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 your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE.

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Jack F. Hawks

Jack F. Hawks
betrayal it's in the blood (admin)



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MessageSujet: your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE.   your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE. I_icon_minitimeMer 30 Jan - 22:00


Finally, you came here.


La souffrance et la solitude étaient deux choses bien distinctes, durant la plupart des situations. Ces situations communes, qui vous ponctuent un quotidien. Jamais personne n’aurait eu l’idée de les associer, de quelque manière que ce soit. La souffrance vous plongeait dans un état de faiblesse. La solitude pouvait également vous faire ressentir cette faiblesse, mais de manière différente. De manière plus légère, moins flagrante pour ceux qui vous entourent, et pour vous-même également. Mais cette similitude n’expliquait en rien en quoi souffrance et solitude étaient liées. Et d’ailleurs, jamais auparavant Jack ne les avait associées. Pourtant, il avait toujours été seul. Et il avait souvent souffert, aussi bien physiquement que mentalement. Mais aujourd’hui, c’était différent. Allongé dans son lit d’hôpital, Jack était seul. Seul avec lui-même. Seul avec la douleur qui le déchirait toujours. Et il se rendait compte à cette seconde précise, que la souffrance était une chose que l’on subissait seule. Personne ne pouvait la partager avec nous, en prendre une partie sur ses épaules pour nous alléger. Le fardeau était nôtre, et personne ne le comprenait. Chacun percevait la douleur de manière différente, en fonction de ses habitudes, de sa sensibilité, mais également de son cerveau. La douleur était une chose propre à chaque individu. La souffrance était une chose que nous vivions seuls. Plus que toute autre.

Lentement, contrôlant sa respiration rauque, Jack ouvrit les yeux. Il n’esquissa pas l’ombre d’un mouvement. Hormis ses paupières, rien n’avait cillé. Il les battit doucement, laissant sa cage thoracique redescendre faiblement au rythme de sa respiration. Il tenta de déglutir. La douleur le déchira, lui faisant automatiquement fermer les yeux. Pourtant, pas une larme ne vint s’échapper de ses yeux de marbre. Il ne pleurait pas lorsqu’il avait mal. Il ne pleurait plus depuis longtemps. Il se contentait de grimacer. Mais là, il n’allait pas le faire. Il aurait souffert encore davantage, et il n‘en avait pas envie. Il laissait passer le temps. Il savait qu’un jour, tous ses tissus finiraient par cicatriser entièrement. Et, alors, il pourrait se permettre de faire ce qu’il voulait.

Jack avait prétendu à l’infirmière qu’il ne souffrait pas. Le matin-même. C’était faux, bien entendu. Il avait mal. Mais il n’avait pas envie de prendre des médicaments. Cela faisait trois-quatre jours qu’il se payait un traitement quotidien à la morphine. À quoi bon continuer ? Il n’en avait pas envie, et cela ne le soulageait pas comme il l’aurait voulu. De plus, il détestait cette sensation de planer, et de pouvoir sortir des conneries à tout bout de champ. Alors, dès qu’il le pouvait, il évitait ce traitement. Il évitait tout médicament. Il se laissait souffrir, et laissait son corps cicatriser. Sans aide. Comme il l’avait toujours fait.

Les yeux de Jack bougèrent doucement, tandis qu’il jetait un regard vers la fenêtre, sans pour autant tourner la tête. Quatre jours maintenant que Blake l’avait trouvé, agonisant dans une ruelle. Quatre putains de jour que cet enfoiré était arrivé, et lui avait tranché la gorge avec son beau couteau bien affuté. Du sang. Partout, du sang. Jack avait l’impression de le sentir encore sur ses mains. Il avait l’impression d’en être couvert, que ce sang dégoulinait sur sa peau, sur ses vêtements. Qu’il en était complètement enduit. Pourtant, non. Il le savait bien. Il était dans ce lit propre, dans ces draps propres, dans ces vêtements propres. Avec cet énorme pansement autour du cou, qui protégeait ses points de suture grossiers. Il était à l’hôpital. Parce qu’on l’avait trouvé à temps. Blake avait beau être une tête de con, il fallait avouer que le dixième de temps où il ne faisait plus l’idiot, il pouvait avoir de sacré bons réflexes de survie. Comme amener un mourant à l’hôpital. Cette nuit-là, Jack avait eu plus que de la chance. Bon nombre de gars voulaient sa peau ; comme par exemple celui qui lui avait fait ça. Et pourtant, il avait réussi à tomber sur la bonne personne, au bon moment. Londres était une ville vaste. Mais Blake avait choisi le bon itinéraire. Et il s’était trouvé au bon endroit au bon moment. Il avait sauvé la vie de Jack. Et ça, jamais notre ours ne pourrait l’oublier. Il n’avait ouvert les yeux le lendemain que grâce à Blake. Et même s’il sentait qu’il allait très vite le regretter, il ne laisserait rien arriver à ce gosse. Jamais.

Le regard de Jack se posa à nouveau sur le reste de sa chambre, avant qu’il ne ferme les yeux, fatigué. Il n’avait plus envie de se battre pour l’instant. Croupir dans ce lit… Il n’en pouvait plus, et il avait hâte que cela se termine. De pouvoir rentrer chez lui, de retourner travailler. Dès qu’il serait apte à sortir, et qu’il pourrait tourner la tête facilement sans niquer tous ses points de suture, il sortirait. Il ne pourrait pas s’en empêcher. Attendre dans un lit, ce n’était définitivement pas pour lui. Il avait besoin de l’extérieur… Besoin de baigner dans la vie pourrie de Londres, de parcourir les rues avec son pas d’ours, un peu plus voûté à chaque nouveau jour. Il avait juste besoin de rentrer chez lui, et de s’occuper. Il détestait ne rien faire. Ne pas gérer ses affaires. Et dieu sait qu’il en avait à gérer des petites affaires. Et que lorsqu’il rentrerait, la moitié allait avoir tourné au vinaigre, et lui demanderait bien plus d’attention que ce qu’il n’avait envie d’en donner. Mais il le ferait. Comme d’habitude. Il ne comptait pas se laisser dépasser. Il était suffisamment intelligent et intimidant pour qu’on se souvienne de lui, et qu’on le respecte. Craindre ? Cela n’avait pas le moindre intérêt. Si les gens le craignaient, tant mieux. Mais le respect était bien plus efficace. Le respect ne poussait pas les gens à vouloir se débarrasser les uns des autres. La crainte, si.

Mais alors qu’il s’apprêtait à se rendormir, à se détendre pour tenter de trouver le sommeil, un détail gênant vint le troubler. Oh, rien de très grave. Il avait simplement la sensation… Qu’on l’épiait. Lentement, ses paupières se rouvrirent. Il les cligna quelques fois, prenant le temps de laisser ses yeux s’habituer à nouveau à la luminosité de la pièce. Puis, il regarda dans sa direction. Il la vit. À moitié cachée derrière l’encadrement de la porte, n’osant pas approcher. Doucement il laissa sa respiration s’amplifier. Ses doigts tapotèrent la couette à côté de lui, faiblement, lentement. Il l’avait vue, oui. Elle ne pourrait pas s’enfuir. Pas cette fois. Car au fond de lui, il sentait que ce n’était pas sa première apparition dans cet hôpital, depuis qu’il était en convalescence. Mais jamais elle n’avait dû oser l’approcher. Sauf qu’aujourd’hui, il l’avait prise sur le fait. Et qu’elle n’avait plus le droit de fuir. Quelques petits mots glissèrent alors d’entre les lèvres de Jack, dans le plus faible des murmures. « Je ne vais pas te manger, hm … » Il fronça les sourcils sur la fin, sentant sa gorge le tirailler, rien qu’à avoir prononcé ces mots. Pourtant, il n’avait pas forcé. Et il avait parlé si faiblement, qu’il doutait qu’elle les ait entendus. Quoique. Tout était relativement calme, ce soir-là.

Les yeux de Jack se posèrent doucement sur la jeune femme. Il s’immobilisa, le regard braqué sur elle, ses paupières clignant lentement et régulièrement. Il attendait juste qu’elle s’approche. Qu’elle vienne le voir. Lui parler. Parce qu’elle pouvait penser ce qu’elle voulait, cela n’enlèverait pas une chose ; elle lui avait manqué. Et il s’était inquiété.
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MessageSujet: Re: your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE.   your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE. I_icon_minitimeJeu 28 Fév - 23:16


❝ my dear old friend... ❞

Hope tournait en rond devant l’entrée de l’hôpital, un paquet de cigarettes vide à la main. Elle avait fini par fumer les trois survivantes, s’étant pourtant juré de résister. Hope n’était pas du genre à beaucoup fumer, cela n’arrivait que lorsqu’elle était dans un état de stress important, ou quand elle était vraiment préoccupée. Et effectivement, à la voir aller et venir d’un point à un autre comme un lion en cage, il était clair qu’elle semblait soucieuse. Normalement, elle aurait dû être chez elle à ne rien faire, c’était son jour de repos, la boutique était fermée. Et elle n’avait pas été contactée par les Loopers depuis un bon mois. Ce qu’elle faisait donc devant cet endroit qu’elle trouvait inhospitalier et dérangeant ? Elle allait retrouver un souvenir. Quelqu’un qui avait autrefois compté pour elle et qu’elle allait enfin revoir, du moins si elle se décidait à se lancer. Hope ne s’était jamais lancée à la poursuite de son passé ou de ses souvenirs, pensant que cela ne lui apporterait que des mauvaises choses. Mais ce souvenir-ci s’était imposé de lui-même. Pas de manière imprévisible et brutale comme une météorite que l’on se prend en pleine tronche, mais de manière douce et progressive. Hope n’avait rien vu venir, et même si elle ne voulait pas l’admettre, pour rien au monde elle regretterait de l’avoir revu. Sept ans qu’ils ne s’étaient pas vus, ni même croisés. Et au bout de sept années, comme si de rien n’était, il était venu la voir à sa boutique pour lui demander un nouveau tatouage. Sacré Jack. Hope avait été légèrement troublée par le fait de le voir, il avait tellement changé en sept ans. Pas nécessairement pris un coup de vieux – quoique… – mais le temps semblait avoir fait son œuvre sur lui. Hope n’eut aucun geste affectueux envers lui, bien qu’il fût été le seul avec qui elle était capable de faire preuve d’affection, comme par le biais d’un câlin. Elle ne lui avait pas souri, ni même parlé, en dehors des questions par rapport au tatouage qu’il voulait. Les deux longues heures afin de réaliser le tatouage s’étaient passées dans le silence, seule la machine tournait en faisant son bruit insupportable quand on n’était pas habitué. Jack n’avait pas semblé dérangé ; avant qu’ils se perdent de vue, il lui arrivait d’avoir ses périodes où il était peu bavard. Un ours, quoi. Et de toute façon, ils n’avaient pas besoin de constamment se parler, leur regard en disait long. Avant qu’il ne quitte la boutique, les seuls mots que Hope réussit à prononcer se ressentirent comme une forme de soulagement. « Tu m’as manqué. » Jack n’avait rien répondu, juste souri, ce qui signifiait beaucoup pour Hope. Ils ne se revirent pas les jours qui suivirent. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour la jeune femme de trouver toutes les informations dont elle avait besoin pour le retrouver – son adresse, son lieu de travail (elle avait d’ailleurs été étonnée qu’il soit devenu barman après avoir bouclé sa boucle), ses relations… ce genre de choses. Hope l’avait beaucoup espionné et elle avait constaté à quel point sa vie était devenue lassante et monotone. Rien à voir avec ce qu’il avait vécu avant, du moins c’est ce qu’elle supposait. Mais l’espionner n’allait pas tout arranger. Au fond d’elle, elle avait envie de retourner vers lui. De lui parler, de connaître ce nouveau Jack et d’essayer de rattraper le temps perdu. Mais peut-être que Hope en espérait trop. Peut-être que Jack n’avait aucune envie de renouer des liens avec elle alors qu’elle s’était enfuie comme une voleuse sans donner de nouvelles, après qu’il se soit occupée d’elle comme un grand frère. Non, Hope déchantait, Jack n’allait pas vouloir de nouveau d’elle, alors elle se contenterait de l’observer. Mais contrairement à ce qu’elle avait cru, les évènements avaient fini par l’amener ici.

Hope continuait de tourner en rond, se poussant de temps à autres pour ne pas bloquer le chemin aux urgentistes qui arrivaient avec des brancards. Un frisson parcourut son échine lorsqu’elle vit passer un homme couvert de sang sur une civière. Elle qui tuait pour les Loopers n’aurait pas dû se sentir mal à l’aise devant cette vue sanglante, et pourtant. Si elle se trouvait ici, c’était pour une raison particulière. Quelques semaines après qu’elle et Jack se soient revus, une information lui arriva aux oreilles par le biais des relations de Jack qu’elle espionnait aussi, que son ancien ami et confident s’était fait sauvagement agressé un soir dans une ruelle. Des tas de « on dit » circulaient mais personne n’avait d’information valable, si bien que Hope avait fini par aller vérifier elle-même. Une nuit, la tueuse à gage experte s’était infiltrée dans l’hôpital afin d’en savoir plus. Elle avait trouvé le dossier de Jack et avait donc appris avec horreur qu’il avait été égorgé, et qu’il avait frôlé la mort. En lisant son dossier, les mains de Hope tremblaient, et elle avait du mal à respirer. Il était évident qu’au fond d’elle, la Hope qui tuait, n’allait pas laisser cet acte sauvage impuni. Jack était la seule personne qu’elle considérait comme sa famille, alors celui ou celle qui lui avait fait du mal, regretterait fortement son geste. Hope avait fini par remettre le dossier en place, et c’est avec une discrétion étonnante qu’elle se glissa dans la chambre de Jack. Son cœur se serra en voyant l’énorme pansement qu’il avait autour du cou. Elle essayait d’imaginer à quel point il avait dû souffrir, mais cela était difficile à se projeter, ce n’était pas elle la victime. Elle s’était approché lentement de lui – il dormait profondément, probablement assommé par les anesthésiants depuis qu’il était arrivé à l’hôpital – et avait lentement caressé son front du bout des doigts, premier geste affectueux depuis sept ans. Quand sa peau toucha la sienne, elle eut l’impression qu’un lien brisé se reconstitua entre eux, même si ce contact ne dura que quelques secondes. Aussi discrètement qu’elle était arrivée, elle repartie ; une ombre rejoignant le noir.

La jeune femme n’avait pas pu s’empêcher de revenir le voir. Jamais en tant que visiteur, néanmoins. Quand elle venait le voir, c’était surtout tard dans la nuit quand elle était sûre qu’il dormait. En répétant ce geste quotidiennement, elle avait l’impression de le protéger, de réparer ce qu’elle avait brisé. Il n’avait évidemment aucune conscience de sa présence, mais Hope avait besoin d’être là près de lui. Les semaines s’écoulèrent et l’état de Jack s’améliora – c’est ce qu’elle lisait sur son dossier toutes les nuits où elle allait le voir. Il était écrit dans son dossier qu’il arrivait à mieux respirer et que les médecins n’avaient plus à l’endormir h24 pour ne pas qu’il souffre trop, les analgésiques suffiraient, selon eux. Et maintenant, Hope savait qu’il allait être plus difficile d’aller l’espionner, même la nuit – Jack avait un mauvais sommeil, elle le savait – elle devait donc arrêter de jouer les gamines et de se lancer. Facile à dire quand on se trouve dans sa situation. Lorsqu’elle termina enfin sa dernière cigarette, elle se décida qu’il était temps d’y aller. D’un pas lent et peu décidé, Hope arpenta les couloirs en direction de la chambre de Jack. Plusieurs personnes se retournèrent au passage en la croisant, mais Hope se foutait de leurs remarques, s’il y en avait, elle s’assumait complètement ; même si pour certains, son style l’apparentait plus à l’ange de la mort qu’autre chose. Connerie humaine. Quand elle arriva à quelques mètres de la porte de sa chambre, Hope se stoppa d’un coup. Elle n’avait qu’une envie, celle de faire demi-tour et de s’enfuir en courant. Mais elle ne pouvait pas faire ça à Jack, pas à lui. Inspirant un bon coup, elle s’approcha lentement de la porte et ouvrit très légèrement la porte, afin de l’observer. Il n’avait pas l’air de dormir, mais ses traits fatigués montraient bien que ce n’était quand même pas la grande forme. Elle restait là, à le regarder, se sentant presque apaisé de le voir en vie, même si elle n’osait pas entrer dans sa chambre et l’approcher. Pensant qu’il allait finir par se rendormir, elle se trompa. Elle sentit son regard de gros nounours sous sédatifs se poser sur elle et la fixer. La jeune femme eut envie de fuir, craignant la réaction de Jack, qu’il ne la couvre de reproches ou qu’il refuse simplement de la voir. Et pourtant, rien ne se passa comme elle l’imagina. Lorsqu’elle l’entendit prononcer quelques mots non sans difficultés, et hésita tout de même quelques secondes avant d’entrer dans la chambre. Elle referma la porte derrière elle et s’approcha timidement du lit, attrapant une chaise au passage pour s’asseoir à son chevet.

« Hey.. » dit-elle d’une petite voix, incapable d’ajouter plus de mots.

Hope avait l’air d’une gamine qui avait peur du grand méchant loup. C’était à peu près ça, même si Jack n’était pas méchant. C’est juste qu’il l’avait toujours impressionnée, et même sept ans après, c’était toujours le cas. Son avis comptait beaucoup pour elle et elle avait peur qu’il la juge pour ses erreurs. La jeune femme gardait la tête baissée, les fixant ses doigts qu’elle tortillait nerveusement. La honte s’était abattue sur elle en une fraction de seconde, à partir du moment où Jack avait posé les yeux sur elle. Ils étaient à égalité, maintenant que Hope avait fait l’effort de revenir d’elle-même. Elle ne savait pas s’ils étaient prêts à recoller les morceaux. Tout ce qu’elle désirait au fond, c’était juste le revoir.
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Jack F. Hawks

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MessageSujet: Re: your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE.   your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE. I_icon_minitimeLun 11 Mar - 12:46


Stand up at the end of the earth.


Hope. Hope, c’était toute une histoire, presque toute une vie. Battant doucement des paupières, Jack regarda la silhouette de la jeune femme, à moitié dissimulée par l’encadrement de la porte. Il ne lâchait pas du regard, ne sachant comment faire pour l’inviter encore davantage à s’approcher. Venir le voir. Les quelques mots qu’il avait prononcés étaient faibles, murmure perdu dans l’air frais et hostile de la chambre. Un hôpital. Rien de très franchement accueillant. Et certes pas l’endroit idéal pour des retrouvailles, si on pouvait appeler cela ainsi. Déglutissant doucement, souffrant silencieusement, Jack expira lentement, ne détachant pas ses prunelles claires de la jeune femme. Hope. Il ne se souvenait presque plus de la manière dont il l’avait rencontrée, d’un côté. Et de l’autre, tous les moments passés avec elle étaient parfaitement clairs. Il ne l’avait pas vue depuis de sept années déjà, ou presque. Presque, car il avait rompu cette distance, lui rendant visite dans ce petit magasin de tatouage qu’elle tenait, pour lui en demander un. Pas un mot, presque aucun regard. Mais cela ne les avait pas empêchés de se trouver, de se comprendre. Et de se faire ressentir à quel point elle lui avait manqué. Et à quel point la réciproque était elle aussi réelle. Et depuis, ils ne s’étaient pas revus. Il pensait qu’elle n’avait pas besoin de lui. Qu’elle était peut-être même bien plus heureuse sans lui. Et il avait respecté cette hypothèse. Il avait fait le premier pas, si elle avait envie d’y donner suite, elle le ferait ; sinon, ils continueraient de vivre de leur côté, avec leurs souffrances et leur manque respectif de la présence de l’autre. Le « pas de nouvelles bonne nouvelle » était devenu un de leurs credos, pour lui tout du moins. S’il n’avait pas d’informations la concernant, c’était qu’elle allait bien. S’il lui arrivait quelque chose, il supposait tout de même que leur lien aurait requis qu’elle désire le voir. Il supposait. Encore et toujours. Depuis sept ans, il supposait. Et aujourd’hui, il attestait de tout cela. Il voyait la réalisation de ces sept putains d’années se jouer en cet instant même. À ce moment précis où leurs regards se croisèrent. Où il parla. Et où elle décida, finalement, de s’approcher, pour venir à ses côtés.

Il ne tourna pas trop la tête, se référant plus aux sons qu’autre chose pour comprendre qu’elle approchait une chaise du lit. Puis, elle réapparut dans son champ de vision. Les traits de Jack se détendirent, alors qu’il la regardait. Il la voyait mieux, assise ici, à côté de lui. Il pouvait voir qu’elle n’avait pas changé. Toujours aussi jolie. Toujours aussi douce, derrière ses piercings et ses cheveux qui en rebutaient plus d’un. Il n’avait jamais compris le genre de préjugés que l’on pouvait porter sur quelqu’un comme elle. La voir comme elle était, c’était une chose. Mais la détester pour cela, c’était totalement stupide. Infondé. Répugnant. Pourquoi sa manière d’être aurait-elle été pire qu’une autre ? Hope avait bon fond. Hope était quelqu’un de bien, et il le savait. Tout simplement parce que sinon, elle ne serait pas là, aujourd’hui, à le regarder, et à le saluer timidement. Elle l’avait observée pendant plusieurs jours. Il le savait, il l’avait senti. Il était peut-être à moitié impotent, mais n’était pas encore complètement con. Il avait toujours ses réflexes, ses capacités physiques, son instinct à sentir les choses, et notamment les petites présences comme la sienne. Ces petites auras rassurantes, apaisantes. Ce petit nuage de douceur, sans comparaison possible. Cette sensation qu’on n’était pas tout seul. Épié, peut-être, mais pas seul.

Très lentement, il tourna la tête, l’orientant un peu plus vers elle, essayant d’ignorer la douleur qui le faisait d’ordinaire grimacer. Il ne laissa rien paraître, s’arrêta dès qu’il sentit ses points le tirer un peu trop sous son pansement. Il s’en fichait. Il la voyait mieux, comme ça. Il apercevait ses petits doigts, qu’elle tortillait nerveusement. Il n’avait pas la force de les attraper. Pas la force de glisser sa main entre les siennes, et de l’empêcher de se faire du mal. Culpabilité, honte. Il savait ce qu’elle ressentait. Mais n’avait jamais montré ses propres sentiments. Un mur, voilà ce qu’il était. Voilà ce qu’on lui avait toujours reproché, et qu’on lui reprocherait probablement toujours. Il ne savait pas montrer ce qu’il ressentait, et ce depuis de longues années déjà. C’était ce qui lui avait valu cette dispute avec Ariadne. Cette dispute qui s’était soldée d’un départ énervé de notre ours. Départ qui s’était suivi d’une agression dans une rue. Une lame de couteau. Un flot de sang. Des paroles haineuses. Et le voilà. Quelques temps plus tard, couché dans ce lit. Impuissant à tout ce qui pouvait se jouer chez ses proches ces derniers temps. Blake l’avait retrouvé à temps, et il… L’en bénissait ? Au fond, Jack n’en savait rien, et c’était peut-être bien là le plus triste. Sa vie était devenue un puits sans fond. Il ne cherchait pas à comprendre, mais ne pouvait s’empêcher de commencer à se demander si sa présence, dans tout cela, était vraiment utile. Mais la question n’était pas à l’ordre du jour. Pour le moment, Hope était à ses côtés. Et c’était tout ce qui comptait à ses yeux.

Lentement, un sourire se peignit sur les lèvres du jeune homme. Un tout petit sourire, une ombre, une esquisse. Mais, il le savait, elle saurait l’interpréter. Il était content de la voir. Et même s’il ne pouvait pas l’exprimer avec de grands élans d’affections, ni même avec des mots doux, ni même encore avec une démonstration physique de joie, il était heureux. Elle était revenue vers lui, et même si le plus dur restait très certainement à venir, cela lui était totalement égal. Elle était à ses côtés. Que pouvait-il demander de plus ? Se raclant doucement la gorge, il s’efforça d’adopter un air plus décontracté. Il entrouvrit les lèvres, laissant ses cordes vocales se faire à l’idée qu’il avait décidé de parler, après de longs jours quasi silencieux. Ses premiers mots avaient été difficiles, et il avait été les chercher loin. Mais il tenait à tout prix à continuer. À lui parler. Elle lui avait manqué. Et il avait besoin de le lui dire. « Tu vas bien ? » Son murmure rauque l’étonna lui-même. Mais c’était à peu près compréhensible, pour un mumble jackien. C’était certes une manière un peu étrange et atypique de lui exprimer à quel point elle lui avait manqué, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Ses sentiments étaient comme toujours bloqués au fond de lui. Il lui fallait probablement un déclic, selon de nombreuses personnes. Ce déclic qu’il n’avait pas. Et que de son humble avis, il n’aurait jamais.

Doucement, Jack eut un petit sourire à l’intention de la jeune femme. À nouveau. Cependant, cette manifestation de joie disparut bien vite. Il cligna doucement des yeux, toussotant doucement pour canaliser la douleur. Il laissa échapper un petit grognement. La regarda. Doux. Protecteur. Gros nounours sous sédatifs.

Sept ans. Sept putains d’années. Mais rien ne semblait avoir changé. Ou tout du moins, il l’espérait.
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MessageSujet: Re: your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE.   your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE. I_icon_minitimeSam 30 Mar - 0:21

Hope ne pouvait plus faire demi-tour désormais. Et de toute façon, elle n’en avait pas envie. Venir d’elle-même voir Jack à l’hôpital avait été un effort considérable pour elle, et ce dernier devait certainement s’en douter. Haine de soi, honte, Hope ne se qualifiait qu’avec des termes négatifs depuis sept ans, incapable de tourner la page ou de se pardonner quant à ce qu’elle avait fait. Un comportement immature et irrespectueux envers l’homme qui l’avait sortie de la misère. Car sans Jack, où serait-elle à cet instant précis ? L’imaginer lui faisait froid dans le dos, car elle était incapable de se projeter dans la rue en ce moment-même. Qui sait, le froid ou la maladie l’auraient certainement emportée en quelques mois, voire quelques semaines. Ou alors, les lois de la rue auraient probablement eu raison d’elle, plus vite que le reste. Hope les connaissait, et même si son caractère s’était affirmé durant sa vie dans la rue, elle restait une femme ; et ce monde n’avait aucune pitié lorsque l’on faisait partie de la gente féminine. Hope en avait subi les conséquences ; expériences traumatisantes. Elle ne faisait jamais de cauchemar à ce sujet, et cela avait fini de la hanter depuis quelques années déjà. Peut-être parce qu’elle avait fini par retrouver ceux qui lui avaient fait ça et qu’elle s’en était débarrassée. Les éliminer lui avait permis d’avancer et de passer à autre chose. Les cicatrices étaient toujours là, mais leur douleur s’avérait atténuée. Hope avait appris à vivre avec.

Maintenant qu’elle était au chevet de Jack, elle se sentait un peu mieux. Apaisée. Bien qu’elle soit mal à l’aise à l’idée de débarquer dans sa chambre, elle resta assise à ses côtés, sans rien dire. Eux deux n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre, ils l’avaient bien remarqué dès le début de leur amitié. Jack avait beau être un ours, il avait toujours eu ce petit effet de calmant sur Hope. Tout était simple avec lui. Ils se prenaient rarement la tête, il ne la jugeait pas, elle pouvait être elle-même avec lui, et ne pas jouer un rôle. Et au moins, cela tenait l’autre à l’écart. L’autre, c’était la Hope violente, celle qui tuait. Ce côté presque démoniaque qui surgissait à chaque fois qu’elle avait une cible à faire disparaître. L’autre était le mal incarné. L’autre n’était que sang et larmes. Et pourtant, l’autre faisait partie intégrante de la jeune femme, qui cachait cette double identité avec habilité. Hope détestait cette partie d’elle, mais elle ne pouvait pas la repousser. Déjà, à cet instant précis, elle luttait de toutes ses forces pour contenir cette partie d’elle avide de sang. Car à la vue de Jack dans ce lit d’hôpital, cet énorme pansement autour du cou, Hope pouvait être certaine d’une chose : Que celui ou celle qui avait fait ça allait le payer. Évidemment, Jack ne devait rien savoir, et il n’en saurait probablement jamais rien. Elle avait honte de penser comme ça, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Personne ne devait toucher à Jack. Personne.

Hope soupira doucement afin de chasser toutes ces pensées noires de son esprit et regarda tendrement l’homme convalescent. Elle serra les dents en posant son regard sur l’énorme pansement qu’il avait autour du coup. Le responsable allait payer et subir dix fois pire que ce qu’il avait infligé à Jack, pensa-t-elle dans un court instant de noirceur. Puis le calme revint, décollant son regard du pansement pour plonger dans celui de son ami. Son grand frère. Elle rabattit d’un coup de main une mèche qui tomba devant ses yeux, puis alla tout doucement attraper la main de Jack, sans serrer, au cas-où il refuserait ce contact et voudrait enlever sa main. Hope n’était pas très tactile, voire pas du tout. Et Jack se pliait à cette singulière condition sans rechigner, lui-même étant également dans la même situation – brave ours. Mais là, Hope en avait besoin. Elle sentait ce petit contact chaud au creux de sa main, et cela lui redonna légèrement le sourire. Puis Jack finit par prononcer quelques mots. Elle eut envie de lui scotcher la bouche pour l’empêcher de parler mais ce n’était pas équitable de séquestrer un ours sous sédatifs. Elle le laissa donc parler, perdant doucement son sourire en écoutant sa question. Comment elle allait ? Hope ne le montrait jamais. Elle n’allait jamais bien. Mais une fois de plus, une chose allait la tirer d’affaire, pour éviter de devoir affronter cette question pendant des heures : Le mensonge. Et comme Jack était drogué nuit et jour, il y avait 99,9% de chances qu’il ne relève pas et ne se lance pas dans un débat sans fin sur l’état psychologique de sa petite protégée. La jeune femme retrouva son sourire petit à petit, sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce qu’elle se sentait enfin mieux, maintenant qu’elle avait retrouvé Jack.

« Ça va. » répondit-elle simplement, sans s’étaler d’avantage sur le sujet. « Mais regarde-toi, tu t’es vu ? » petite remontrance pas bien méchante. « Tu es vraiment dans un sale état. » pourquoi le dire de manière horrifiée ? Jack n’avait pas besoin de ça.

Hope savait au fond d’elle que Jack allait avoir besoin de soutien. Évidemment, elle aurait voulu le retrouver à un autre moment, pas à l’hôpital avec la gorge recousue à la MacGyver. Mais bon, quoi qu’il en soit, Hope était revenue. Et en brave sangsue qu’elle avait été avec Jack, elle était prête à reprendre du service, et à ne plus le lâcher. (your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE. 2176505670)
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Jack F. Hawks

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MessageSujet: Re: your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE.   your faith was strong but you needed proof ▲ HOPE. I_icon_minitimeMer 3 Avr - 14:52


Take my hand and let's run.


Hope. C’était une étincelle de vie, une petite lueur dans l’obscurité. Hope. C’était un espoir. Un espoir auquel Jack s’était raccroché, durant longtemps. Il ne connaissait pas Ariadne, et n’avait pratiquement personne d’autre, à cette époque. Et même maintenant, alors que les choses avaient changé, et qu’il se retrouvait un peu plus entouré, elle restait son petit espoir. Cet espoir qu’au milieu de ce monde cruel, de ce désastreux quotidien dont il rythmait la danse comme chacune de ces fourmis de la ruche humaine, Jack pouvait faire quelque chose. Cette illusion qu’il pouvait sauver quelqu’un. Il avait déjà perdu son espoir depuis bien longtemps, mais jamais il n’avait cessé de croire en elle. Et les voilà. Quelques années plus tard. Il n’avait pas perdu espoir en son espoir. Et il avait eu raison. Elle allait bien. Ou plutôt, n’allait pas plus mal que lorsqu’il l’avait trouvée, et peut-être même mieux que lorsqu’elle s’était enfuie. La question paraissait donc désuète ; à quoi bon lui demander son état de santé psychologique, quand il savait pertinemment qu’elle n’allait pas mieux que lui, et qu’elle n’irait probablement jamais mieux ? Le mensonge. C’était ce sur quoi étaient bâties leurs vies. Sur quoi était bâtie leur relation, même, et il le savait. Le fond était sincère, mais la forme n’était qu’une couverture. Une enveloppe, un masque derrière lequel ils se cachaient. Pourtant, au sens propre du terme, ils ne se mentaient jamais. Ils ne faisaient que se cacher la vérité. Du pareil au même, certes. Mais pas pour leurs consciences. C’était différent, cela ne leur faisait pas ressentir la même culpabilité. Et au fond, ils appréciaient davantage cette solution. Plus simple. Explosive tout de même le jour où la vérité pointait le bout de son nez. Mais au fond, toujours moins destructrice que le mensonge. Un mal pour un semblant de bien. Une illusion. Leur quotidien.

Elle était là, c’était terminé. Le mal de l’absence s’effacer, pour laisser sa place à l’inquiétude de la présence. Allait-elle bien ? Avait-elle des ennuis ? Et l’argent, est-ce qu’elle en avait ? Suffisamment pour vivre ? Non, ce n’était pas l’heure de s’en occuper ; tout ceci viendrait en temps voulu. Et de toute manière, il la connaissait. Elle risquait fort de ne rien lui dire. Il avait envie de soupirer, le plus profondément possible. Elle revenait, et le trouvait là, agonisant dans un lit d’hôpital. Même s’il allait mieux, il n’était pas encore capable de courir le marathon. Et de loin. Il l’aurait fait s’il l’avait fallu, mais dans la seconde, c’était plus ou moins exclu de la liste de ses choix de distractions de la journée. Et elle… Elle allait s’inquiéter pour lui, vouloir l’aider. Jack voudrait la repousser. Il ne voulait pas d’aide, n’en avait pas besoin. Il n’était pas fier. Il détestait simplement l’idée qu’on doive s’occuper de lui. Cette petite idée de gangrène, qui vous fait être dépendant de quelqu’un, dépendant de ses soins et de ses services. Il avait eu besoin des médecins pour survivre, et c’était déjà bien trop. Pas question de rester accroché comme une sangsue à qui que ce soit, après tout cela. Il prenait très certainement la place d’un autre, dans ce lit d’hôpital. De quelqu’un qui mourrait probablement, faute d’une absence de soins. À cause de lui. Le nombre d’agressions dans les rues de Londres relevait de l’inimaginable. Il s’estimait heureux d’être en vie, heureux qu’on se soit occupé de lui, et qu’on n’ait pas négligé son cas pour se pencher sur un homme ou une femme qui aurait eu des chances de survies plus élevées. Blake avait du faire forcing. Il avait dû gueuler, peut-être même. Ou rester tétanisé par la panique. Jack n’en savait rien, et s’en foutait bien. Grâce au jeune homme, il avait été pris en charge. Et rien que pour ce détail, jamais il ne pourrait suffisamment le remercier. La dette qu’il avait envers lui était énorme, et impossible à rembourser, au premier abord. Jack serait là pour Blake, désormais, cela ne faisait aucun doute. Il lui devait la vie. Et rien qu’en se réveillant avec Ariadne à son chevet, rien que pour avoir fait revenir Hope, malgré les cris, les larmes et le sang, rien que pour tout cela… La dette était trop grande pour être remboursée un jour entièrement. Un regard, un contact, doux. Jack pressait doucement la main de Hope. Son espoir était revenu. Et il n’avait plus envie de le laisser s’échapper, dusse-t-il éprouver toute l’inquiétude du monde pour elle désormais.

Ça va. Un mensonge, là encore. Il avait l’habitude. Hope n’allait jamais bien. Mais comme elle devait sûrement s’en douter, il ne releva pas. Pas la force, pas l’envie. Se battre avec elle, le jour de leurs retrouvailles ? Décidément très peu alléchant. Il soupira doucement, l’écoutant enchaîner, fermant brièvement ses paupières. Les voilà, les remarques qui font mal, ces petites questions qui vous blessent. Ces constatations. It hurts. Il tourna doucement la tête à l’opposé de la jeune femme, ne relâchant pas la pression sur sa main. Il n’avait pas envie de parler de son état. Il aurait voulu qu’on oublie la question, qu’elle ne prenne pas la peine de s’inquiéter. C’était trop demander ? Il avait l’impression de toujours dire la même chose, lors des visites qu’on lui rendait. Il finissait par grommeler, ours mal-aimable, dieu du mumble. Comme là, en cette seconde précise. « Hm. Ouais. » Il ne s’en fichait pas, bien sûr. Il n’avait simplement pas envie que quelqu’un d’autre vienne s’apitoyer sur son sort. Dans le cas de Hope, c’était légitime, il le savait. Elle était comme une sœur pour lui. Mais il aurait aussi aimé qu’elle comprenne qu’il n’en pouvait plus. Il était las de cette dance macabre, las de voir les gens venir chouiner à son chevet, à l’hôpital. Il n’y avait qu’une seule chose qu’il voulait, une seule chose qu’il avait envie de lui demander. Qu’elle l’aide à sortir de là. Qu’elle l’emmène faire un tour dehors, prendre l’air autrement qu’avec la fenêtre ouverte. Il voulait sentir le vent contre sa peau, et voir d’autres visages. Il voulait bouger. Il en avait marre. « J’ai juste hâte qu’on me signe cette putain d’autorisation de sortie… » C’était douloureux, de parler. Douloureux se solliciter autant ses cordes vocales, et sa gorge. Mais il y arrivait. Il souffrait, mais s’en foutait. Il aurait fait tout ce qu’il pouvait pour sortir. Y compris parler normalement, tache à laquelle il s’acharnait depuis quelques jours. Ce n’était pas aisé. Mais il était borné. Plus que la plupart des patients de cet hôpital.

Doucement, il tourna à nouveau les yeux vers elle, évitant cependant son regard. Il relâcha doucement sa pression sur la main de Hope, et porta ses doigts à ce bandage autour de son cou. Il en avait plus que marre. Il voulait se lever. Marcher. Reprendre sa vie, son boulot. Il n’en pouvait plus. Il fallait qu’elle l’aide à sortir de là. Sortir de cette prison. De cet asile de fous. « J’ai besoin de prendre l’air. » Il grommelait, encore et toujours, parlant dans sa barbe, bougon au possible. Mais Hope le connaissait. Elle savait que cela ne la visait pas, qu’il n’avait rien contre elle. Bien au contraire. Il était content de la voir. Content qu’elle soit là. Il avait juste envie de partir. De rentrer chez lui.

Lentement, Jack soupira, passant sa main sur son visage. Il allait mieux. Alors pourquoi ne pas le laisser sortir ? De peur que son agresseur ne lui retombe dessus pour finir le travail ? C’est bon. Il était grand. S’il croisait cet enfoiré, il lui collerait une balle entre les deux yeux, sans l’ombre d’une hésitation. Dans la mesure où il ne l’attraperait pas pour l’asseoir sur une chaise électrique, histoire de lui faire cramer des parties dont je tairais le nom, avant de lui faire griller le cerveau. … Hm. À tout bien y songer, la balle entre les deux yeux, c’est mieux. Moins fatigant. La flemme de se procurer une chaise électrique.

Doucement, il reposa son regard sur Hope. Il aurait voulu lui sourire. Mais il n’arrivait qu’à lui sortir ce regard d’ours sous sédatifs potté. Il avait les idées claires. Et tout ce qu’il voulait, c’était se barrer d’ici. Personne ne pouvait donc comprendre cela ?
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