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 ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK.

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Jack F. Hawks

Jack F. Hawks
betrayal it's in the blood (admin)



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MessageSujet: ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK.   ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK. I_icon_minitimeMer 28 Nov - 0:11



❝ automatic i imagine i believe. ❞

With the lights out it's a little less dangerous, even with a stranger never gets painless, don't be afraid. Every time I think I'm gonna change it, it's driving me insane. Do you live, do you die, do you bleed, for the fantasy ? In your mind, through your eyes, do you see ? It's the fantasy.


Le pas lourd de Jack résonnait dans la cage d’escalier de l’immeuble chic. À chaque fois qu’il venait ici, il se demandait ce qu’il allait y foutre. Quoique dans un sens, ce n’était pas bien différent de là où il habitait avec Arizona. Juste que… Chez lui c’était pas pareil. Dans sa tête, tout du moins. Ils vivaient dans un appartement pour le moins grand et confortable. Mais leur immeuble conservait tout de même un air ancien et usé. Contrairement à celui dans lequel vivait Ophelia. Un immeuble moderne, malgré le côté vieillot des murs de briques. Et à chaque fois qu’il venait, Jack se sentait à l’écart. Il fallait dire qu’une chose clochait réellement chez lui ; malgré sa fortune non négligeable, il ne vivait pas dans le grand luxe. Être Looper, c’est génial. On gagne des tonnes de fric. Et quand on part à la retraite, c’est encore mieux ; on tire la grosse blinde. Et paf. On est à la retraite, avec facilement de quoi vivre durant les trente ans qui nous restent, si on est suffisamment économe. Il arrivait bien entendu que les gens dépensent n’importe comment. En drogues, par exemple. Ou en d’autres choses. Diverses, variées. On joue les milliardaires. On se la pète avec son fric. Et on est obligé de se retrouver un boulot ; le plus souvent illégal, au vu de nos antécédents. Jack, lui, espérait que ses économies lui suffiraient pour vivre convenablement jusqu’à la fin de ses jours. Il n’avait pas encore fermé sa boucle, mais prévoyait déjà la somme que cela lui rapporterait. Il avait prévu de se trouver un boulot, histoire de continuer à gagner, d’amasser davantage d’argent. Avare, Jack ? Non. Pas du tout. Il se fichait bien de l’argent en soi. C’était… Différent. Ce n’était pas pour l’argent. C’était pour le principe de profiter de sa vie, de continuer à mériter une existence tranquille est paisible. Il n’avait pas envie de ne rien faire ; cela lui était impossible. Déjà, au niveau occupation, le boulot de Looper était limite. Un contrat de temps en temps… Tous les jours, c’est mieux. Ça rapporte plus ? Boarf. Au pire, il s’en foutait. C’était qu’il avait besoin d’occuper son temps. Alors il jouait au poker, faisait des combats illégaux, et enchaînait avec ses contrats. Il menait sa vie de colosse, tranquille, paisible. Dans son coin. Sans avoir besoin de personne d’autre que sa colocataire.

Doucement, il s’essuya les pieds sur le paillasson en haut des escaliers. Il faisait un temps de chien, dehors. Et d’ailleurs, il en témoignait parfaitement : trempé jusqu’aux os, malgré ses vêtements, il avait l’impression que chaque pas laissait une petite flaque derrière lui. On aurait pu le suivre à la trace dans l’immeuble, pire que le petit poucet. Son bonnet noir était rabattu sur sa tête, et sa veste par-dessus son sweat épais aurait indiqué à quiconque le connaissait que la température extérieure était… Basse. En plus de la pluie. Je ne vous raconte pas. Il n’était pas frileux. Ni douillet. Il ne se plaignait que très rarement de la météo ; se plaindre n’était déjà généralement pas son genre. Mais alors pour des choses aussi futiles… Faut pas pousser le bouchon trop loin, quoi. Quand t’as une plaie béante, que tu t’es pris une balle, ou quoique ce soit ; d’accord. Quand tu as juste un peu froid… Ça va, y a plus grave. Les clochards peuvent se plaindre du froid, eux. Ils n’ont pas d’abri, ils n’ont pas grand chose pour se couvrir ; alors oui, ils peuvent chouiner. Mais quelqu’un qui a un toit et des fringues, pas question. Jack avait une sainte horreur des gens qui se plaignaient tout le temps ; c’était peut-être la raison même pour laquelle lui évitait de le faire. Il restait humble, modeste, se contentant de grogner quand quelque chose lui déplaisait, sans se sentir obligé de faire des commentaires. Faire son intéressant ? Très peu pour lui. Et en l’occurrence, pour aujourd’hui, il fallait bien se mettre dans la tête qu’il n’était pas en sucre. Il n’allait pas fondre pour trois quatre gouttes de pluie. Certes, il risquait par contre de se faire engueuler par la propriétaire de l’appartement dans lequel il se rendait, mais bon. C’était pour lui donner du fric. Et il la connaissait un peu, bien que n’étant pas spécialement complice avec elle. Elle ne laisserait pas passer une si belle somme pour quelques gouttes d’eau. Il finirait par rentrer, il n’en doutait pas.

De son pas lourd et traînant, les mains bien au fond des poches, Jack fit quelques pas dans le couloir, en direction de l’appartement convoité. Il arriva devant la porte, sortant ses mains de ses poches. Par réflexe, il se mit à craquer lentement ses doigts, malgré ses mitaines noires qui le protégeaient quelque peu du froid. Puis, son index enfonça le bouton de la sonnette. Et il attendit doucement, les mains à nouveau dans au fond des poches, les yeux baissés vers le paillasson devant la porte, sur lequel il se tenait. Ses converses étaient trempées, ses chaussettes également. Quand il marchait, ça faisait flocfloc. Royal. Et son jean aussi était trempé ; lourd. Elle allait gueuler, à tous les coups. Oh et puis flûte. Il avait passé l’âge de se faire engueuler comme un gosse. Arizona le faisait encore, Calypso s’y risquait en blaguant, mais pour les autres, c’était terminé depuis longtemps, et ça se terminait en général douloureusement. Pour eux. Et puis. Lia n’était pas conne, tout de même. Ophelia, qu’il aurait aimé l’appeler, juste pour la faire enrager. Mais il n’avait pas envie de se retrouver avec le canon d’un neuf millimètres sur le front. Il tenait un minimum à la vie. Et n’avait pas envie de s’attaquer à une femme pour sauver sa peau. Si elle disait quoique ce soit, il remballerait le fric, et se casserait. De toute manière, ces saloperies de gouttes, c’était pas pour lui. Il faisait la commission pour un pote. Alors s’il ne les avait pas ce soir, l’autre irait se faire voir. Il lui rendrait son argent, et il irait tout seul comme un grand. Overbooké, ou pas. Jack n’était pas du genre à se prendre la tête pour ça. Certainement pas. Et pis quoi encore.

La porte s’ouvrit doucement sur la jolie brune. Jack se redressa, cessant de s’accouder sur l’encadrement de la porte comme il avait pu commencer à le faire. « Salut. » lâcha-t-il d’une voix neutre. Sans un sourire, comme d’habitude. Il n’avait aucune raison de sourire, désolé pour elle. Parce que c’est vrai que le sourire d’un Jack, c’est trop sexy. Mais bon, là n’est pas le sujet. Comme pour lui faire comprendre pourquoi il venait — dans l’hypothèse où elle n’était pas au courant —, il tapota la poche de sa veste, gonflée de billets. Merde, ils allaient peut-être être un peu mouillés. Ah. Quoique. Il les avait mis dans une pochette avant de partir. Bah, au pire, il aviserait.

Il ne demanda même pas s’il pouvait entrer. Il comptait bien faire un pas dans son appart. Et lui donner tout ça. Il attendait simplement qu’elle l’invite. Rustre et ours, certes. Mais pas violeur de vie privée. Ça va pas, vous.


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Charlotte A. Roussel

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MessageSujet: Re: ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK.   ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK. I_icon_minitimeJeu 29 Nov - 0:11



tonight, we are young
jack & ophelia.


Ma tête est posée sur mon oreiller depuis une bonne demi-heure. Mes yeux ouverts à moitié. Je ne suis pas fatiguée, je ne veux pas dormir. Mon corps est détendu, mais le petit hamster roule à cent mille à l'heure. Depuis une demi-heure, je réfléchis. Il y a une demi-heure, j'étais nonchalamment appuyée sur le comptoir du magasin de vêtements dans lequel je ''travailles''. C'est un job comme un autre, pour bien paraître et pour me faire de l'argent moins sale que celui que je fais presque à tout les jours. Il faut bien comprendre que je ne méprises pas mon réel travail, au contraire, mais cette couverture me permet de sortir prendre l'air de temps en temps. Et parfois, de me faire de nouveaux clients. Mais ça arrive plus rarement. Je préfères garder les mêmes.

Je me retournes dans mon lit, sentant bien la bosse de mon flingue sous mon oreiller. Merde. Dire qu'à l'âge de dix sept ans, lorsque j'en ai vu un pour la première fois, j'ai bien crû m'évanouir. C'est pas des blagues, c'est un vrai, chargé, et je pourrais tuer quelqu'un avec. Mais bon, faut se protéger dans la vie. Ma tête se tourne doucement vers ma table de ''travail'' , où de multiples bouteilles, certaines contenant un liquide très pâle, d'autres des pilules , sont bien triées. Je détestes quand mes affaires sont mal classées , et ça énerve ma clientèle lorsqu'elle n'a pas ce qu'elle veut. Ça m'est arrivé une fois de faire un erreur et vous pouvez être sûrs que ça n'arrivera plus jamais, mon orgueil a pris un sale coup.

Je me redresses difficilement dans mon lit, royalement emmerdée. La température dehors est merdique, donc pas question de sortir. Je pourrais toujours prendre l'une des bouteilles de ma réserve personnelle, me mettre un film et juste... planer un peu. Seule avec moi-même, quoi. Je suis pas le genre de fille qui adore la présence des autres. Parce que quand la présence de quelqu'un est emmerdante, surtout lorsqu'il est chez moi, j'hésites pas à le foutre dehors. Les gens me perçoivent comme quelqu'un de snob, bête et j'en passe, mais honnêtement, je m'en fiches. Je suis comme je suis, et puis....

Et puis j'ai quoi moi, à m'auto-justifier ? Je passes une main dans mes cheveux bruns et me frottes les yeux avant de me décider de sortir de mon lit, en sous-vêtements. Ben quoi, le confort chez soi, c'est interdit ? Je regardes rapidement autour de moi. À part ma table de travail, le reste est un vrai bordel. Je fais un peu garçon manqué tellement que c'est le désordre total. Des morceaux de linge partout, des restants de joints ou bien des joints en entier, des vieilles photos, mon portable qui traîne là entre un vieux sandwich.... Je grimace de dégoût mais ne me décide pas à le jeter quand même. Foutue paresse.

Puis, un bruit retentit. Celui de ma sonnette. Je regardes l'heure, et me demandes vraiment qui vient me déranger à une telle heure. Je vous jure, si c'est le voisin qui vient se plaindre des odeurs étranges, je vais pas me prier pour lui exploser la gueule. J'enfile rapidement un chandail qui appartenait à j'sais plus trop qui. En laine, noir, trop grand pour moi. Je ne prends pas la peine d'enfiler un pantalon parce que je m'en fous. Je regardes l'une de mes bouteilles de goutte qui est là, sagement posée sur mon bureau. Elle m'attend, je le sais. Je me diriges d'un pas rapide et énervé vers la porte, puis j'ouvres.

Je connais ce type. Jack machin truc. De connaissance, seulement. C'est le pote de l'un de mes clients les plus fidèles. Je le dévisages longuement. « Salut. » Sans un sourire. Tellement sympathique. J'hausse les sourcils, puis, il entre sans même que je lui donnes la permission. Je ne remarques pas sur le coup son état piteux. Mon état de hâte avancé a tendance à me faire oublier certains détails. Puis, je m'en rends compte lorsque je refermes la porte derrière lui. « Merde, c'est quoi ça ? » dis-je, en le désignant de long en large. Pas question qu'il mouille mon sofa qui m'as coûté une fortune. Je le laisse en plan pendant cinq secondes puis revient avec une serviette que je lui lances. « Bon, je sais pas trop ce que tu fais ici, mais tu le fais rapidement et tu pars parce que j'avais prévu de passer une superbe soirée avec mon stock. » Il va comprendre de quoi je parles. Je croises les bras et lui fait un regard agacé, même si une petite voix résonnant dans ma tête ne peut s'empêcher de le trouver vraiment bien foutu. Mais vraiment.



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Jack F. Hawks

Jack F. Hawks
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MessageSujet: Re: ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK.   ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK. I_icon_minitimeLun 3 Déc - 0:29



❝ we're all fall down. ❞

I can be as humble as the next guy. Or I can blink and make you crumble from the inside, I could be every nasty thing, you ever dreamt a man could be, 'cause they all fall down. I can make you see the beauty of a new sun, or I can be the source of your desperation, I could be every nasty thing, you ever dreamt a man could be.


Jack attendait, comme un demeuré, sur le pas de la porte de la jeune demoiselle. Il attendait qu’elle l’invite à entrer, à la base. Mais rapidement, il prit le parti de ne pas patienter pour rien. Flemme. Il n’avait qu’une envie ; se mettre à l’abri, au sec, régler ses affaires, et rentrer chez lui se foutre dans son canapé en fumant une clope et en lisant un bouquin de poésie française. Jack et ses envies, des fois, je vous jure. Doucement, il fit quelques pas dans l’appartement, entendant la désignation que la jeune femme faisait de lui. Ça. Il jeta un petit coup d’œil à ses vêtements trempés et dégoulinant, le cerveau fonctionnant à toute allure dans le but d’espérer trouver une solution. Une toute petite solution qui aurait pu lui permettre de l’empêcher d’inonder le plancher de son hôte. Et à part enlever ses fringues, il ne voyait pas grand chose. Or, pour le moment, aucune séance de nudisme en compagnie de cette créature — pourtant bien charmante — n’était prévue. Pour le moment. Mais soudain, la solution s’imposa d’elle-même, lorsqu’une serviette le percuta de plein fouet. Ramassant le morceau de tissu qui tombait à moitié sur son torse, posé sur son épaule, Jack renifla doucement, le posant sur un petit meuble dans l’entrée, enlevant sa veste, puis son sweat, les foutant en vrac sur le paillasson. Fais comme chez toi, mec, personne te dira rien. Sauf elle. La mini harpie d’une petite tête de moins, avec ses longs cheveux de jais et ses grands airs de reine. Ou de maîtresse de maison, au choix. Elle le regardait, comme ça, lui enjoignant de faire vite et de se casser. Soi-disant qu’elle avait prévu de passer la soirée avec… Son stock ? Droguée en solitaire. Quoi de plus terrible ? En fait, Jack se disait ça, mais il n’en savait foutrement rien. Il ne se droguait quasiment jamais ; et quand il le faisait, c’était en présence d’autres personnes. Une petite affaire de bande, pour s’amuser, passer un bon moment, déconner. OUAIS. Ça arrivait à Jack de se marrer, et de faire la fête. Si si, j’vous jure. Bon, c’était pas n’importe qui. Et rigoler… Bon, non plus. Il ne rigolait clairement pas avec beaucoup de gens, c’était souvent à se demander si ses zygomatiques fonctionnaient ou non. Mais là, vu la manière dont Lia le recevait, elle ne risquait pas d’avoir le cœur fixé sur ce bon fonctionnement. Du moins pas tout de suite.

D’un geste las, notre ancien Looper retira ses chaussures, s’aidant pour chacune du pied opposé, sans avoir à se baisser. Elle allait croire qu’il s’installait ? Bah tant pis pour elle. Elle lui avait donné une serviette, elle lui avait tendu la perche. Elle n’aurait eu qu’à le dégager promptement en lui demandant ce dont il avait besoin, le laissant s’égoutter tranquillement sur le paillasson, et il n’aurait pas pris ses aises. Alors voilà. Il ne disait pas que c’était entièrement la faute de cette beauté, mais presque. Presque. Ouais. C’était facile de rejeter la faute sur les autres. Même si d’ordinaire, ce n’était pas dans les tendances de notre ours. Là, c’était pour s’amuser. Lorsqu’il faisait cela, il plaisantait. D’où le fait qu’il ne le fasse pas à voix haute. Vous avez déjà vu Jack plaisanter ? Non. Donc, il garde ses plaisanteries pour lui. CQFD. Se baissant, il ôta ses chaussettes trempées, les fourrant dans ses chaussures. Ça allait pas les aider à sécher, mais bon. Pas question de foutre ses chaussettes sur son pull. Pis quoi encore. Se retrouvant pieds nus, en débardeur blanc et en jean, Jack soupira, reprenant en main la serviette. Il la posa sur sa tête, frottant ses cheveux pour commencer à les sécher, ignorant superbement qu’il s’était à moitié déshabillé devant une fille. En fait, psychologiquement, ça ne le stressait pas plus que ça. Donc, il ne s’en était pas particulièrement inquiété. Jack se moquait totalement du regard des autres. Et ça, ce n’était pas nouveau.

Soupirant, il passa la serviette autour de son cou, se tournant doucement vers Lia, sans pour autant la regarder d’en face. Il renifla, essuyant son visage d’un bout de serviette, ses cheveux en bataille encore un peu humides. « C’qu’il y a, c’est que dehors il flotte comme si le jour du déluge était arrivé. » Passez-moi l’expression, mes amis. Des fois, on se demande réellement où il peut aller les chercher, celles-là. Se pinçant le nez par réflexe, Jack leva ses yeux d’ours vers ceux de sa vis-à-vis. Abordant enfin LE sujet qu’elle attendait. Histoire de pouvoir le mettre dehors ensuite. Hôte indigne. « J’viens chercher la dose de Fred. » Reniflant à nouveau, il se retourna, s’accroupissant pour s’approcher de sa veste, fouillant dans les poches de celle-ci. Il en ressortit une liasse de billets, assez mouillée, mais encore en bon état. Doucement, il se redressa, les montrant à Lia. Signe qu’il avait bien évidemment de quoi payer la dose. Et cash, s’il vous plaît. D’ailleurs, quand Fred lui avait donné le fric, il avait littéralement halluciné. Tout ça pour trois pipettes de gouttes ? ‘tain mais ça coûtait la peau du cul ces conneries. Ça l’étonnerait toujours. Montrant les billets en les levant très légèrement, Jack haussa doucement les sourcils, répétant ce que son collègue lui avait dit de dire à la dealeuse. « Il espère que ce sera assez pour ses trois pipettes. » Au fond de lui, Jack espérait que ce soit assez. Il avait pas envie de servir de tampon à emmerdes. Et pire encore. De pigeon voyageur. « Sinon, il m’a dit qu’il t’en prenait que deux. » Mouais. Au fond de lui, Jack était persuadé qu’il y en avait pour quatre pipettes plus que pour deux, ou même trois. Mais il tairait bien cela. C’était le fric de Fred, pas le sien. Alors qu’est-ce que ça pouvait bien lui foutre ?

Doucement, le regard d’ours de Jack croisa celui de la jeune femme. Franchement, ça l’aurait fait chier si elle avait décidé de le foutre dehors après ça. Tant qu’à se faire chier, autant se faire chier au sec avec une harpie qui avait la blinde en stock de drogue, plutôt que sous la flotte à ratisser les rues à la recherche d’un pauvre con qui lui devait du fric.

D’un geste bref, il lança la liasse de billets à la jolie brune. Histoire qu’elle puisse compter. Qu’elle se démerde avec ça. Puis il ôta la serviette d’autour de son cou, recommençant à frotter ses cheveux d’un air las, se retournant à moitié, détachant son regard d’elle.

Mine de rien, elle avait pas des goûts de déco si pourris pour une nana, cette Ophelia. Hum. Pardon. Cette Lia.


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Charlotte A. Roussel

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MessageSujet: Re: ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK.   ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK. I_icon_minitimeVen 7 Déc - 3:30



so let's set the world on fire
jack & ophelia.


Ben oui, je lui ai donné un serviette, parce que moi mon beau plancher en bois franc, j'y tiens. Il m'a coûté une fortune et c'est pas ce mec et sa pluie qui va me le gâcher. Pendant qu'il commence à se frotter, mon regard dévies vers la fenêtre. Putain, c'est vrai qu'il pleut. Je m'attendrais presque à voir débarquer l'arche de Noé au coin de ma rue. Le ciel est noir. Charbon. Comme si c'est l'apocalypse. Malgré moi je frissonnes. J'aime pas l'orage. Je détestes les orages, les éclairs, ça me fait peur. Un traumatisme d'enfant j'imagine. Et puis, j'suis pas habillée très chaudement, en sous-vêtements et avec un long chandail...Mes jambes dénudées se croisent, pour me réchauffer un peu. Dans des situations comme ça, habituellement, j'appelles Aloïs, et il vient dormir chez moi parce que sinon je lui pardonnerai jamais de m'avoir abandonné. Mais ce soir, à cette heure, il est probablement sorti et avec je ne sais qui.... Je veux pas le faire chier.

Et puis je retournes ma tête vers mon singulier visiteur, et malgré moi mes yeux s'écarquillent. En huit secondes, il a enlevé ses chaussures, ses bas, son manteau, son sweat.... Son jean colle sur ses jambes à cause de la pluie, son chandail aussi. Ses cheveux sont mouillés, de l'eau perle un peu sur son front.

Je suis le genre de personne qui, sexuellement, a un très bon contrôle d'elle-même. Je suis impulsive, il est vrai, mais dans des cas comme ça, ça me prend plus de temps. Je ne cèdes jamais la première. Mais tout de même, il ne faut pas me pousser trop loin. Je ne me sens même pas mal d'avoir des pensées de ce genre parce que premièrement, il ne lit pas dans mes pensées et j'ai un visage tellement neutre que la plupart des gens croient que je n'ai pas d'émotions. Je ne m'empêches pas de le dévisager de long en large et de chercher un commentaire déplacé à lui dire pour qu'il se rhabille....Ou pas.

« C’qu’il y a, c’est que dehors il flotte comme si le jour du déluge était arrivé. » Je me contentes d'hausser les épaules. Bah si, je viens de le voir qu'il pleut, mon chou, mais ça me dit toujours pas ce que t'es venu faire ici. . « J’viens chercher la dose de Fred. » Aaah. C'est plus clair maintenant. Je me demandais justement quand est-ce qu'il comptait venir la chercher. Il doit probablement être en manque grave, si c'est lui qui vient la chercher à sa place. En boule dans son lit, tremblant de tout ses membres. J'arques un sourcil. C'est bien beau venir chercher la dose de Fred, mais je fais pas de crédit moi. Alors que j'allais lui demander, il se met à chercher quelque chose dans sa poche. Puis, il sort une liasse de billets. Ah ben voilà, nous sommes en affaire mon homme. D'un geste impatient, je m'approches pour lui pour prendre ce qui m'est dû. « Il espère que ce sera assez pour ses trois pipettes. » Mais j'arrêtes brusquement de m'avancer. Toisant les billets du regard, j'éclate de rire. « Trois ?! Non mais il mais pas sérieux ? » « Sinon, il m’a dit qu’il t’en prenait que deux. » Sérieusement ? Jack ne doit pas savoir combien Fred me doit. Je lui ai déjà donné des cadeaux mais là, c'est terminé ce temps-là. Je vais lui donner une bonne raison pour qu'il me laisse tranquille, non mais. « Mmh. » Puis, Jack me lance les billets. Je les attrapes habilement et disparaît dans ma chambre. Il en a assez que pour deux, en effet. J'ai déjà mes doses de préparées. Mais il est temps que ce Fred saisisse son message une fois pour toute. Je prends une bouteille vide et une bouteille pleine, et je remplis le liquide à moitié dans la vide. Ça va faire chier Fred, lui qui m'achètes des doses aux cinq jours et qui en a besoin d'un complète pour se faire planer. Habituellement, c'est avec deux gouttes dans chaque yeux que tu es déjanté...M'enfin bref. Je prends les trois bouteilles, plus l'autre qui est maintenant à moitié pleine (ou moitié vide) pour m'amuser après le départ de Jack.

Je reviens dans le mini-hall, et lui mets les trois bouteilles dans la main. « Fred va comprendre le message, mais au cas-où, il n'avait pas assez et puis je joues pas à ce genre de jeu avec mon stock. Tu as l'argent ou...» BRAAAAAAAOUM ! Je suis coupée dans ma phrase par un coup de tonnerre qui semblait déchirer le ciel en deux. Je sursautes violemment et me retournes vers la fenêtre, m'empressant d'aller la fermer. Il pleut des cordes, c'est incroyable. Je me retournes vers Jack. Je réfléchis à toute vitesse. Je sais que je vais probablement finir, à 2hrs du matin à appeler ma mère, parce qu'elle sait comment les orages me traumatisent. C'est par un jour d'orage que nous avons eu l'accident d'auto...Bref, je préfères de pas y penser. Je me retournes vers mon visiteur et lui montres discrètement la bouteille dans ma main. « Hmm..» Ben oui, j'ai autant de charme et de tact avec les garçons qu'une ado de 14 ans. « Je suis pas sans-coeur, même si je le paraît, ok ? Je veux dire, je vais pas te laisser sortir par une température pareille, donc si tu n'avais rien de prévu, tu peux rester jusqu'à temps que l'orage se calme et on peut...écouter un film ? » Je lui fais un sourire timide avant d'ajouter, plus sérieusement. « Et puis si tu refuses, Fred va te tuer. » Je fais bien sûr référence à ce que je lui proposes en même temps que d'écouter un film. Je ne donnes jamais , jamais, de mon stock gratuitement. Dans un sens, j'espère qu'il va refuser parce que je ne perdrai pas d'argent, mais s'il accepte, ça égayera peut-être cette soirée assez morose merci.

Puis sans attendre sa réponse, je me diriges vers mon sofa et ouvre la télé. Il viendra s'installer s'il veut, et puis s'il veut pas, il partira.




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Jack F. Hawks

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MessageSujet: Re: ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK.   ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK. I_icon_minitimeVen 4 Jan - 19:47

Close your eyes and forget the rules.


Au niveau deal de drogue, Jack était juste complètement nul. Il n’était qu’un pauvre ignorant, ne sachant même pas combien coûtait une dose. Il trouvait que la somme qu’il venait de donner à la jeune femme était immense, mais apparemment, ça suffisait à peine. Elle disait qu’il se foutait d’elle. Que Fred se foutait d’elle, hein. Jack, lui, il n’aurait jamais osé. Et je parle sérieusement. Il est peut-être rustre, mais pas con. Il y en a qui se foutent de la gueule des gens en permanence. Jack, lui, les respecte ; il ne prend pas les autres pour des cons, alors c’est hors de question qu’on le prenne pour un con. Réciproque logique. Mais apparemment, Fred s’était pas mal foutu de la gueule de cette petite dealeuse. Ce qui pouvait potentiellement expliquer qu’il ait préféré envoyer son vieux pote Jack pour récupérer ses doses, probablement. Jack, l’éternel sang-froid, même lorsqu’il cognait. Jack, le mec qu’on ne frappait pas, quand on avait un tant soit peu d’instinct de survie. Ouais. De toute évidence, l’amitié ne voulait pas dire grand chose pour Fred. Tout ce qu’il voulait, c’était trois doses. Et il avait envoyé un des seuls Looper capable de les lui rapporter, quelle qu’en soit leur tronche. Tout simplement parce que Jack devait être le seul parmi leur bande à ne pas être un putain de toxico. Voilà pourquoi, tout simplement.

Ophelia lui mit en main trois pipettes. À moitié vides. Ou à moitié pleines, comme on veut, cela revenait strictement au même. Toujours est-il que les doses n’étaient pas complètes. Et que même s’il avait bien trois pipettes en main, il n’avait qu’une pipette et demie, si la contenance était résumée. La jeune fille se mit à parler, tandis que le Looper contemplait les trois petits récipients. Il n’en revenait tout simplement pas qu’on puisse dépenser des sommes astronomiques dans… Ça. Un liquide, un vieux truc d’une couleur n’inspirant pas du tout confiance, un machin qu’on se mettait dans les yeux, comme ça, pour le kif. Un truc qui vous faisait certes planer, mais qui vous flanquait aux basques une dépendance dont vous n’aviez pas besoin pour être déjà dans la merde. Pourtant, les gens adoraient ça. Être dans cet autre état, planer, voir des choses impossibles à discerner dans le monde des vivants, se retrouver complètement au septième ciel. Ils aimaient ça, pour commencer. Et un beau jour, ils se retrouvaient dans l’incapacité de se projeter dans ce septième ciel. Et c’était seulement à cet instant qu’ils se rendaient compte que c’était devenu nécessaire, pour eux. D’avoir cette drogue, de s’injecter ces gouttes dans les yeux, de vivre avec ces produits dans leur organisme. C’était devenu essentiel dans leur vie. Ils étaient devenus des toxicomanes, sans s’en rendre compte, sans pouvoir rien y faire. Ils pensaient qu’ils avaient la belle vie, qu’ils étaient libres. Et par définition, un Looper n’était déjà pas libre. Alors que dire d’un homme contraint en plus de cela par la pire des prisons, à savoir celle de l’emprise de la drogue ? Ils n’avaient rien d’êtres libres. Ils étaient dépendants ; dépendants de l’argent qu’on leur filait pour leurs exécutions — comme tous les gens qui travaillaient pour un salaire, d’ailleurs. Dépendants de ce qui les envoyait planer, dépendant de leurs supérieurs, dépendants de l’alcool, des femmes, de leur misère. En bref, juste dépendants. Les plus entravés se croyaient les plus libres. Triste réalité d’un monde où la misère règne, et où les plus impitoyables tueurs se trouvent être les gens les plus riches et qui s’en sortent le mieux. Triste époque, triste mœurs. Le monde est à l’envers, et seuls ceux qui mériteraient de vivre pleurent la mort. Triste paradoxe. Triste vie.

Un grondement éclata soudain à l’extérieur de l’appartement, arrachant un net sursaut à la jeune dealeuse. Jack se contenta de tourner la tête vers l’extérieur regardant l’éclair qui fendait le ciel. La foudre n’était pas tombé très loin. Il allait falloir qu’il soit prudent en rentrant. Ou bien il attendrait probablement dans le hall d’entrée de l’immeuble. En espérant que personne ne le prenne pour un clochard et ne le vire. À cette pensée, un fin sourire fit remonter d’un demi-millimètre les commissures de ses lèvres. Il se tourna à nouveau vers sa vis-à-vis, ne relevant pas le mouvement évident qui avait trahi sa peur. Il se foutait pas mal de ce qui pouvait effrayer une jeune fille. Il n’avait pas de compte à lui rendre, et n’était pas misogyne. Il ne comptait pas s’attirer ses faveurs sous les menaces, ni quoique ce soit. Donc ouais. Elle avait peur de l’orage. Et alors ? Cependant, cette peur apparente venait visiblement de changer la donne quant à la future soirée de Jack. Car immédiatement, elle lui montra subtilement la bouteille encore dans sa main, appuyant son geste d’une proposition de rester ici jusqu’à ce que l’orage ne se calme. Haussant légèrement un sourcil, Jack tourna à nouveau la tête vers la fenêtre, regardant la pluie tomber, droite et formant un rideau opaque qui ne permettait que de distinguer les lueurs des fenêtres éclairées de la rue d’en face. On n’y voyait que dalle. Et il était déjà trempé jusqu’aux os. Alors autant en profiter, et ne pas se retrouver à fondre comme un sucre, ou à se noyer sous la pluie. Ou pire. Tomber dans un caniveau, ou directement dans la Tamise, parce qu’on ne voit pas où l’on marche avec ce brouillard d’eau épais. Bref. Rester ici à regarder un film paraissait une bien meilleure idée. Et pourquoi pas se prendre une petite dose au passage. Il n’avait rien d’un toxico, mais cela ne l’empêchait pas d’apprécier de temps en temps cette sensation de planer. Pas au point d’en devenir prisonnier, et dépendant, mais juste de temps à autres, histoire de passer les soirées pluvieuses… Ouais. Ça devenait une hypothèse envisageable.

Il la regarda s’avancer jusque dans le salon, et se poser sur le canapé. Un sourire se mit à flotter sur ses lèvres, tandis qu’il la suivait de son pas traînant, son jean toujours à moitié trempé. Il ne s’installa pas à côté d’elle, cependant. Il se contenta de se poser sur le sol, son dos à peu près sec contre le canapé, sa tête calée contre le sofa, à une trentaine de centimètre des jambes de son hôte. Ouais. Il était bien, par terre. C’était une vie chouette que de vivre assis par terre. Il n’y avait pas à dire. Et puis bon. Ça lui évitait de tremper le canapé de cette pauvre Lia. Il se contentait de mouiller son tapis, ce qui n’était pas rien. Mais bon. C’était soit ça, soit elle avait le plaisir et l’honneur de découvrir son magnifique boxer noir uni. Même pas de petits cœurs, rien, désolée pour les fans. Et très franchement, pour revenir à nos ours bruns, il n’avait pas très envie de se désaper comme ça. Il avait encore toute sa tête, vous êtes gentils. Remontant un genou vers le plafond, regardant la télé d’un air un peu absent, il renifla, essuyant son nez mouillé de pluie à l’aide de son poignet, ébouriffant ses cheveux d’un geste machinal. Il ne manquait plus que la drogue, et elle aurait rempli sa promesse de la soirée. Merde alors. Il s’apprêtait à se droguer sur le tapis de la dealeuse de son pote. Gratos en plus. Ahaha. Alléluia. Enfin… Il espérait gratos. « J’espère que t’as pas l’intention de me faire payer, j’ai pas un rond. » Dixit le mec riche comme crésus qui ne s’en rend tout simplement pas compte.

Restant là, attendant que la soirée avance, Jack se surprit à avoir une pensée pour le moins incongrue. Il aurait trouvé ça agréable que ces si petits doigts, si fins, viennent s’échouer dans ses cheveux. Il n’aimait pas le contact, c’était une chose. Mais il se demandait ce que ça lui ferait, ce geste, de la part d’une quasi inconnue. M’enfin. C’était une pensée profondément stupide, qui ne méritait pas d’être approfondie.

Elle allait lui filer une dose, et il passerait une bonne soirée, effondré devant un film, à planer dans un premier temps, à faire un badtrip de nostalgie et de remords dans le second. Que rêver de mieux pour un soir d’hiver pluvieux ?


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Charlotte A. Roussel

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MessageSujet: Re: ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK.   ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK. I_icon_minitimeMar 15 Jan - 23:37



this is not a fantasy
jack & ophelia.


Je laissai deux options claires à mon invité : soit il décidait de passer une soirée plutôt agréable où soit il retournait à la pluie dehors, parce qu'il est un idiot. Oui, c'est bien un idiot qui déciderait d'aller se mouiller dehors à la place de se permettre une dose gratos de la drogue la plus en vogue présentement. Ai-je oublié de mentionner que cette drogue coûte une fortune et que c'est grâce à elle si je ne suis pas dans le trou présentement ?...Et aussi grâce à mes parents. Merci maman, merci papa. Je n'imagines même pas la crise cardiaque qu'ils feraient s'ils me verraient présentement. Le bordel de mon appart' (comment je m'en fous, surtout) , le fait que je laisses rentrer des quasi-étrangers chez moi, et puis que je me drogues. Mais ils sont loin de moi et c'est beaucoup mieux comme ça.

Installée sur mon canapé, passant une main dans mes cheveux, je pris la télécommande de la télévision et allumai cette dernière. Roh... Sérieusement, faudrait que je songes à m'acheter l'une de ces télés technologiques sans manette. Pour une paresseuse comme moi, ça le fait. Toujours est-il que je zappe d'une chaîne à l'autre, distraite, jusqu'à temps que je tombes sur quelque chose de bien ; un genre de film d'action, avec des fusils partout, des mecs sans chandail et du sang. Le genre de truc que j'adores, mais que je vais encore plus adorer sous l'effet de mes p'tites gouttes. Je laisse le film jouer, et, prends la petite bouteille qui s'était (bien malgré elle) retrouvée coincée entre deux plis du sofa. Je la dévisses, mais suis distraite par Jack qui vient s'asseoir non pas sur le canapé mais par terre, devant moi. Sur le coup je suis un peu vexée, je suis si repoussante que ça ? JE PUES ? J'ai bien failli faire une remarque désobligeante mais je ravala ma colère et ma fierté. Je vaux bien plus que ça. Je bascules la tête vers l'arrière, et de deux doigts de ma main gauche, agrandit ma paupière droite. La pipette bien en haut de mon oeil, je laisse tomber deux gouttes. Je refais la même opération de l'autre oeil. Deux gouttes, je sais, c'est beaucoup. Mais je connais des mecs qui en prennent quatre dans chaque oeil. Ils doivent plus qu'une neurone de brûlée. J'entends Jack au loin qui me dit qu'il a pas un sou et qu'il ne s'attend pas à payer et qu'il est pauvre et que l'argent et lui ça fait deux et que lui et l'argent c'est non mais de toute manière c'est pas grave parce que c'est gratuit, free for all, GRATOS.


....Woooh...

Et l'effet est si instantané. Mes yeux doivent être dilatés comme pas possible. Déjà mes pensées s'entremêlent, mon coeur bat un peu plus vite que la normale. Je regarde autour de moi, mon appartement me semble si beau soudainement. Ma vision est comme éclaircit, mes sens sont engourdis. Je reportes mon regard vers la télévision où je vois un mec se faire quasiment décapiter à l'aide de multiples armes , et j'éclates de rire. Un peu trop fort à mon goût. Je secoues la tête et regarde Jack. Il m'en reste assez pour lui en mettre deux. Un sourire aux lèvres, je penches sa tête délicatement vers le sofa et lui met moi-même les gouttes parce que je suis complètement gelée. Je me fiches pas mal de ce qu'il pense de mon comportement parce que je suis certaine qu'après m'avoir entendu rire, il a probablement compris que j'étais déjà partie. Je balances la bouteille à travers la pièce sans toutefois lâcher la tête de Jack, que je me mets à tapoter distraitement en écoutant le film. Je reste captivée sur l'oeuvre, enfin plutôt le navet cinématographique (si j'étais parfaitement sobre , je l'aurai probablement trouvé horrible) et puis soudainement, mon menton est appuyée sur la tête de mon invité. Et puis, ma bouche se met à parler toute seule, je vous jures que j'étais pas censée dire ça. « Tes cheveux sont confortables. » J'éclate de rire de nouveau. « Enfin, je voulais dire que baaaaaaaah, ils sont doux. Et merde , ce film est nul ! » Mais je le fais jouer quand même, parce que ça passe le temps.

L'un de mes défauts quand je suis complètement partie c'est que je parle trop, et que je dis tout ce qui me passe par la tête, sans m'arrêter. « Tu vois comment ils se tirent dessus sans émotion ? J'veux dire, c'est assez wow, parce que moi je serai jamais capable de faire ça, et toi non plus je te vois pas trop faire ça. Mais peut-être que dans le fond, tu as une double personnalité et que t'es un tueur en série. Où un gigolo. » J'hausse les épaules et je continues à regarder le film, naïvement.




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Jack F. Hawks

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MessageSujet: Re: ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK.   ❝ whatever you do, don't be afraid of the dark. ❞ ⧩ OPHELACK. I_icon_minitimeDim 27 Jan - 13:35

Drugs and other stuff.


Jack avait accepté la soirée. Donc, implicitement, Jack avait accepté la drogue. Autant dire que Jack avait accepté la débauche. Cependant, d’un autre côté, il avait sérieusement besoin de commencer à penser à autre chose qu’à toutes les conneries de son job. Alors ouais, il avait répondu positivement à l’invitation de la petite dealeuse. Sans le faire oralement, mais en lui montrant bien qu’il restait, s’installant contre le canapé pour regarder un film avec elle. Un film et plus si affinités. C’était ce qu’elle avait proposé. Et même sans la connaître réellement, il se doutait qu’elle tiendrait ce genre de paroles. Doucement, il sentit du mouvement derrière lui. Et, lorsqu’il entendit un grand éclat de rire, il comprit qu’elle était déjà partie. Et qu’il n’allait pas tarder à partir aussi. Étrangement, il appréhendait. Il n’aimait pas spécialement se faire planer comme cela, et était toujours au bord de se rétracter, avant qu’enfin il n’ait le cran de prendre les gouttes. Il avait toujours un petit élan de répulsion au moment où la pipette arrivait dans ses mains. Il n’avait pas envie de partir, plus envie de se faire du mal, de se shooter comme un beau diable, et de planer plus haut que les plus hauts des nuages. Mais ce soir-là, le choix fut beaucoup plus simple. Lorsqu’il sentit les doigts de la jeune femme attirer sa tête vers l’arrière, il sut qu’il n’aurait pas cet élan d’hésitation qui le faisait parfois flancher, et perdre l’envie de se droguer. Elle prenait les choses en charge pour lui.

Une goutte. Une autre. Puis, le second œil. À nouveau, la même opération. Dès que ce fut fini, Jack ferma les yeux, contractant ses paupières. Hfuyrgeihzoajlkhgruz. Il sentit sa respiration s’accélérer doucement, son cœur se mettre à battre de manière frénétique. Sa tête se mit à tourner, tandis qu’il ressentait brutalement les effets de la drogue, comme une claque. Il rouvrit les yeux. Quelques larmes perlèrent le long des plis de ses paupières, glissant le long de ses joues, involontairement. Ça piquait. Il ne s’y faisait jamais. Remettant la tête droite, regardant le film, il poussa quelques soupirs brefs, essayant de s’habituer à cette sensation qui lui faisait tourner la tête. Il ne captait absolument plus le film, ni même Ophelia, qui lui tapotait doucement la tête. Il pensait à tout. Et à rien. Il essayait de se remettre de cette sensation de planer, de cette impression qu’il ne touchait plus le sol. Tout tanguait autour de lui. Tout prenait une autre dimension. Presque à lui en donner la gerbe, tellement ça tournait. Mais pour le moment, il était trop euphorique pour vomir. Si cela prenait une autre tournure, par contre, et que les effets de la drogue ne s’atténuaient pas, il ne garantissait pas de perdre un peu de ses anciens repas. Si vous voyez ce que je veux dire.

Pour le moment, c’était une autre histoire. Le monde était rempli de couleurs éclatantes, floues, aux tons pastel. Et lui, il continuait de planer. De les regarder, avec sa bouille simplette de nounours complètement empâté. Doucement, il sentit le poids d’un menton se poser sur sa tête. Et il n’empêcha rien. Il laissa Ophelia prendre appui sur ses cheveux, blasé, n’éprouvant pas de douleur, ni d’euphorie intense. Il subissait ce qui se passait, comme habituellement. Mais l’ours n’était plus dangereux. Ses défenses étaient tombées en même temps que les petites gouttes dans son œil. Et maintenant, il était inoffensif. Il se laissait prendre la fonction d’un coussin, et écoutait parler la jeune dealeuse sans réellement imprimer. Il n’avait jamais remarqué le confort de ses cheveux. Et personne ne le lui avait jamais dit. Par contre, il était bien d’accord. Ce film était franchement nul. Se laissant faire, l’écoutant d’une seule oreille, un fin sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle évoqua le fait qu’au fond, il était peut-être un tueur en série. Ou un gigolo. Beuh. Un gigolo ? Jamais de la vie. Par contre, le tueur en série… « Chuis un Looper… » Il haussa un sourcil, tentant de rassembler ses pensées pour sortir quelque chose de cohérent. Dur dur, si vous voulez mon avis. « C’est… Mon boulot… De tuer les gens. » Banalité. Ouais. Il n’en était pourtant pas très fier, mais c’était une réalité. C’était pour ça qu’il était payé. Et c’était ce qu’il faisait de ses journées, si on le contactait pour un contrat. « … Sans émotions. » Il fronça les sourcils. C’était cohérent ce qu’il venait de dire ? … Ouais, il croyait. Enfin bon. Au pire, c’était pas comme si discuter avec cette fille allait avoir la moindre incidence sur son quotidien de serial killer, hein. « T’façon ils ont un sac sur la tête. » Ouais. Remarque extrêmement pertinente. Il n’était peut-être pas censé en parler, mais au fond, il s’en foutait un peu. Lentement, sa tête retomba sur le côté, rompant le petit cale-menton d’Ophelia. Il se décontracta, soupirant longuement, essayant de calmer les paysages oscillants qui apparaissaient devant ses yeux. Mais non. Il passa une main sur son visage. En fait, c’était une mauvaise idée cette drogue. Il n’aimait pas cette sensation de ne pas savoir ce qu’il faisait, de ne rien comprendre à ce qu’il disait. Il flottait, il ne savait plus trop où il était, ce qu’il y faisait. Il était dans un état complètement amorphe. Et très franchement, il détestait ça.

Lentement, il s’avachit encore un peu davantage contre le canapé. Il sortit son tromblon de son pantalon, pour le poser au sol, le tapotant pensivement. Son fidèle tromblon. Son arme à lui. Que personne n’avait le droit de lui piquer. Doucement, il se ramollit encore davantage. Cette drogue avait un effet totalement lénifiant sur lui. Elle le relaxait, faisait de lui un gros marshmallow. Un gros nounours en guimauve. Complètement passif. Qui avait les yeux braqués sur un film, sans même s’en rendre compte. C’était comme avoir un voile opaque devant les yeux. Et il ne savait même pas à quoi il pensait. Ah si. Il avait faim. Mais bon, il n’allait pas en plus lui piquer ses réserves de bouffe, quand même.

Nouveau soupir. Les yeux mi-clos, Jack tentait de se sortir de cet océan de coton qui désirait à tout prix le garder enfermé dans son étau. Il avait envie de dormir. Ouais. De bouffer, de se faire une énorme omelette et de mettre tout ce qu’il pouvait dedans. Et ensuite, de fermer les yeux. Et d’oublier un instant à quel point il était trempé. À quel point dehors, il pouvait pleuvoir. À quel point ce film était à chier.

Et à quel putain de point il pouvait détester la drogue.


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