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 IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down

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Gillian W. Worthington

Gillian W. Worthington
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MessageSujet: IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down   IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down I_icon_minitimeJeu 14 Mar - 0:25

Iaël et Gillian
“ I'm out of touch, I'm out of love
I'll pick you up when you're getting down ”



Un pas devant l'autre. Discrètement, frôlant les murs le regard baissé. Ne pas attirer l'attention sur soi. Jamais. Simples précautions devenues habitudes, dernièrement. Gillian n'avait pas vraiment le choix et en avait conscience, pourtant parfois se surprenait-elle à regretter toutes les personnes qu'elle avait été - beaucoup en somme. De ces filles puis femmes dont elle avait honte mais qui pourtant elles n'avaient pas à se cacher ni surveiller leurs arrières. Et qui existaient, surtout. Aux yeux de quelques parents aimants, dans les bras d'un homme malveillant, sous les regards de clients, dans un dernier souffle teinté d'argent. Juste exister. Quand bien même la valeur ne soit que minime, voire dégradante. Cette impression d'avoir choisi ce qui lui arrivait parfois lui manquait, lui filait entre les doigts quand bien même elle soit la seule responsable de sa situation aujourd'hui. De ces ombres tapies dans l'obscurité, se glissant sur les murs et craignant la lumière. Puisqu'elle les faisait fuir, déguerpir à coups de vérités terriblement déchirantes pour des âmes aussi vulnérables. Invisibles aux yeux du monde qui ne regardait pas, traqués par ceux qui s'y plaisaient, dans cette obscurité, et agissaient uniquement lorsque celle-ci prenait place. Profiteurs de la nuit et des doutes qu'elle engendrait. Profiteurs de l'incertitude et de l'inquiétude.


La Tamise. Finalement elle arriva sur les quais, après quelques minutes de marche, ne sachant pas vraiment ce qu'elle cherchait ni même où elle allait. Un endroit pour dormir, peut-être. Là où le froid ne viendrait pas lui mordre la peau et habiter ses rêves. Un abris simplement où peut-être elle pourrait fermer les yeux, l'esprit tranquille. Chose difficile même en ces jours plus calmes de ceux qu'elle avait connu. La sécurité n'était un terme que trop rarement utilisé, et surtout totalement dérisoire lorsqu'on savait que Willow elle-même se promenait toujours avec une arme sur elle. Pourtant pas bien dangereuse ni même effrayée, encore une fois, simplement précautionneuse. Attentive aux expressions que les gens lui lançaient dans la rue, attentive à quelques gestes trop rapides, quelques tics nerveux irrépressibles. Les sens en alerte, toujours, c'est ainsi qu'elle vivait à présent, ayant presque oublié comment elle avait pu mener sa vie autrement, autrefois. De ces réflexes qui sûrement la poursuivraient encore jusqu'à sa mort, mais qui pourtant bien souvent lui avaient évité un funeste sort.
Errant près du bord, le regard perdu glissant sur l'eau et le menton enfoui dans son écharpe, Gillian marcha quelques minutes sans vraiment prêter attention au monde qui l'entourait - fait rare. Redressant finalement les yeux lorsqu'elle s'approcha d'un pont, quelques instants elle s'arrêta et observa plus précisément la scène se déroulant sous ses yeux, quelque peu troublée. Un bond quelques mois auparavant. Ou plutôt trente ans plus tard, chronologiquement parlant. Et ce flot de souvenirs qui déjà s'emparait d'elle, et ce frisson qui lui parcourut l'échine à l'idée qu'il puisse savoir qu'elle était en fuite, et ce coeur qui s'emballa contre son gré trop rapidement. Jetant un regard discret derrière elle, Worthington hésita un instant à faire demi-tour n'étant pas friande de danger pour la journée. Pourtant piquée au vif par la curiosité de la venue de cet homme ici, elle s'approcha lentement, ne le quittant pas des yeux un seul instant. Encore quelques pas. Encore quelques mètres. Cependant déjà elle pouvait reconnaître ces traits familiers, et cette attitude lui étant propre qu'il semblait ne toujours pas avoir quitté. Alors, vicieusement, un mi-sourire se glissa sur son visage tandis qu'elle le rejoignait cette fois-ci sans aucune crainte. Arrivant finalement à ses côtés, une forte odeur d'alcool vint lui chatouiller les narines, et ce fut d'ailleurs avec amusement qu'elle l'interpella finalement doucement sur un ton quelque peu sarcastique. « Symon. C'est un plaisir de te voir. On ne change pas les bonnes habitudes, pas vrai ? » Son sourire s'élargit suite à ses mots, pourtant, lançant un regard autour d'eux la mine de la jeune russe s'assombrit quelque peu. Bouteilles d'alcools. Couvertures en vrac. Un goût acre d'inquiétude déjà prenait place suite à ce semblant de surprise qui l'avait égayée quelques secondes auparavant, tandis que son esprit bien vite faisait le rapprochement entre ces quelques affaires éparpillées ici et là. Il était à la rue. Comme elle. Etrangement ce constat pourtant indéniable eu du mal à s'imposer. Symon, à la rue. Fait qu'elle aurait pensé impossible quelques mois auparavant, et qu'elle avait - à son plus grand étonnement - du mal à avaler. Rattrapant enfin ses prunelles des siennes, elle ajouta alors de manière détachée. « Tu t'es retrouvé à la rue parce que ta conquête de la soirée a trouvé judicieux de ne pas garder un homme tel que toi dans son lit ? C'est bon à savoir, tu commences à t'intéresser aux femmes intelligentes. » Manière implicite de le questionner sur la raison de son installation précaire. Bien sûr lui n'était pas supposé deviner le fond de sa pensée. Trop fière pour avouer que finalement elle n'était peut-être pas si indifférente. Trop fière pour avouer que le croiser ici la touchait.


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S. Iaël Blum

S. Iaël Blum
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MessageSujet: Re: IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down   IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down I_icon_minitimeSam 16 Mar - 8:13



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iaël et gillian.


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I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're
getting down.

Le regard dans le vague. Dans les vagues. Les remous des océans d'alcool qui portaient son coeur à la dérive. Au creux du rouleau, justement. Entouré de ces murs d'eaux, dans ce fracas grandissant qui bientôt s'écraserait sur les rivages déchiquetés d'une autre vie, d'un autre temps, d'un autre monde. Le regard dans le vide. Ses yeux bleutés rivés dans l'eau sale de la Tamise. Un long frisson glissa le long de son échine et se répercuta dans chacune des particules de son corps. Iaël, lentement, porta de nouveau le goulot de la bouteille à ses lèvres. L'alcool pour seul ami, depuis peu de temps, depuis déjà trop longtemps, en fait. Son regard brouillé, humide et vide, restait accroché un peu plus loin, sur cette eau aux couleurs stagnantes qui coulait sous son pont. Un fil d'alcool coula dans sa gorge, brûlant son intérieur. La vodka bon marché battait dans ses veines au même titre que le sang. Il envoya sa tête en arrière, tentant d'attraper les dernières gouttes de ce liquide destructeur. Il ne fallait surtout pas gâcher. Ce n'était pas non plus comme si il n'avait pas moins d'un gramme d'alcool dans le sang de façon constante depuis plus de vingt-quatre heures. Une journée, oui. Plus de mille quatre-cent quarante minutes. Et plus de quatre-vingt six mille quatre cent secondes. Une journée, mais au fond, tellement plus. C'était vrai, à la fin. Il avait perdu plus d'une de ses illusions en se réveillant un beau matin, et le soir venu n'avait trouvé naturellement qu'un échappatoire. L'alcool comme seule voie de sortie, moyen de fuite de ce monde qui ne voulait sans aucun doute pas de lui. Il fallait se rendre parfois à l'évidence. Dieu, sur cette planète, se foutait bien de lui. Peut-être qu'il ne l'aimait sûrement pas. Peut-être même que son existence ne lui était pas voulu. Dans les plus probables des cas, Dieu le détestait à coup sûr même. Ce n'était pas la pire des choses, au fond. Ce n'est pas la pire des choses qu'il puisse arriver, non. L'horreur de la situation, c'était qu'en buvant pour combler le trou dans son coeur et oublier quelques heures, il se sentait lui-même. Il ne s'était jamais senti, en ces quelques mois, plus lui-même qu'en étant exactement celui qu'il n'était pas. Du moins, c'était ce qu'il croyait. Parce que dans la logique des choses, ce n'était pas sincèrement faux. Si Iaël avait pu déchirer la tenture noire l'empêchant de voir qui il avait bien pu être avant son réveil dans un caniveau de cette sombre Londres, il aurait su qu'en cet instant, il était, en effet, plus lui-même que jamais il ne l'avait été. Un moins que rien qui croyait encore avoir un peu d'importance. Un gosse égocentrique qui vivait la nuit. Cette petite chose inutile à tout ce système qui buvait le soir, décuvait le matin, reprenait quelques verres la nuit de nouveau venue et se traînait encore une gueule de bois au lendemain, pour mieux encore et encore rester dans ce cercle vicieux, infernal, et se faire exploser les tympans dans les boîtes de nuits en tous genres. Tout ça pour un simulacre de vie. Comme si on pouvait se sentir entier, vivant, quand les néons clignotaient, que la vodka coulait à flots, que les vibrations de la musique allaient jusqu'à mettre en résonance sa cage thoracique, quand on embrassait facilement beaucoup plus de personnes en une soirée que ce n'aurait dû être permis. Blum regarda, une moue aux lèvres, sa bouteille vide. Le regard flou, le regard humide, il la laissa choir avec toutes les autres. Il n'était définitivement pas humain de picoler ainsi pour si peu au fond. Symon déglutit, le menton tremblant, et regarda autour de lui. C'est alors que son regard se posa sur elle, jeune femme assez séduisante, que dis-je, franchement attirante, qui arrivait à ses côtés et se mettait à lui parler. Il se releva maladroitement, se tenant au mur, alors qu'elle lui parlait. Venait-elle de l'appeler par son premier prénom, ou avait-il rêvé ? Il ne l'utilisait tout bonnement pas puisque c'était Iaël qui lui était revenu en mémoire avait Symon. Se tenant, d'une main, aux briquettes du mur qui se recourbait légèrement pour former l'arcade du pont par-dessus leur crâne, il battait des paupières sans y croire, la laissant parler encore alors qu'elle pouvait à sa guise admirer son triste royaume. Il ne fallait pas lui en vouloir, d'un côté. Il avait le cerveau abruti par les molécules d'alcool. Il déglutit péniblement. « De.. » Superbe début de phrase, mon Iaël, mais ce n'est pas comme cela, en bégayant à moitié, la langue anesthésié par la brûlure à répétition de ses boissons, que tu arriverais à grand-chose, juste pour dire. Symon se frotta les yeux et passa une main sur son visage, s'adossant au mur. Il avait l'esprit embrumé, le cerveau à la dérive. Ce n'était pas sa faute. C'était jamais sa faute, de toute façon, à l'écouter. « C.. Comment.. Enfin, erm.. on se connaît ? » On arrivait à quelque chose de plus construit et constructif, c'était déjà ça. Symon, qui avait instinctivement reposé son regard sur le ramassis de vie à ses pieds et la Tamise quelques mètres plus loin, à peu de choses vraiment, reporta son attention sur la jeune femme. Il ne saisissait pas vraiment. Sa conquête ? Putain, oui, il ne s'était pas fait jeter mais avait bien perdu la foi en croyant aimer une femme, mais ça faisait aussi techniquement plus de quelques jours de cela. Il ne comprenait pas, tout bonnement. Aussi innocent que ça. Blum se massa une tempe, marmonnant vaguement. « J'suis à la rue d'puis plus longtemps que ça.. M'enfin avant j'avais au moins chez Vio'.. J'suis trop con d'y avoir cru, moi.. » Indistinct pour le commun des mortels, il parlait bien plus à lui qu'à la nouvelle arrivée. En même temps, il se parlait tout le temps, aussi seul qu'il pouvait bien se sentir. Il avait en général la délicatesse de le faire seulement dans sa tête, mais bon, on ne savait plus vraiment quel était le premier composant de son hémoglobine vu ce qu'il ingérait depuis quelques temps, alors..


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Gillian W. Worthington

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MessageSujet: Re: IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down   IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down I_icon_minitimeJeu 21 Mar - 18:59

De ces souvenirs qui vicieusement se frayaient un chemin dans son esprit, flash-backs incessants desquels elle semblait être la proie. Quelques frissons, un sourire discret, presque invisible dont elle était maîtresse qui machinalement se glissa sur son visage sans qu'elle ne puisse le réprimer. Un passé enterré dans un futur ; là ou personne ne penserait à chercher et n'en aurait même la possibilité. Elle n'existait pas. Elle n'existait pas si ce n'était dans le regard de ceux qui l'avaient vue, et connue. Entre quelques regards emprunts de souvenirs mordants. Pourtant, Gillian, le regard planté dans les pupilles de l'homme qui lui faisant à présent face, ne remarqua rien. Aucune vie, aucune étincelle ne se ranima lorsqu'elle lui adressa la parole. Étrangement, pas un geste ni même un étonnement, pas une réaction, pas un souffle. De ces redécouvertes qui peut-être se faisaient muettes chez lui, silencieuses. Ainsi Willow le jaugea du regard, un instant, cherchant peut-être inconsciemment la raison de cette façon d'agir. Supposant un instant que sa possible perte momentanément de mémoire soit due à son ivresse, elle se conforta dans cette hypothèse naïvement. Toujours impassible cependant, bien vite elle se reprit grâce à la remarque cinglante qui naturellement passa la barrière de ses lèvres. Tel un automatisme, elle ne se souciait en réalité que trop peu de la personne avec laquelle il avait sûrement passé la nuit. Pourtant ce besoin irrépressible de redéfinir ce qu'il était pour elle semblait être la principale cause de tels mots. L'amusement, et le certain plaisir qu'elle y trouvait arrivaient en seconde position.

Attendant une quelconque réaction, ce fut au tour de la jeune femme de rester immobile. Intriguée par le trouble qui doucement semblait s'emparer du Blum, quelques questions se formèrent elles aussi dans son esprit. Et ses réponses hésitantes n'aidèrent guère la Worthington à comprendre. Expliquer ce comportement étrange qu'elle avait remarqué en lui balançant ses premiers mots. À quel jeu pouvait-il donc bien jouer ? L'idée même que sa question puisse être une réelle interrogation ne l'effleura pas un seul instant. Intriguée mais pourtant pas moins amusée, une de ses hypothèses parue être la plus plausible : l'alcool. De ce qu'elle connaissait de lui, ce type de comportement lui ressemblait fortement. Peut-être l'excès une fois de plus l'avait emporté sur la raison, et ici, sur sa mémoire. Esquissant un sourire moqueur étant cette fois-ci persuadée d'avoir raison, elle lui répondit alors sur un ton calme mais pourtant enjoué. « Je ne sais pas, à toi de me le dire. Connaître est à mon avis un bien trop grand mot pour définir ça. Mais après tout si tu ne t'en souviens pas c'est que ce n'est pas important. D'ailleurs, ça me rassure un peu, j'avais peur que tu prennes cela trop à cœur. » Cela. Quoi, exactement ? Rien du tout, en réalité. Rien de défini si ce n'était quelques soirées arrosées aux murmures et gestes entreprenants. Une banalité en somme. Pourtant terriblement atypique. Lorsqu'ils s'étaient connus, ailleurs, là-bas, jamais ils ne s'étaient lassés. Pas un seul instant, le jeu étant pourtant un perpétuel recommencement. L'un avançait, l'autre reculait. Et inversement. Jamais il n'avait été question de quelque chose d'autre, et jamais il ne s'était en réalité rien passé. Elle n'agissait pourtant rarement ainsi, voire jamais, étrangement. De ces relations qui ne s'expliquaient pas, elle en faisait parti. Après tout creuser n'aurait servi à rien ; la distraction n'avait été que l'unique chose dont elle s'était délectée en le connaissant, et qui avait motivée de tels rapports.

Reportant son attention sur Symon, Gillian écouta attentivement ses prochains mots qui ne tardèrent pas à venir. Un peu brouillons, lancés ici et là à qui voulait bien l'entendre. Un peu comme lui. Étonnée un infime instant par ses propos elle ne put réprimer un léger rictus qui s'échappa soudainement d'entre ses lèvres, et, secouant légèrement la tête elle baissa le regard, tentant de remettre ses idées en place tandis qu'elle reprenait. « Romantique maintenant ? De plus je te savais idiot mais au point de te faire manipuler par une femme... N'es-tu pas supposé être l'enfant capricieux et non le jouet ? Tu me surprendras toujours. Et pitié, arrête dont de te lamenter je risque de verser un petite larme, si tu continues. » Cet homme n'était pas celui qu'elle avait connu. Cet homme n'était pas celui qu'elle connaissait. Constat indéniable et terriblement décevant, au goût amer de souvenirs qui de temps à autre traversaient son esprit et la déstabilisaient. À son plus grand damne, de sa fierté mal placée et de ses idées embrumées. Il l'avait troublée. Et si ? Et si les choses étaient différentes de ce qu'elle croyait ? Difficilement cette question avait réussi à se frayer un chemin dans son esprit, pourtant encore maintenant elle n'y croyait que trop peu. Tournant finalement le dos au Blum, Willow s'approcha des bords de la Tamise et croisa les bras sur sa poitrine, posant son regard sur l'eau quelques instants. Parfois secouée de multiples frissons, souvent insensible cependant. Elle resta ainsi de longues secondes, hésitante même si elle ne se l'avouait pas. Finalement, elle se retourna, s'approchant à nouveau de lui les yeux brillants de malice. Doucement, elle se glissa derrière Iaël et vint lui murmurer au creux de l'oreille, dans un souffle chaud. « Tu seras plus drôle dans 30 ans. » Se détachant de lui, elle se recula d'un pas, ne le quittant pourtant pas des yeux. S'il ne se souvenait pas d'elle, alors elle en jouerait, tentant peut-être inconsciemment de raviver une partie infime de sa mémoire. La tentation n'était que trop grande et le plaisir de pouvoir le manipuler à sa guise bien facile à obtenir. Ainsi cette fois-ci elle serait la seule à jouer. La seule à décider.
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S. Iaël Blum

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MessageSujet: Re: IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down   IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down I_icon_minitimeMar 26 Mar - 15:46



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iaël et gillian.


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I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're
getting down.

Anesthésié par l'alcool et sa propre bêtise, la boisson et sa propre douleur. Iaël faisait pitié. Oui, il suscitait une empathie instinctive quand on le voyait. Tout autant que l'on aurait pu avoir la certaine envie de le frapper, avec le plus grand naturel du monde. La tête à claque à qui on aurait aimé tendre la main. Exemple parfait de la dualité de sa vie qui s'exprimait dans ce genre de choses. Si on l'avait connu dans des instants précédents, on aurait presque voulu l'enfoncer encore un peu plus. Le faire payer pour tout ce qu'il avait joyeusement gaspillé. Des vies, de l'argent, du temps et des projets. Briseur de rêve professionnel, porte-drapeau d'un monde désenchanté, d'une jeunesse soi-disant plaquée or qui pourtant se pervertissait à se rouler dans la boue et souiller ce qui l'entourait. Insupportable fils à papa couchant à droite comme à gauche, à tous les râteliers de l'humanité. Sans même savoir pourquoi. Pour faire chier son père, sans doute. Il ne valait mieux pas résonner pour tenter de comprendre ce qu'avait bien pu faire Symon de toutes ces années désormais enterrées dans les tréfonds et les abysses de sa mémoire. Et il avait beau creuser, il ne trouvait rien. Il ne faisait que s'enfoncer, dans ces cas-là, et ça, ça ne lui venait clairement pas en aide. Et elle.. Elle le narguait ? Oui. Avec son ton enjoué et ses petits airs moqueurs alors qu'il ne comprenait rien à rien. Certes, il avait un wagon de retard, avec son taux d'alcoolémie décemment trop élevé pour pouvoir raisonner ni même penser d'une façon digne de ce nom. Mais il avait un train entier, chariots des cargaisons de connaissance qu'il avait loupés, de retard, pour dire vrai et de façon exact. Et presque, on pouvait bien se demander si il n'était tout bonnement pas dans la bonne gare. Façon de parler. Tout cela pour exprimer son regard embué, sa moue collée aux lèvres, défaitiste et enfantine, l'odeur d'alcool qu'il renvoyait et l'image de déchéance parfaite qu'il placardait par sa simple existence, sur les murs de l'humanité. C'était un dialogue de sourd qui doucement s'installait entre nos deux protagonistes. Qui s'étaient connus mais ne se reconnaissaient désormais plus. Tragédie grecque; on connaissait tous la fin de l'histoire. Dernier acte, dernière scène, et plus une trace de vie sur les planches du théâtre, la Mort comme seule représentante du cabaret ambulant de la Vie. La jeune femme se moquait de lui. Sarcasmes en toile de fond de la projection de son petit cinéma. Un idiot ? Il releva enfin le regard vers elle. Parlait-elle bien de lui ? Elle faisait comme si elle le connaissait, connaissait chaque brin de sa vie. Le cerveau noyé par la vodka bon marché de Iaël exagérait peut-être le trait. Mais juste un peu. Ou pas. On verra bien. De toute façon, bouche pâteuse et pensées brouillonnes, le temps enfin qu'il arrive à savoir comment formuler sa phrase, elle avait déjà repris. Et pendant ce temps lui avait doucement vacillé, aussi, sur ses pieds. On aurait dit un fauve rachitique, dépassé, qui ne menaçait plus rien d'autres que les mouches, et encore!... Mais qui continuait incessamment de tourner en rond dans sa cage. « J'suis pas idiot ! Vous êtes-qui pour me parler de.. de.. de moi ?! Vous me connaissez pas, vous pouvez pas.. pas.. - il renifla, tristement; déjà, l'idée générale de ses bribes de paroles s'était envolée de son crâne - Je.. C.. Comment, t'façon, ouais, vous pouvez affirmer des conneries comme ça, hein ? Dans 30 ans, quoi ? Je serais sans doute déjà crevé, pour la peine, me faites pas chier ! » Dentelle dans laquelle le Blum n'était pas du tout et ne faisait absolument rien. Il déglutit. À gesticuler comme un pantin, à s'évertuer à parler pour ne rien dire, il avait de nouveau rapproché son point de gravité des bords extrêmes de la Tamise. Pas grand-chose, un filin, un cheveu, enfin tout de même un peu plus, mais vous aurez compris l'idée, nous dirons un pas alors, donc, et il pouvait aller faire trempette dans les eaux crasseuses du fleuve anglais. Il papillonna, regard jeté aux alentours, et passa le dos de sa main sous son nez, pauvre bout de néant, regardant un instant ce qui se défilait à ses pieds, avant de reposer son attention sur... l'inconnue ultime. Il s'humecta les lèvres, et les entrouvrit comme pour parler avant de les refermer, l'effet rendu se rapprochant assez singulièrement du poisson rouge dans son bocal. Au moins avait-il un peu d'avenir, encore, ce petit. Plus tard, je ferais Magicarpe, papa. Bref. Oui, il se lamentait. De toute façon, il ne savait rien faire d'autres que cela, non ? Se lamenter, se plaindre, et bien assez élégamment faire chier son monde. Qu'il soit Symon, qu'il soit Iaël, dans tous les cas, il avait un talent pour foutre les choses en l'air, et cela lui procurait plus ou moins de plaisir en fonction des cas. Même si, dernièrement, ça l'avait surtout descendu trente-six étages dans les sous-sols. Si il y en avait qui croyaient en l'ascenseur social dans le sens de la réussite au niveau salarial et du travail, on pouvait se poser des questions sur cette définition exacte. Parce que l'ascenseur social de Blum, c'était plutôt dans le social des rapports humains. Et franchement, il était assez difficile de dire si il était un peu remonté par rapport à celui qu'il avait été ou bien si il avait fait une chute vertigineuse, en flèche droite vers la cave et le garage de l'immeuble miteux des soi-disants progrès humains. Dans sa tête, et probablement dans la réalité, il ne servait strictement à rien, sur ce sol, sur cette Terre, habitant à part entière de cette planète. Du vide pour du vide. Voyez la nécessité.


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Gillian W. Worthington

Gillian W. Worthington
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MessageSujet: Re: IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down   IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down I_icon_minitimeLun 1 Avr - 21:05

Iaël et Gillian
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Quelques souvenirs, quelques images parfois lui revenaient en mémoire lorsqu'au détour de sa mâchoire elle glissait son regard, que ses prunelles discrètement se frayaient un chemin entre ses mèches de cheveux. Un léger sourire aux lèvres, alors, qui jamais ne la quitta même lorsqu'elle s'approcha de la Tamise. De ces réactions qui n'étaient que difficilement contrôlables, quand bien même elle puisse faire preuve d'un sang-froid déconcertant. Il y avait de ces personnes qui déroutaient terriblement les esprits les plus imperméables même, parfois. De ces gens qui marquaient et remarquaient presque autant par leur manière de parler que par leur manière d'agir. Il avait été de ceux là. Baignés de lumière, toujours au premier plan, poussé par un charisme dont il avait été doté, un jour. Pourtant rien de cela ne semblait l'avoir accompagné jusqu'ici, et même si Gillian fut amusée de la situation elle ne put s'empêcher de se questionner. Que pouvait-il donc bien lui être arrivé ? L'alcool y était sûrement pour beaucoup. Pourtant elle l'avait connu, un temps ou même cela ne l'arrêtait pas dans sa quête de plaisir. Encore, toujours se délecter de ce que la vie pouvait avoir à offrir, se leurrer dans quelques paradis tout en lorgnant sur d'autres, plus attirants encore. L'exaltation des sens alors, l'impression que quelques instants ils accédaient à tout ce qu'ils avaient secrètement toujours cherché : le bonheur. Erreur qu'ils avaient fait auparavant, de croire que le plaisir était synonyme de bonheur. C'est ce qu'il représentait, un peu pour Willow. Une partie d'une personne qu'elle avait été un temps. Une infime particule de bonheur, alors. Mêlée à présent à un brin de nostalgie.

Ainsi teinté de quelques regrets amers son sourire amusé s'était teinté, s'élargissant pourtant lorsqu'elle observa quelques instants durant son air intrigué. Le parait portrait de l'homme un peu trop penché sur la bouteille. Un cliché. Voilà ce qu'il était devenu finalement. Ce que la société attendait de lui. Même si au fond, ils n'étaient ni l'un ni l'autre à leur place. Dans un temps qui n'était pas le leur, à un endroit qui ne leur appartenait pas encore.
Lorsqu'il lui répondit finalement, pourtant, elle fut désarçonnée un instant. L'alcool pouvait-il causer tant de dégâts sur la mémoire ? Pas un seul souvenir ne semblait lui revenir, pas une seule image. Jamais il ne l'avait oubliée de telle sorte. Jamais intégralement. Ainsi une fraction de seconde elle fut déstabilisée, juste un peu. Son amour propre en prenait un coup, sa fierté aussi. Cependant, arborant toujours le même sourire insolent, elle le rejoignit tout près du bord, ne lui adressant pas un seul regard. Elle n'en avait pas besoin, en réalité, et n'imaginait que trop bien l'expression de son visage en cet instant. « Ca a de l'importance pour toi, de savoir qui je suis ? » Reposant son regard sur lui cette fois-ci, elle continua d'une voix suave. « Tu ne te rappelles donc pas ? Je te connais. Bien plus que tu ne le penses. Dans trente ans... Encore un sourire, plus net cette fois-ci. Et elle approcha une fois de plus ses lèvres de son oreille, se délectant d'une façon malsaine de l'effet qu'elle pouvait produire sur lui. Ainsi, elle finit par rajouter à mi-voix. ... Dans trente ans ça te rendra totalement dingue qu'on te susurre ainsi des choses à l'oreille. Tu serais comme toujours en train de te donner en spectacle. Mais surtout... Moi, j'te rendrais totalement dingue. » Un léger rictus s'échappa d'entre ses lèvres tandis qu'elle se reculait finalement du Blum, reposant ses prunelles sur la Tamise. Elle adorait cela. Jouer. Encore, toujours. Puisqu'il ne leur restait que ça : s'illusionner dans les vulgaires pions à abattre qu'ils demeuraient. Elle n'était pas stupide. Worthington se doutait fortement que les raisons de la présence de Symon dans le présent n'étaient sûrement pas les meilleures. Ainsi se confortait-elle dans l'idée que, peut-être ici demeurait une dernière personne qui ne lui planterait pas de couteau dans le dos. Fugitif lui aussi. Sûrement. Il n'était donc pas que ce qu'elle s'évertuait de penser de lui. Pas qu'un vulgaire partenaire de jeux. Un peu plus. Juste un peu. « Ton futur est ton passé Symon. J'espère que tu n'es pas ici depuis trop longtemps et que, donc tu te rappelles de cela. » Peut-être était-ce le cas. Sans réellement y songer consciemment elle avait émis un instant l'hypothèse qu'il puisse s'agir d'autre chose. Autre chose qu'un simple nouveau caprice du gamin qu'il avait toujours été, de celui qu'elle avait connu. Un autre homme en somme. Lui semblait beaucoup plus droit, malgré tout, malgré son ignoble odeur et ses bouteilles. Plus respectable peut-être, moins enjoué, moins orgueilleux. Mais aussi, et bien plus que tout, terriblement moins amusant.


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S. Iaël Blum

S. Iaël Blum
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MessageSujet: Re: IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down   IAEL ▲ I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're getting down I_icon_minitimeJeu 4 Avr - 15:43



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iaël et gillian.


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I'm out of touch, I'm out of love I'll pick you up when you're
getting down.

Il aurait pu faire attention, prêter un peu de son temps pour admirer cette surprise confinée dans les yeux de la jeune femme. Cette jeune femme. Insolente lumineuse par rapport à sa morosité constante de ces derniers jours. Elle avait l'insolence distillée dans ses veines, le sarcasme comme arme de poing et ligne de défense. Un peu comme lui. Beaucoup, comme lui. Saisis un peu, Iaël, un instant, toutes ces choses qui te rapprochent d'elle. Si seulement il n'avait pas autant bu, autant perdu ses capacités, autant perdu l'essence même de ce qu'il avait été.. Un bien pour un mal, un mal pour un bien. Il était assez dur de dire si ce changement valait mieux pour lui ou pour les autres. En demi-teinte, sans aucun doute, deux faces d'une même pièce de monnaie. Une de ces pièces dont on se débarrassait sans grand tracas, lancée à la volée dans l'eau d'une fontaine. Pour un voeu, sceller un pari. Pour si peu, pour beaucoup. De l'eau. Une pièce. Une pièce dans le grand puzzle de la vie, peut-être aussi. Sauf qu'il n'était pas vraiment dans la bonne boîte, rangé avec les bonnes solutions. Il était bien une pièce du jeu, et si on forçait un peu en appuyant bien pour qu'elle rentre dans le tableau final, elle passait. Mais ça détonnait, ça ne cadrait pas. On l'avait inséré de force, et on avait abîmé ses contours pour qu'il passe dans le moule, s'adapte à la situation. On avait rogné les contours. De sa mémoire, largement. De sa connerie, un peu aussi. Et puisque les mots allaient dans ce sens, autant le dire cru comme cela. La biatch attitude de Symon avait pris un sacré coup, même si elle resurgissait dans des grands moments de solitude à l'état pure, comme maintenant, cet instant. Il l'écoutait sans entendre. Regard embué par l'alcool fixé dans le vide et l'eau sale de la Tamise. Mais il tressaillit en la sentant si proche, toute proche, trop proche. Un frisson alors qu'il entendait ses paroles, sans comprendre, et sentait son souffle à son oreille. Douce petite brise dans ce matin gris et froid, morne et terne comme l'était devenu Iaël dans sa chute des bons sentiments. Il déglutit, péniblement, serrant les poings, serrant les dents. Comme un enfant. Ses mots décollaient et recollaient des connexions entre les neurones du Blum, sans pour autant arriver à un résultat franc. Sauf peut-être une vérité vraie, pléonasme voletant qui s'écrasait bien comme un fruit mur et juteux sur ses idées et sa peau. Avant qu'elle n'ait recommencé à lui parler, apporter des vérités à ses tympans sans qu'il ne puisse les digérer, il persifla, dents serrées, paupières closes, tentant en parallèle de calmer le tournis que lui infligeait la vodka qui noyait chaque part de son organisme : « Tu me rends dingue, ouais, putain tu me rends dingue. Je comprends que dale à ce que tu me racontes, arrêtes. » À croire qu'il ne savait pas dans quelle mer voguer, revenant au tutoiement après l'avoir vouvoyée. Il ne savait pas comment agir avec cette inconnue, tout bonnement. Surtout quand elle lui jurait, au fond, qu'ils se connaissaient. Et que même si il niait, il n'avait aucune preuve de la vérité. Puisqu'il ne se souvenait de rien au-delà d'un certain délai handicapant. Voix mielleuse, encore, et joueuse, qui vient vous dire ces mots qui perturbent au creux de l'oreille. Et lui qui bat des paupières, singulièrement perdu. Qu'est-ce qu'elle raconte, c'est quoi ce bordel.. Il déglutit, et se décolle le plus possible d'elle, se retournant. Pour la voir. Voir son visage. Non. Aucun souvenir ne lui revient. Il ne comprend rien. Et aussi stupide que ça, il s'est reculé à en être à un cheveux, un pas et puis le vide, du fleuve qui traversait la City. « De... Je.. Vous foutez pas de ma gueule ! Et puis.. » Les mots ne sortirent pas de sa bouche, étranglés au creux de sa gorge. Symon. Elle l'avait appelé Symon. Simple petit détail que son esprit embrumé soulevait en retard. Symon. Personne ne l'appelait comme ça, ici. C'était Iaël. Symon était son premier prénom, mais ce n'était pas lui qu'il avait eu à l'esprit en fouillant qui bien il pouvait être, à son réveil douloureux dans ce foutu caniveau. Regard un brin apeuré, derrière le voile des molécules d'alcool éthylique qui vibraient dans son corps, sourd CH3-CH2-OH qui coulait peut-être avec plus d'abondance dans ses veines que ne le faisait l'hémoglobine. Le coeur à la débandade, et clairement, son esprit qui flanchait. Pas possible, pas imaginable. Il entrouvrit les lèvres, comme un poisson cherchant de l'eau alors qu'il avait été sorti à l'air libre, et referma rapidement sa bouche. Il valait mieux, Iaël, que tu fasses ça, sinon tu nous aurais bien fini par gober une mouche. Bref. Revenons à la situation. Il battit encore des paupières, cherchant ses mots mais ne les trouvant pas. La question, pantomime et bredouillage ridicules et confus, passa la barrière de ses lèvres, au bout du compte. « D'où vous savez que je m'appelle comme ça ? Hein ? » Il n'aurait plus manqué qu'il continue avec sa bêtise constante, qu'il recule encore un peu, innocemment. Erreur qu'il finirait bien par faire, le connaissant.


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