle ne serait pas du genre à avoir des opinions en totale divergence avec les miennes. Ca avait été simple et efficace, des maîtres mots dans une association risquée comme celle-ci…

« Il n’y a plus qu’à attendre et espérer qu’ils ne bougeront pas trop rapidement… » Pensais-je en retenant un soupir.

…Perd du temps, là ! Décide-toi ! Je pense qu’elle a dû repartir vers le centre !

Le ton avait monté. Ma cible, un grand blanc portant un sweat à capuche gris, semblait être persuadé que j’avais rebroussé chemin. Oui, si j’avais été seule, je me serais certainement réfugiée dans un lieu abondamment fréquenté afin de les semer plus aisément… Et c’était un raisonnement logique que son compagnon ne semblait pas partager. Maugréant que j’étais plutôt cachée dans un coin en attendant qu’ils s’éloignent, il valait mieux qu’ils ratissent la zone avant d’opter pour d’autres solutions. Erreur de jugement, quelqu’un sachant un minimum analyser une situation de conflit ne resterait pas isolé trop longtemps dans des ruelles éloignées de toutes activités. C’était un coup à se faire trancher la gorge sans même que l’on s’en rende compte…

… Tu te trompes !

Retenant un soupir, je sortis alors silencieusement la lame du fourreau accroché à ma cheville et la gardai fermement dans ma paume. Son contact glacé eut directement un effet tranquillisant sur ma conscience.
M’accroupissant sur le faîte, je m’appuyai alors contre une cheminée usée par le poids des années et balayai le panorama de mon regard, attendant de repérer ma partenaire de ce jeu mortel. Une fois que nous serons correctement disposées, il ne nous resterait plus qu’à lancer un moyen de distraction et de leur fondre dessus. Définitivement. Ca leur apprendrait à nous traquer comme des bêtes… Après tout, nous n’avions pas à payer les erreurs des autres, ce n’était pas notre faute si certains loopers n’étaient pas assez compétents pour appuyer sur une gâchette le moment venu. Notre métier était risqué, il fallait être un minimum fort d’esprit pour l’exercer… Encore que, peut-être était-ce un peu trop prétentieux de penser ainsi. Mais il faut savoir que lorsque l’on est prêt à ôter la vie d’un Homme, il faut s’attendre à recevoir le même châtiment tôt ou tard… Aucune question de croyance ou de superstition, mais la nature est formée sur l’équilibre. Nous aurons beau tenter de briser cette harmonie, nous nous en mordrons les doigts à un moment donné.

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Artémis

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MessageSujet: Re: C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre. - Artémis -    C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre.  - Artémis -  I_icon_minitimeVen 22 Mar - 20:45

Artémis n'avait jamais trop apprécié de travailler en équipe depuis qu'elle était devenue looper. La plupart avec qui elle s'était retrouver à travailler avec pour quelque soit la raison, était soit des drogués incapables qui n'était d'aucune aide, soit des brute qui courrait tête baisser et qui contre les walkers ne faisait pas long feu. Et puis elle avait toujours ses propres plans, des fois ils ne les acceptaient pas ou finissaient par le faire de travers. Mais la personne avec qui elle était en ce moment avait l'air beaucoup plus intelligente et faisait attention, cette fois ci cela se passerait peut être mieux.

Non, ni leur prénom, ni leur nom, ni même leur numéro de carte bancaire. De toute façon, ils ne tarderont pas à revenir, surtout si je fais un peu de bruit… Ces walkers sont aussi bornés qu’exaspérants, mais dans le cas actuel, c’est plutôt un bon point.


La jeune femme lâcha un petit rire, même si son humeur n'était pas vraiment à la rigolade. Elle aurait bien aimé avoir ses informations ou pouvoir les interroger quand elle les aurait sous la main, elle n'était pas sure que se soit possible. La looper se doutait bien que la jeune femme avec elle n'allait pas attendre avant de les trouver, elle trouverait surement bizarre si elle demandait à les interroger avant de le tuer ou même risqué ce qui n'était pas faux. Cela lui était déjà arrivée que le walker qu'elle avait essayé de questionner se libère et réussissent à la déstabiliser assez sur le coup pour presque réussir leur coup. Artémis observa la jeune femme se relever et s'étirer mais elle essayait aussi de rester concentré et d'écouter pour voir si des bruits de pas approché dans leurs direction.

Bon et bien… C’est parti !


La blondinette hocha la tête en signe d'approbation. Elle commencèrent à s'avancer dans la discrétion la plus totale dans la direction dans laquelle les deux walkers avait l'air d'être partit. Artémis avait toujours apprécier ce sentiment de traque, l'adrénaline était toujours à son plus haut niveau et elle avait l'impression d'être une panthère filant sa proie, ne faisant aucun bruits pour atteindre sa victime. Toute fois elle garda toujours en vue la looper avec elle, la jeune femme ne faisait jamais confiance directement à une personne, et puis les loopers n'étaient pas réputer pour être des adeptes de l'entraide mais plutôt des coups de couteau dans le dos. Même si celle ci n'avait pas l'air d'être une menace pour elle, Artémis préférait rester prudente. Elles finirent par apercevoir deux silhouettes, a priori c'était ses deux là. A vrai dire Artémis n'avait pas eu le temps de bien les apercevoir tout à l'heure mais à en juger la réaction de la personne ce tenant à coté d'elle son intuition était juste. Elles s’éloignèrent un petit peu pour pouvoir discuter d'un plan même si la blondinette avait quelques idées elle préférât d'abord écouter ce que la brunette avait à dire, au moins elle ne pourrait pas être déçu si son plan n'était pas respecté par la suite.

-Je pense qu’il vaut mieux pour moi prendre de la hauteur. Peut-être préfères-tu rester au sol, à chacun ses préférences. Répartissons-nous les cibles, je prends le blond avec la capuche grise, nous nous couvrirons mutuellement en cas de pépin… Attendons que nous soyons bien en position avant de commencer.

La looper voulut protester elle aussi préférait être en hauteur, être au sol lui donnait l'impression d'être l’appât lors des collaborations. Mais après y avoir réfléchit elle se dit qu'elle pourrait les avoir sous la mains plus facilement et avoir une chance de plus de les interroger. Après elle se fichait du quel prendre tant qu'elle en avait un à se mettre sous la main cela lui allait complétement.


- Ok je passerais par le sol alors. Si tu veux le blond ça me va parfaitement, ne t’inquiète pas je garde un œil sur toi.

Les deux jeunes femmes se séparèrent, Artémis continua de longer les murs jusqu'au moment où elle réussit a atteindre un coin qui l'as satisferait ou elle pourrait avoir une vue d'ensemble global de la scène avec un assez bon angle de tir. Quand elle le trouva elle observa les deux bonhommes en train de se disputer, la jeune femme leva les yeux au ciel comment pouvait on prendre le temps de trouver des idées alors qu'on pourchassait une personne. Enfin elle ne s'en plaigna pas de simple d'esprit serait plus simple à avoir et à faire parler mais bon cela ne faisait pas très professionnel. Artémis rangea son tromblon et prit son pistolet à la place de temps en temps il fallait mieux être munis d'arme plus précise. Elle essaya pendant quelques minutes de trouver du regards son associé et finis par la trouvait, par de simple regard elles se misent d'accord sur le fait de trouver un moyen de distraction avant de foncer. Artémis se mis à réfléchir à toute vitesse, elle remarqua dans la direction opposé à la leurs une voiture et l'idée lui vint tout de suite à l'esprit. Visant une vitre de la voiture la jeune femme appuya sur la gâchette. Les deux hommes concentrés dans leurs discussion fut surpris et se retournèrent vers la voiture. C'était l'occasion parfaite de passer à l'attaque, Artémis commença à tirer dans leurs direction et se concentra uniquement sur sa cible en espérant que la jeune femme en face tout autant.

[spoiler]Désolé c'est pas terrible je me rattraperais à la prochaine réponse >< !/spoiler]
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MessageSujet: Re: C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre. - Artémis -    C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre.  - Artémis -  I_icon_minitimeVen 3 Mai - 9:23

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MessageSujet: Re: C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre. - Artémis -    C'est la mort qui console, hélas ! et qui fait vivre.  - Artémis -  I_icon_minitime

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