AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Auteur
Message
Eion

Eion
♖ time is running out



→ Messages : 105


"Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] Empty
MessageSujet: "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins]   "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] I_icon_minitimeLun 18 Mar - 0:28

Eion contemplait ce simple morceau de papier depuis plusieurs heures maintenant. Quelque chose en lui semblait avoir un effet hypnotique. Il n'aurait su dire ce que c'était. Tout comme il n'aurait su décrire son sentiment à l'instant présent. Cela faisait déjà quelques semaines qu'il avait rejoint le passé. Un passé où lui-même n'était encore rien d'autre que l'innocence même tant il ne savait encore rien du monde ou de son existence future. Une époque où tout allait encore bien en apparence mais qui était en réalité déjà le début de la spirale qui trouverait alors sans doute sa fin à cette même époque. Mourir ce jour-là aurait été le comble de son existence. Comme une boucle parfaite. Comme un élément de perfection dans une existence qui ne l'était point et en rien. Il avait manqué le coche parce que son futur ne lui avait pas offert la possibilité de savoir. Il était parti sans savoir. Juste avec ce nom et cette vengeance en tête. Comme la quête d'une vie qui ne trouverait sa fin que dans l'absolution. L'absolution du sang. Le sien, sans l'être mais aussi le sien peut être. Le comble d'une existence. Mais il n'avait pas su. L'aurait-il pu ? Maintenant qu'il savait, il ignorait encore le tenant. Avait-il finalement réussi ? Était-ce là, la raison de son ignorance ? Avait-il réellement engendré le cercle infini d'une vengeance assassine et fatale pour plus d'un ? Il ne s'était jamais réellement posé la question jusqu'à présent. Il manquait alors d'informations. Il aurait pu alors savoir. Connaître le fin mot de l'histoire. Mais là encore, les circonstances en avaient voulu autrement. Il avait raté le coche. Un prix cher payé. Il ne saurait encore le dire. Et si ? Et si c'était là la solution ? Ou bien était-ce perdu d'avance ? Il s'était juré de mener sa quête au bout sans hésitation, d'accomplir son acte sans réfléchir, sans remettre en jeu le cours des choses; la tentation pourtant était là. Et si ? C'était différent. C'était une autre quête. De celle qu'il n'avait envisagé que collatérale à la principale. Elle allait pourtant être la première. Comment agir ? Quelle voie choisir ? Tuer ? Ainsi, comme ça, comme si de rien n'était. Sans mots, sans paroles, sans même un regard qui pourrait anéantir toute volonté ? Et si ? C'était la question qui le hantait. Celle dont elle devait obtenir la réponse avant d'agir au risque de tout ruiner. Sa vie, sa quête, sa carrière. Il n'aurait plus qu'à se jeter dans la Tamise. Pourquoi ne pas y avoir penser avant ? Pourquoi ne pas prévoir cette éventualité ? Pourquoi donc maintenant se laissait distraire ? Parce que si ? Oui, parce que si. Pourquoi pas. C'était tellement beau. A portée de main. Il avait la marche du temps entre ses doigts. Le pouvoir était grisant. Terrifiant. L'invasion possible. Dangereuse. Proche. Il la sentait. Il la redoutait mais la souhaitait en même temps. Il n'était pas dans ses habitudes de perdre son sang-froid. N'avait-il pas laisser les dernières émotions qui lui restaient dans son époque ? Il s'apprêtait à commettre un parricide après tout. C'était la raison de sa venue. Ca et le fait qu'il s'était engagé à exécuter les contrats qui se présenteraient. Il devait être implacable. Il l'était au demeurant. Bon nombre de ceux qui avaient fait le voyage avec lui le savaient. Il était réputé pour l'être et n'avait pas pour habitude de faire mentir sa réputation. Question de principes. Sa seule attache. Alors pourquoi cette question la hantait ? Sans doute parce qu'en dépit de toute chose, il avait bel et bien conscience que ça n'était pas une existence à mener. Que c'était là une existence qu'il pouvait sauver, quitte à se perdre mais pour perdre quoi. Son passé n'était pas à envier et il ne le regretterait sans doute pas. Mais quel impact cela aurait-il ? A la vérité, la généralité de la situation l'importait peu. Il pesait surtout sa propre balance avant de visualiser la suivante. Et si ? Le voudrait-il ? S'il l'avait su plus tôt, plus jeune ? Oui. C'était certain. Absolument certain. Mais maintenant. Maintenant qu'il savait, qu'il voyait, qu'il pouvait. Qu'est ce qui retenait sa main ? Un principe ? Non, c'était bien autre chose. La peur ? C'était difficile à avouer mais c'était sans doute vrai. Il avait peur. Peur pour la première fois depuis vingt ans. Peur d'échouer. Peur de laisser l'espoir l'envahir pour le trahir. Peur d'y croire et de réaliser que cela ne sera pour lui jamais vrai. Il pouvait changer sa vie ou suivre le chemin tracer. Il avait toujours cette faible impression que le cycle ne pouvait être trompé. N'était-il pas ainsi après tout ? La métaphysique avait alors tendance à le rendre dingue. Et si rien ne pouvait changer ? Et si même en dépit de ses hésitations, les dés étaient déjà jetés ? Et s'il avait raison ? Raison d'agir ainsi, de le vouloir ainsi ? Peut être était-il illusoire de changer de route ? Parce que les choses devaient être ainsi. A se le répéter, il en devenait intimement convaincu. Il avait été fou. Fou d'espérer. Dangereusement. Il avait été prêt de céder. Prêt de se laisser envahir. Mais pouvait-il s'en blâmer ? Pour la première fois en vingt ans, il versa une larme. Une seule et unique larme. L'espoir le quitta à nouveau.

Il ferma les yeux et replia le papier face à lui. Il avait déjà trop tergiversé. Il reconnut ne pouvoir s'en blâmer. Cela avait été nécessaire. Nécessaire à son objectif. Prendre le risque de le remettre en doute avant pour être sûr de l'accomplir ensuite. Il rejoint son appartement et commença à se préparer. Pour une fois, cela avait presque un aspect solennel. Ca n'était pas encore ça mais il savait que quoi qu'il arrive, il touchait au but. C'était une évidence. Si elle ne savait pas, qui le pourrait ? Ici était le véritable commencement de sa quête jusqu'à la fin, l'absolution. Sa vengeance allait enfin revêtir un visage de réalité. Au moment de passer la porte, il se demanda s'il lui accorderait le même répit qu'il avait prévu d'octroyer à son géniteur. Sans doute. Elle n'était pas sa véritable cible après tout. Juste un délicieux dommage collatéral. Les questions viendraient avant la fin. Il devait ça au gamin des rues. Il était curieux de connaître les réponses. Il avait le sentiment qu'elles seraient des clous supplémentaires dans le cercueil. Cela rendrait les choses plus aisées, c'était certain. Il imagina un instant son expression mais sans connaître ses traits, c'était difficile. Il espérait juste observer l'horreur et la frayeur dans ses yeux. La culpabilité adoucirait peut être le verdict. Comme une justification pourtant si peu utile. Il regarda une dernière fois les mots sur le papier et leva les yeux vers la façade. Il n'était pourtant pas passé très loin. La chance n'avait donc que trop duré. Il prit le parti de la fenêtre. Il doutait que la porte soit ouverte ou même qu'elle lui réponde. Qu'allait-il pouvoir lui dire ? Il n'y avait pas vraiment pensé. Il ferait sans doute avec l'inspiration du moment. Cela promettait d'être intéressant. Passionnant même. Un sourire sans joie apparut sur son visage. Il s'introduit sans mal, avec l'aisance de l'habitude. Il ne s'était attendu à rien et observa donc le décor sans véritable attention. Était-elle là ? Mieux encore était-il là ? Il n'y avait pas vraiment pensé mais la possibilité de faire d'une pierre deux coups n'était pas exclu et était tout de suite séduisante. L'absolution disions-nous ? Tentant. Il la vît finalement. Elle ne l'avait pas encore vu. Cela n'avait rien de surprenant, il savait être discret. Il se surprit à reconnaître certains de ses traits dans les siens mais l'hésitation n'était plus en place, plutôt une nouvelle certitude résolue et une satisfaction. Il ne s'était pas trompé. Dans une autre vie, il en aurait explosé de joie. Dans un autre âge peut être aussi. Elle était belle. Vraiment belle. Avant d'avoir pu le réprimer, il eut un pincement au cœur. Et si ? Il aurait été tellement heureux. Il le savait. Il le sentait. Mais c'était trop tard. Bien trop tard. Adieu.

- Bonsoir ...

Adossé au mur, son regard avait perdu toute couleur, il était froid comme de la glace. Avant même qu'elle n'ait pu ajouté quoi que ce soit, réagir même. Il ajouta en insistant avec une ironie délectable dans le son même de sa voix et un sourire en coin sans joie :

- ... Mère !
Revenir en haut Aller en bas
http://sceneriesofhope.tumblr.com/
L. Violet Collins

L. Violet Collins
♙ why do we fall ?



→ Messages : 75


"Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] Empty
MessageSujet: Re: "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins]   "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] I_icon_minitimeSam 23 Mar - 19:23

Les yeux clos. Puisque c'était plus facile, alors, de garder les yeux fermés. Exténuée, fatiguée. Le sommeil pourtant jamais ne vint la chercher, pas un seul instant elle ne se sentit sombrer dans les doux bras de Morphée. L'esprit un peu ailleurs, un peu ici. Surtout là où elle aurait préféré qu'il n'aille pas ; traversant quelques souvenirs terriblement douloureux, quelques images qui depuis déjà quelques jours n'accentuaient que son mal-être. Telle était sûrement la cause de son insomnie : cette façon ô combien douloureuse qu'avait son subconscient de la ramener à ce qu'elle avait pu endurer de pire. Torture qu'elle s'infligeait probablement inconsciemment, relevant du masochisme mais qui pourtant lui permettait d'une certaine façon, de réfléchir. Les idées embrumées cependant, elle n'avait que trop de mal à remettre en ordre la succession d'évènements s'étant produits jusqu'ici. Nichée entre plusieurs couvertures, le nez sous les draps, recroquevillée sur elle-même. Ayant pour seule compagnie ce qui voulait encore bien la côtoyer, de ces choses qu'elle aurait préférées éviter, enterrer à coups de présent, de maintenant. Oublier entre quelques étreintes chaleureuses et quelques infimes attentions, tendresse de laquelle elle s'était privée sans même s'en rendre compte. Pour son bien. Leurre certains, encore, dans lesquels elle se blottissait inlassablement. Echapper à la réalité, alors, échapper à toutes ces choses bien trop douloureuses qu'elle n'avait que trop de mal à supporter à présent. Bien trop fragile, bien trop vulnérable.

Se redressant finalement, Violet replia doucement ses genoux contre sa poitrine et posa son menton sur ces derniers dans une expiration profonde. La pénombre régnait à présent et seules les ombres semblaient se mouvoir dans la nuit, glissant avec aisance sur les murs, se faufilant sur les angles des meubles. Le regard perdu dans le vide, caressant la vue de la baie vitrée, embrassant les fenêtres des immeubles encore allumées. Quelques mouvements imperceptibles, quelques mots qu'elle imaginait, quelques moments qu'elle détaillait dans son esprit. Plusieurs secondes elle resta ainsi, immobile, à chercher un sens à tant de troubles, tant de doutes. Sortant enfin de son lit, Lilianna enfila un jogging traînant par là et se dirigea dans la cuisine sans même prendre la peine d'allumer les lumières. Attendant son café, elle s'appuya contre le plan de travail et laissa son regard se frayer un chemin parmi le bazar. Quelques bouquins ici, quelques fringues là, et autres choses n'étant pas à leur place. Dans un élan de maniaquerie passagère, Collins se dirigea dans le salon et ramassa les quelques affaires traînant dans chaque coin de la pièce, rangea les livres à leur place et ramena les tasses de café sales dans la cuisine. Une occupation, un leurre aussi. Peut-être qu'en remettant l'ordre ici les choses en deviendraient plus simples, plus claires ; l'intention n'était donc pas des moindres. Par n'importe que moyen encore aujourd'hui elle semblait s'illusionner à travers quelques actes vains, espérant secrètement que bientôt le jour se lèverait pour elle, reconnaissant de ses efforts - bien qu'en réalité ils soient moindres. Toujours lumières éteintes. Elle demeura debout face au salon, les bras croisés sur la poitrine, étant en réalité peu fière d'elle. Pas un bruit. Pas un mouvement. Pourtant lorsqu'enfin Violet redressa le regard, ses deux prunelles se posèrent sur une silhouette mal dessinée, aux allures fantomatiques. Un instant, elle battit des paupières, doutant d'elle-même et de sa lucidité. Quelques millièmes de secondes elle resta ainsi, terrorisée et dans l'incapacité la plus totale de bouger. Qui était-il ? Que voulait-il ? Déjà mille questions se posaient et se reposaient dans son esprit dans un vacarme assourdissant, et, difficilement elle parvint à rester debout sous le poids du doute. Les yeux parcourant chaque détail aussi infime soit-il, détaillant chaque trait, elle s'attarda sur les regards qu'il semblait jeter au travers de la pièce. Peut-être ne l'avait-il pas vue encore ? Impulsivement, peut-être trop elle se dirigea vers la cuisine silencieusement, s'appliquant dans le but de ne faire aucun bruit. S'emparant d'un couteau de cuisine, la main tremblante, elle revint à sa place initiale, prête à lui faire face. Tout, rien, n'importe quoi, qu'importe. Pourtant déjà lui reposait son regard sur la proie qu'elle représentait à présent, ajoutant cette fois-ci quelques mots.

La peur était de celle qui vous glaçaient le sang. Vicieuse, intelligente, déjà elle semblait s'être emparée de son coeur puisque celui-ci battait à un rythme probablement bien trop fréquent. Quelques mots, oui. Deux seulement avaient suffit à la déstabiliser, rompre cette détermination qui l'avait poussée à penser à se défendre une ou deux minutes auparavant. La main moite, les poumons cherchant encore et toujours plus d'air. Qu'avait-il dit au fond ? Peut-être l'avait-elle mal compris ? Peut-être la situation n'était-elle qu'un vulgaire quiproquo ? Tant de questions encore et si peu de réponses. Tant de doute auxquels perpétuellement elle semblait être en proie ; petit être vulnérable qu'elle représentait. Une bonne dizaine de secondes Lilianna resta ainsi, immobile, paralysée par la terreur et surtout l'esprit ailleurs. Lui avait tenté d'analyser, de comprendre. Cela n'était pas possible. Cela ne relevait pas du rationnel. Il n'était pas réel. Hypothèse qui, en cet instant, lui parut la plus plausible. Pouvait-elle être devenue folle ? S'était-elle mise dans un tel état qu'à présent même la santé de son esprit s'en était allée ? Encore, encore, toujours. Inspirant profondément, elle ferma les yeux, secouée de violents tremblements involontaires. Et encore sa mémoire la ramenait en ces instants lui ayant été si douloureux, si terribles. Quelques cris et quelques pleurs, quelques mots attendrissant du mère ne l'étant pas du tout. Et ce sentiment, ô combien destructeur de perdre ce qui lui avait probablement été de plus cher. Sa chair, son sang, son coeur. Elle s'était perdue elle-même, au fond. Entre sa volonté et sa raison, entre les possibles et l'obligation. Il en serait toujours ainsi, alors ? Les remords viendraient-ils la hanter jusque dans sa réalité ?

Rouvrant les paupières suite à quelques images lui ayant lacéré le coeur, le couteau glissa entre ses doigts tandis qu'une larme perlait au coin de son oeil. Elle ne pourrait pas. Pas maintenant, pas comme cela, pas avec cette personne - même si au fond son identité restait toujours secrète. Ne distinguant toujours pas son visage, Collins ne chercha pas un seul instant à s'échapper. Il y avait de ces mots qui terrassaient de manière intégrale l'esprit, le coeur, l'âme même. Emprisonnée dans un mutisme qu'elle ne pouvait contrôler mais s'infligeait pourtant seule ; au nom de la culpabilité l'étreinte de la souffrance l'enserrait de ses bras puissants. Ainsi, tremblotante, elle finit par redresser le regard et le reposer sur l'homme présent face à elle. D'une voix chevrotante, elle formula alors naïvement ses pensées les plus claires, les plus nettes, ses questions les plus importantes.

- Qu... Qui êtes vous ? Il doit... Vous devez faire erreur je... C'est impossible...

Les idées toujours embrumées, tels furent les seuls requêtes qui parvinrent à passer la barrière de ses lèvres. Le début pourtant seulement semblait être le plus important. Qui était-il ? Prise d'un élan d'impulsion, soudainement et dans quelques gestes maladroits Violet commença à chercher l'interrupteur du salon. Lorsque finalement ses doigts atteignirent leur but, elle se retourna de nouveau vers l'individu face à elle. Le souffle coupé, alors. C'est ainsi qu'elle réagit en découvrant ce visage lui étant si familier. Dans certains de ses traits elle pouvait se reconnaître elle, mais plus encore : elle croyait voir son propre père. Dans d'autres, plus doux, moins agressifs peut-être elle crut reconnaître un autre homme, encore. Savant mélange d'êtres qu'elle avait aimé et aimait encore. Son père, oui. Son père et Sonny. Déglutissant difficilement face à ce constat, elle s'appuya contre le mur se trouvant derrière elle et porta instinctivement une main sur son ventre tandis que naturellement cette fois-ci ses larmes étaient venues humidifier son visage meurtri par la douleur. Difficilement seulement elle parvenait à réguler ses respirations saccadées, à contrôler ses jambes qui toujours un peu plus menaçaient de lâcher. Se retrouver au sol, encore. Mordre la poussière. Et espérer, peut-être, que tout cela n'était que pure folie.
Revenir en haut Aller en bas
Eion

Eion
♖ time is running out



→ Messages : 105


"Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] Empty
MessageSujet: Re: "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins]   "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] I_icon_minitimeLun 25 Mar - 0:13

La pénombre n'aidait guère mais elle ne masquait pas sa vue qui en avait rapidement pris l'habitude. Seules quelques lumières artificielles et celle de la nuit éclairaient la pièce et la scène. Dans un premier temps, il s'était contenté de l'observer. Laissant le loisir au gamin des rues de mettre enfin un visage sur cette âme tant attendue et détestée. Pourquoi ? Cette question avait bercé bien de ses illusions. Et puis il avait appris à connaître l'humanité, ses travers jusqu'à en devenir lui-même un de ses plus vils représentants. L'avait-elle seulement imaginé ce jour-là ? Peut être qu'autrement les choses auraient été différentes. Résolument. Mais les gestes se répètent sans cesse, c'est ainsi. Comme une boucle infinie au même titre que le temps et l'espace. Une merveilleuse boucle qu'il souhaitait désormais boucler. Il ne resterait sans doute pas vivant assez longtemps. C'était dans la logique des choses. Assez longtemps pour lui épargner quelques unes de ses épreuves que le choix de cette femme lui avaient imposé. Sans doute pas volontairement. Une part de lui s'en doutait. Mais au fond dans une telle société, quelle illusion pouvait-on avoir ? Au final, elle ne semblait pas si bien lotie qu'on pourrait le croire. Douce folie ou inconscience ? Presque de la cruauté. Autant choisir la mort quand la survie devient une torture. Elle ne l'était plus désormais. Parce qu'il savait. Savait les hommes et leurs mensonges. Savait aussi qu'il ne fallait pas se bercer de rêves et appuyer sur la gâchette le moment venu. Il avait appris comme tous les autres. Peut être bien mieux. Même après tous ses années, il avait encore cru à un mirage. A croire que la naïveté était ancrée. Plus maintenant. Et il ne comptait la laisser refaire surface. Il aurait pu lui laisser une chance, une fois encore. Mais il avait pris sa décision. Sa seule chance serait de lui fournir des réponses et peut être qui sait d'éviter des souffrances inutiles. Parce qu'en dépit de tout, il n'était pas dans ses intentions de faire durer l'agonie. Pas avec elle. Elle n'était que le dommage collatéral tant espéré. Pas le but final. Et puis parce qu'il avait appris aussi comment il pouvait fonctionner, il rejetait plus aisément la faute sur eux plutôt qu'elles. Sans avoir toutefois la naïveté de les croire innocentes. Ce temps-là avait passé. Comme tous les autres.

Il observait ses mouvements. Ses allers-venues dans la pièce. Il la vît prendre un couteau dans ce qu'il identifiait comme étant la cuisine. Soupçonnait-elle quelque chose ? Il était bien temps de faire son entrée. Ce qu'il fit une fois qu'elle fut revenue face à lui. Elle semblait pétrifiée. Même dans la pénombre, il pouvait observer les traits de son visage et son expression à cet instant. Il s'en serait presque délecté. C'était tellement mieux en vrai. Elle finit par fermer les yeux sans qu'il n'amorce aucun geste. Il s'était attendu à ce genre de réaction. Il fallait avouer que cela avait de quoi déstabiliser. Il appréciait son effet. Il était bien mérité. Il saurait être patient. Quelque chose lui disait qu'il n'aurait pas besoin de grand chose en fin de compte. Tant mieux. Cela lui éviterait l'hypothétique remord qu'il ne connaissait plus depuis longtemps. Mais jamais jusqu'à présent, une victime n'avait été aussi proche de lui. Génétiquement parlant en tout cas. Quant au reste, c'était bien cette distance qui provoquait son acte. Son regard ne la quittait jamais. Il voyait les tremblements qui l'avait saisi. Une réaction peut être excessive. A moins qu'elle n'ait d'autres idées en tête. Il voyait désormais son regard et ses larmes. A quoi pouvait-elle bien penser ? En dépit de son souhait, la curiosité se faisait de plus en plus présente. Les questions n'allaient pas tarder. Il devait savoir. Cela devait presque un nouveau but. Il avait déjà décidé de lui accorder la parole, il le ferait sans doute aucun. Elle finit par le regarder à nouveau. L'expression qu'il affichait était toujours aussi impassible. Froide. Même quand il entendit enfin le son de sa voix. Quand bien même la tentation d'un sourire en coin le saisissait, il ne dit rien non plus dans l'immédiat. Jusqu'à ce qu'elle porte ses doigts à l'interrupteur, il affichait alors un sourire imperceptible mais son regard ne faisait aucune illusion quant à son état d'esprit actuel. Froid comme de la glace. Elle finit par s'appuyer contre le mur derrière elle, portant sa main à son ventre, des larmes noyant ses joues. Il tiqua une seconde. Quelle était la partie de l'histoire qu'il avait mal imaginé ? Les émotions qu'elle affichait semblaient bien au delà de la surprise ou de la peur que pouvaient augurer son apparition soudaine. Il y avait autre chose. Devait-il haïr son père encore un peu plus que ça n'était déjà le cas ? Ou devait-il chercher d'autres causes ? Il avait raté le coche, il n'avait donc pu assister à la scène, à ce jour-là. Il s'en voulait désormais. Tant de réponses auraient pu être offertes alors. Et peut être, alors peut être ne serait-elle pas aujourd'hui dans la liste de ses cibles. Comme le destin pouvait être décidément bien cruel. Cela paraissait lui offrir une nouvelle raison d'agir. De faire ce pourquoi il était là. Mais il n'oubliait pas les questions. Ces questions-là auxquelles il ne pouvait répondre, quand bien même il n'en était pas l'instigateur. Ces mêmes questions qui revenaient souvent dans ces familles. Qu'est ce qui n'allait pas chez toi ? Pourquoi on t'a laissé là ? Quelle trainée c'était donc celle qui t'a engendré ? Elle aurait mieux fait de se retenir ce jour-là hein ? Elle devait sans doute le penser aussi maintenant. Il eut la soudaine illusion qu'elle ait pu un jour avoir un quelconque sentiment à son égard, qu'elle ait même pu l'aimer comme le devrait une mère. Mais alors pourquoi ? La question lui brulait les lèvres mais il se refusait à la formuler. Pas maintenant. Pas encore. Il devait pourtant savoir. Savoir ce qu'elle savait. Ce qu'elle imaginait. Ce qu'elle était et ce qui alors avait basculé la balance. Il ne l'avait jamais réellement détesté contrairement à son père. A lui trouver même des années plus tôt des excuses. Comment croire aujourd'hui qu'il avait pu alors même tenter de la défendre auprès de ses détracteurs. Ca n'était pas sa faute. Un jour, elle viendrait. Pauvres illusions. Pauvre fou qu'il était encore ! C'était bien pour cela aussi qu'il avait tant de respect pour les enfants. Les seuls êtres purs de l'humanité. Pour un temps de moins. Lui aussi ... Et puis la vie avait fait le reste. Observait-elle les dégâts ou n'en avait-elle pas la moindre idée ? Si elle réfléchissait, elle savait alors qu'il ne pouvait être que l'un d'entre eux. Son regard était clair quant au fait qu'il n'était pas juste là pour faire sa connaissance, trente ans après. Elle ne pouvait avoir cette illusion. Il ne l'avait pas lui-même. Le Vieux avait raison en fin de compte. On ne peut sauver l'humanité de ses erreurs. Il ne commettrait pas celle de la pitié. Sentiment devenu inconnu au demeurant.

Il fixait maintenant cette main sur son ventre. Rien dans sa réaction ne l'avait plus troublé que ce geste. Pas même les larmes ou les tremblements. Pas cette respiration qui semblait délicate. Cela rappelait trop à de précédentes victimes. Pas ce geste pourtant. Il lui rappelait alors que cette victime-là était particulière. Il se demandait en dépit de sa détermination s'il mettrait un coup fatal à son existence. Non pas par pitié ou par compassion. Juste par évidence. Il savait alors qu'en dépit de sa raison, ce seraient ses réponses qui guideraient ses gestes futurs. Funestes ou non. Elle n'était pas une victime désignée. Quand bien même, il pouvait haïr ce qu'elle représentait. Elle paraissait en tout cas faire lien. Aussi les paroles, qui suivirent, prononcées d'une voix fluide et presque douce, ne servirent alors qu'à le confirmer.

- Ce n'est pas une erreur. Et vous le savez.

Il se redressa pour quitter le mur. Contrairement à moi, pas vrai ? Son visage était toujours sans véritable expression. Il sentait pourtant qu'une partie de lui voulait faiblir. Elle resta réprimée mais elle était existante. Malheureusement. N'avait-il pas fait table rase avant de venir, avant de partir ? Il n'était peut être pas aussi dénué de sentiments qu'il le pensait. Non, bien sur. C'étaient ces mêmes sentiments qui le conduisaient là. A faire ce que les autres ne faisaient pas. Parce que cela ne leur venait pas à l'idée. Parce qu'ils n'y pensaient pas au point de le mettre à exécution. Une partie de lui était définitivement obsédée. Obsédée par son passé et le prix à payer. Pour lui, pour eux. C'était la voie qu'il s'était choisi. Funeste à plus d'un titre. Qu'est ce qui avait été différent ? L'opportunité ? Non, il y avait plus encore. Certes, elle avait aidé à fomenter ce plan mais l'idée était déjà plus ancienne. Quand était-elle réellement née pour dépasser le simple stade de la haine ? Il ne saurait le dire. Peut être là encore une question de principes. Ceux-là même qui une fois encore l'empêchaient de sortir son arme et de lui tirer une balle dans la tête. Une balle et rideau. Non, pas tout de suite. Pas encore. Peut être ...

- Mais avant, il y a quelques petites choses que j'aimerais savoir. Mère.

L'heure du sacrifice approchait. L'absolution.







Revenir en haut Aller en bas
http://sceneriesofhope.tumblr.com/
L. Violet Collins

L. Violet Collins
♙ why do we fall ?



→ Messages : 75


"Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] Empty
MessageSujet: Re: "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins]   "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] I_icon_minitimeJeu 28 Mar - 23:16

La nuit, lentement mais sûrement l'enserrait de ses bras forts, de ses ombres emplies de doutes, de son incertitude teintée d'une sécurité paradoxale. De ce qu'elle ressentait parfois lorsqu'en compagnie d'elle même emmitouflée dans ses pensées elle tentait de s'apaiser. De ce qui vicieusement s'emparait d'elle dans la pénombre : cette frayeur certaine qu'elle avait de ne pas pouvoir observer les traits de l'homme présent face à elle mêlée à ce que l'ignorance avait de plus beau. La naïveté. Espérer encore instant, aussi infime soit-il, quelques secondes que peut-être la menace n'état pas si grande qu'elle le paraissait. Se conforter dans l'idée que, tant qu'elle n'en aurait pas la possibilité, la vérité aussi cruelle puisse-t-elle être ne l'atteindrait pas. Jamais. Oeuillères volontaires qu'elle s'infligeait à demi consciemment quelques instants tandis que toujours tout son être tremblait tel une vulgaire chandelle vacillant en un souffle de vent. Ebranler les certitudes, ébranler le courage et la bravoure. Elle n'était que trop facilement atteignable. Oui, encore, une infime bourrasque et la flamme s'éteignait, l'espoir s'en allait. En proie à de nouveaux doutes, plus profonds encore, plus douloureux. De ceux qui s'étaient intelligemment glissés au creux de sa poitrine, tout contre son coeur, nichés mais surtout : prêts à semer encore peine et souffrance. Elles n'étaient que douce pour le moment ; les doutes la protégeaient encore. Incapable cependant de continuer à se battre contre elle-même, contre ses souvenirs, contre tout ce qu'elle avait vainement tenté d'enterrer, elle finit par abandonner. Se laisser aller un instant à la faiblesse pour peut-être mieux contre-attaquer. Violet n'était pas folle. Simplement emplie d'espoir, de cette candeur qui lui était propre : elle ne connaissait toujours pas le Monde, et moins encore sa cruauté. Pourtant méfiante par habitude, et même plutôt fataliste, la Collins semblait étrangement changer de comportement soudainement. Différent contexte, différente personne, alors. Ce n'était pas un combat à armes égales qu'elle mènerait là. Bien plus violent que n'importe quelle autre arme, il l'avait elle-même. Sans même le savoir son bourreau l'envoyait combattre une personne qu'elle n'avait que trop bien connue. Ses actes, son passé, ce qu'elle avait aimé, mais surtout ce qu'elle regrettait. Ainsi, exténuée d'avance elle se laissa aller. Elle n'abandonnait pas, non. Mais s'accordait seulement un répit. Un infime répit. Le temps peut-être de reprendre son souffle, ses forces. Mais surtout de récupérer son esprit, loin, bien loin de ces lieux terriblement terrifiants. Plongé dans le passé. Apeuré par le présent.

Ainsi se retrouva-t-elle finalement à découvert, lumières allumées sans même qu'elle n'eut le temps de se rendre compte de ses actes, pauvre impulsive qu'elle était. Le visage humide, tiraillé par la peine et la peur. Elle resta alors à l'observer de longues secondes, détaillant cette fois-ci chacun de ses traits. De ses yeux bleus lui remémorant l'insensibilité et la froideur de son père - cette idée lui valut d'ailleurs un frisson -, à ses traits les moins durs peut-être lui rappelant quelques moments qu'elle avait aimé, dont elle s'était délectée même innocemment. Il était le passé, plusieurs instants du passé, il était un soir puis une matinée, une nuit puis une journée. Il était de ces moments insaisissables qui filaient entre les doigts et l'esprit, il était tant de personnes mais à la fois une seule et unique. Il était tout, il n'était rien. Mais surtout, bien plus que tout il était elle. Peut-être même la pire partie d'elle. Plus Collins que Lilianna. Plus son père, alors.
Mais après tout n'était-il pas ce qu'elle le laissait être ? Ce que son subconscient lui imposait ? Ce que ses intuitions déduisaient ? Un doute encore. Pas des moindres. N'était-il pas simplement en train de s'emparer de sa lucidité après avoir détruit sa force ? Quelques mots oui. Assez, voire peut-être même trop. De nouveau troublée Violet vacilla réellement cette fois-ci, repliant finalement nerveusement ses doigts tout contre son ventre. Un bébé. Un bébé, c'est tout ce qu'on lui avait laissé, tout ce qu'on lui avait arraché en secret, entre les ombres et les mensonges. Comment pouvait-il ? Comment savait-il ? Abandonner un enfant et retrouver un homme en quelques semaines seulement de temps. Cela n'était pas possible, pas réel peut-être même. Sombrer dans la folie à présent semblait être l'unique hypothèse encore plausible expliquant une telle rencontre. Qu'importe, le combat serait le même. À se débattre entre le vrai et le faux, à tenter de comprendre, d'expliquer, mais surtout à tenter de survivre entre les différents pièges qu'ici et là ses souvenirs lui avaient laissés. Véritable bombe à retardement. Ici semblait s'achever le compte à rebours, alors. L'implosion, finalement, de tout ce qu'elle avait quitté, de tout ce qu'elle avait perdu. Tant de choses et de faits qui se croisaient, s'emmêlaient pour ne former plus qu'un seul et unique doute : n'était-elle finalement pas la cause même de son malheur ? Rien n'était moins sûr, puisque depuis longtemps déjà Collins semblait hésiter entre ce qu'elle voulait et ce qu'elle pensait être juste. Deux mondes totalement opposés. Le présent contre le passé, encore, toujours. Les certitudes du maintenant contre ce qu'on lui avait appris. Ce qu'elle savait et ce qu'elle découvrait.

Quelques instants alors Lilianna avait fermé les yeux, de nouveau, laissant finalement libre cours à ses larmes de couler. Economisant peut-être ses forces pour un autre combat. Pourtant elle reposa son regard sur lui. L'heure n'était plus aux doutes mais aux questions ; là résidait le plus difficile. Le doute résidait dans l'exploitation de plusieurs hypothèses tandis que les questions cherchaient des réponses. Les formuler serait probablement plus difficile que d'en choisir une parmi d'autres. Si son identité supposée était réelle, que lui voulait-il donc ? Que cherchait-il en revenant ici ? Elle n'en avait qu'une bien funeste idée. Pourtant, étrangement elle n'arrivait à s'y faire. Tant de haine. Elle-même jamais n'avait pu haïr son propre père, quand bien même ses actes furent des plus horribles. Jamais. Et c'est ainsi qu'elle se confortait dans les réponses qu'elle se formulait silencieusement : à travers ce qu'elle avait elle-même vécu. L'abandon n'était sûrement pas le même. Pourtant il en avait peut-être été aussi douloureux. Illusions. Leurres. Qu'importe. Déjà sa voix arrivait de nouveau jusqu'à ses oreilles tandis qu'elle le fixait toujours, la vue brouillée. Une confirmation, alors. Certaine cette fois-ci qu'il ne s'agissait pas d'une vulgaire blague. Restait encore la folie ou la réalité quand bien même elle soit bien complexe pour elle. Ainsi machinalement ses deux bras cette fois-ci vinrent se croiser sur son ventre, tandis qu'elle tentait toujours de réguler sa respiration. Comme si elle avait eu quelque chose à protéger. Comme si elle avait eu quelqu'un à protéger. Toujours secouée pourtant de violents sanglots, elle tenta d'articuler, difficilement. Sa première tentative fut vaine. Pourtant elle parvint à glisser quelques mots, entre les sons étouffés et les nouvelles vagues de larmes.

- Je... Non, si, c'est... C'est... Je comprends pas... Tu leur ressembles tellement mais... Mais c'est impossible... Deux mois... Un instant. Elle prit quelques secondes, le temps de remettre ses idées au clair. Elle aussi avait des questions. Et bien que terriblement effrayée, elle parvint à formuler d'une voix encore plus tremblotante que précédemment, cette fois-ci teintée de peur. ... D'où est-ce que tu viens ?

Tu. Elle n'aurait pu employer d'autre pronom, finalement sans même s'en rendre compte, elle se sentait si proche de lui. Pourtant, à peine eut-elle achevé ses mots qu'elle regretta amèrement sa dernière phrase, sachant pertinemment qu'elle n'était pas en mesure de demander quoi que ce soit. La menace n'était pas encore réelle, pourtant. Mais la tension elle l'était. De ces instants électriques qui chaque instant un peu plus menaçaient de saturer soudainement. De ces infimes détails qui montraient que, non, malgré tout, l'indifférence n'avait pas sa place ici. De son propre côté, tout du moins.
De nouveaux mots passèrent la barrière de ses lèvres, tandis qu'enfin il bougeait, s'approchant dangereusement de Violet. Elle ne cilla pas pourtant, tentant de rester calme, consciente que la fuite ne serait qu'une fin précipitée. De nouveaux mots oui. Une nouvelle confirmation. D'une certaine manière elle s'était préparée à ce questionnement, au moins prouvait-il qu'un quelconque autre intérêt que la vengeance était cause de sa venue. Se calmant finalement, retenant ses dernières larmes, les yeux toujours brillants, les membres pourtant toujours tremblotants. Elle lui répondit alors. D'une simplicité déconcertante. De cette spontanéité qui toujours lui serait propre.

- Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu veux savoir ? Je te dirais tout ce que tu veux. Je te le promets.

D'une voix presque suppliante. Pas une manière de gagner du temps mais une réelle envie de lui donner ce dont il avait envie, une fois. La culpabilité était sûrement maîtresse de ses actes en ces instants, et Lilianna ne pouvait s'empêcher d'aimer. Qu'importe les circonstances, qu'importe les risques, qu'importe l'horreur et la haine. Il était une partie d'elle. Celle qu'elle avait sûrement le plus chéri, d'ailleurs. Il était une partie d'elle et elle l'aimait. Elle l'avait toujours fait, en réalité. Mais en son absence l'amertume d'un quelconque attachement n'avait été que bien trop difficile à gérer. Ainsi s'était elle contenter d'enterrer, d'oublier. Jusqu'à ce qu'il se présente face à elle. Jusqu'à ce que le passé lui revienne.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





"Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] Empty
MessageSujet: Re: "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins]   "Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins] I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

"Guilty in the eyes of the civilized world and the eternal judgment of God" [Ft. L. Violet Collins]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Aloïs Ellian Lauwrence || "Close your eyes not your mind, let me into your soul." •••
» Aloïs Ellian Lauwrence || "There's something else in my confused world." •••
» (m) ft. jensen ackles ⤑ azrael ❖ « we both know it's a cruel world»
» (f) ft. emmy rossum ⤑ savannah ❖ « it's a filthy world we live in. »

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Looper RPG :: La vie et la banlieue :: Quartiers résidentiels :: quartier ouest :: appartement de violet-