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 blood is revenge // Jack

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Paris N. Evenston

Paris N. Evenston
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MessageSujet: blood is revenge // Jack   blood is revenge // Jack I_icon_minitimeSam 19 Jan - 17:17


blood is revenge
Ft. Jack & Paris
Une heure du matin. Odeur de cigarette et de café froid. Paris écoutait attentivement le cliquetis incessant de l’horloge de la salle de tirs. Beaucoup de personnes sombraient dans un profond sommeil à cette heure ci, mais pour le jeune homme c’était pareil au début de la journée. Paris Evenston passa légèrement sa main sur le holster de son bras droit où il pouvait sentir le contact métallique et froid de son pistolet. Un Armalite AR-24, efficace, précis, rapide. Qui pouvait imaginer combien de personnes il avait tué avec ce genre d’arme ? Et qui pourrait ne serait-ce qu’une seule seconde penser qu’il avait ôté sa première vie à seulement 23 ans ? 23 ans. C’est l’âge où les garçons commencent leurs premiers jobs, où ils fréquentent des filles. Mais voilà à cette âge là, derrière sa tignasse de cheveux noirs, Paris s’était entrainé, décharger, recharger, ne pas penser, ne rien ressentir, ni compassion, ni pitié, tirer. Il n’était pas normal. Du moins pas normal aux yeux des autres, aux yeux de ceux qui n’acceptaient pas les différences, ceux qui se croyaient supérieurs alors qu’ils n’étaient absolument rien. Le jeune homme les haïssait, il les haïssait tous autant qu’ils étaient. Les moqueries, les insultes, il connaissait et il leur avait bien fait payer. Le jeune walker sortit dehors, il marchait discrètement, a tel point que sa silhouette se confondait presque dans l’obscurité de la nuit sombre.

Il l’était là, il le voyait. Ce traitre. Ce faux ami. Il le suivait depuis une bonne dizaine de minutes dorénavant. Il l’avait trahis, trompé, encore une preuve qu’il avait été idiot de laisser sa mission première de côté. Le walker avait cru pouvoir faire confiance à Jack mais plus rien n’était pareil dorénavant. Tout avait changé, et la vengeance l’aveuglait. Tout comme son devoir, qu’il avait délaissé. C’était ainsi, Paris avait toujours été loyal, et il ne pouvait pas supporter la trahison. Jack avait tué les siens, et s’était bien gardé de le dire, même si lui-même n’avait pas été tout à fait honnête. Mais il allait le faire, le torturer, le faire souffrir comme celui-ci l’avait fait à quelques autres Walkers, c’était les siens, son équipe, et il refuserait catégoriquement de faire une exception. C’était cette fille au bar, qu’il n’avait pas toute de suite reconnue, qui était venue lui parler alors qu’il avait tenté de noyer ses trop obscures pensées dans ses verres d’alcool fort. Au début il n’avait pas vraiment fait attention à ce que lui disait cette bonne femme. Il n’avait que faire des discussions de comptoir. Seulement quand elle avait mentionné le nom de son ami boxeur, il avait soudain tendu l’oreille et levé la tête. Fox. Ce timbre de voix aurait du lui mettre la puce à l’oreille, mais c’était la boisson alcoolisé qui anesthésiait quelques peu ses sens. Alors, c’était ça, on lui avait laissé le choix et il avait du prendre une décision. Mais il n’avait pas vraiment décelé de mensonge dans les paroles de sa camarade, de plus il lui faisait confiance, elle faisait partis des siens, des walkers et du futur. Elle était son allié, et si elle le disait c’est que c’était sûrement vrai. Mais il se ferait un malin plaisir à cuisiner son ami en temps voulu.

Respirer lentement. Ne faire aucun bruit, histoire de ne pas tout faire rater et d’éviter les hurlements. C’était toujours mieux quand le travail était fait de manière rapide et silencieuse. Cela rendait toujours la scène beaucoup plus horrible et dramatique quand la victime se mettait à vouloir se défendre ou à hurler. Il avait vécu ce genre de situation seulement deux fois, étant donné qu’il n’avait pas souvent raté ses coups, même si cette mascarade durait déjà depuis beaucoup trop longtemps à son gout. Des expériences assez éprouvantes, lorsqu’il en venait aux mains, c’était comme si soudain il devenait une autre personne, une personne sanguinaire sans pitié, oui impitoyable, capable des pires choses. Schizophrénie ? Possible, mais au point où il en était, plus rien ne l’étonnerait, Evenston commençait à se demander si il ne finirait pas interné en hôpital psychiatrique. Tout se déroulait comme au ralenti, les mouvements soigneusement calculés, la respiration faible, presque imperceptible. Lentement, Paris sortit son couteau fétiche. On avait beau vivre dans un univers de technologie de pointe, rien ne pouvait remplacer, la longue agonie d’une lame transperçant sa chair. Puis en un instant, la scène s’accéléra, et Paris asséna un coup de pieds dans le dos de son adversaire. La seconde d’après, il lui tenait fermement la gorge avec sa main gauche, l’arme blanche dans la droite, laissant glisser la lame le long de sa peau, sans la trancher tout de suite. « Alors, Jack ? On se balade seul ce soir ? » Un rictus s’afficha sur les lèvres de Paris. Non, la rédemption n’était plus possible.



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Jack F. Hawks

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MessageSujet: Re: blood is revenge // Jack   blood is revenge // Jack I_icon_minitimeDim 20 Jan - 14:49


Tonight, you will fall.


Jack renifla, d’un air mauvais, les épaules voutées, le regard dardé vers le sol aux pavés froids et humides. Il se sentait mal. Il se sentait triste. Vide. Complètement à côté de la plaque. En cette simple soirée, ce qu’il avait escompté être une visite de courtoisie avait viré au pur et simple cauchemar. Il avait espéré voir en Ariadne du réconfort, ce soir-là. Et il s’était retrouvé face à un mur. Face à une tombe. Un regard, une parole. Et tout le petit monde de Jack s’était écroulé, tandis que sa relation avec le rossignol avait pris un tout autre tournant. Un tournant fatidique, morbide. Un tournant dont il ne voulait plus jamais entendre parler. Ariadne était dépressive, et suicidaire. Il le savait, il n’était pas stupide, il s’en était rendu compte. Et avait toujours tout fait pour éviter le pire. Mais voilà. Ce soir-là, elle le lui avait reproché. Elle lui avait tout reproché. Déchargeant son habituel égocentrisme sur le poil du pauvre Jack, sans aucune raison valable. Et l’ancien Looper n’avait pas toléré cela. Pire, même. Il lui avait expliqué. Tout expliqué. Ce qu’il pensait, ce qu’il avait mis sur ses épaules. Et, finalement, il avait quitté son appartement, de son pas d’ours lourdaud, complètement bouleversé, sans laisser entrevoir quoique ce soit, comme à son habitude. Il ne s’était pas énervé contre Ariadne, et ne s’énerverait jamais. Elle méritait de vivre, elle méritait ce qui aurait pu lui arriver de meilleur dans ce monde. Et lui était là pour l’aider à trouver cela. Certainement pas pour la planter, et lui donner une bonne raison de quitter ce monde. Il espérait qu’elle allait réfléchir, faire le bon choix. Que tout irait bien. Qu’elle ne tenterait rien de stupide. Il l’espérait. Mais il avait confiance en elle. Et confiance en les mots qu’il avait utilisés. Pourtant, dans le cœur de Jack, la colère n’avait pas baissé d’un cran. Elle était toujours aussi présente, et pire même ; elle s’était développée, intensifiée. Il était au bord de l’explosion. La colère avait muée, passant d’une féroce haine contre Ariadne à une haine contre lui-même. Il avait envie de se faire payer ce qu’il avait pu lui dire ce soir-là. Il avait un mauvais pressentiment. Le pressentiment qu’il aurait mieux fait de ne jamais sortir. Mais il se disait au moins une chose ; cette soirée ne pourrait pas être plus pourrie qu’elle l’était déjà. Non ?

Vlan. Brutalement, le poing de Jack s’était écrasé contre le mur à sa droite. Il ne poussa pas le moindre hurlement de douleur. Ceux-ci restèrent bloqués dans sa gorge, tandis qu’il décollait son poing en sang de la brique. Il regarda ses phalanges, tenta de les déplier, mais une grimace de douleur l’accueillit. En tout cas, il avait laissé cette marque sur ce mur. Et ce mur venait de laisser une marque sur sa main. Et, alors que Jack constatait en tremblant presque l’état déplorable de ses pauvres doigts ensanglantés, il se sentit soudainement vide. Complètement vide. Déchargé de toute cette mauvaise énergie qu’il avait emmagasinée durant la soirée, durant la dispute. Il se retrouvait avec la main en sang, et au moins trois doigts de cassés. Mais il n’irait pas voir Ariadne pour la supplier de le soigner. Puisqu’elle détestait tellement cela, il n’irait pas. Il n’irait plus. Il n’avait qu’une seule envie ; rentrer chez lui, s’affaler sur son lit, et fermer les yeux, laissant le sang perler le long de ses doigts et rejoindre le sol à flots fins mais réguliers. Il se sentait vide. Ça y est. Il n’avait plus envie de rien. Même pas d’aller s’excuser auprès de la jolie rousse. Et de toute manière, il n’avait aucunes excuses à proférer face à elle. Il lui avait dit ce qu’il avait à lui dire. Regardant le mur vieux et usé qu’il avait frappé s’effriter légèrement, Jack déglutit. Il n’était plus rien. Au fond de lui, il n’avait plus rien. Coquille vide. Cœur vide. Il avait perdu la seule personne qui lui donnait l’impression que le monde pouvait encore avoir l’espoir de tourner rond un jour. Il se retrouvait livré à lui-même. Ariadne ne voudrait sûrement plus jamais le voir. Même si elle s’en remettait, peut-être au fond avait-elle besoin de se détacher de lui, et du dernier lien avec John qu’il pouvait représenter. Jack accepterait sa décision, quelle qu’elle soit. Mais pour le moment, il se sentait mal, entravé. Il avait du mal à respirer, ses doigts le faisaient souffrir. Il n’arrivait même pas à détendre sa main, ni à la contracter davantage. Il la laissait, ballante contre sa jambe, au bout de son bras mou et sans grande force, pour l’instant tout du moins. Il avait repris sa route, marchant droit devant lui. Essayant d’oublier Ariadne. Ne pensant en réalité qu’à elle. Que faisait-elle ? Pleurait-elle ? Tentait-elle de se faire du mal ? Pleurer. Rien qu’à la pensée des larmes ruisselant sur les joues de la jeune femme, Jack avait envie de hurler, de tuer, de se tuer, peut-être, même. Mais non. Il ne faisait rien. Il continuait de marcher, droit devant lui. Ne faisant attention à rien d’autre qu’à ses pas, se concentrant sur sa simple démarche. En oubliant totalement sa main. Les alentours. Sans remarquer quoique ce soit. Ni même la silhouette qui s’avançait derrière lui, le suivant depuis quelques temps déjà. Jack était dans son monde. Dans son monde de douleur, de culpabilité, de colère et de souffrance. Ce monde que personne ne pouvait entrevoir, qu’il ne laissait paraître pour rien au monde. Ce monde, précisément, qui n’appartenait qu’à lui. Ce monde-là.

Coup de pied entre les reins. La douleur fusa, remontant absolument partout dans son corps, ne lui arrachant même pas un cri de souffrance. Sans se rendre compte que son corps ne lui répondait plus, Jack commença à s’affaisser, pris par surprise, se demandant simplement ce qui était en train de lui arriver. Lorsqu’une main se plaqua sur sa gorge pour le retenir dans sa chute, il comprit soudain. On l’avait suivi. Et lui, comme un idiot, n’avait rien remarqué. On l’attaquait. Et lui, comme un idiot, n’avait pas le réflexe de se défendre. Cependant, lorsqu’il sentit une lame se poser à côté de la main, et caresser sa gorge, il commença à réagir. D’abord, parce que ce type l’étranglait. Jack n’était pas totalement tombé. Sa chute avait été stoppée par cette main, par cet homme qui s’en prenait à lui. Et maintenant, un couteau glissait sur sa peau. Jack tentait de se redresser un peu, n’y parvenant pas. Il sentait ses pieds déraper. Lorsqu’enfin, il réussit à se stabiliser, à mi-chemin entre le sol et une position debout, il tenta de bouger sa main droite. En vain. Celle-ci était à moitié paralysée. Une voix perça alors à ses oreilles, lui glaçant le sang dans les veines. Parce que, tout d’abord, la voix n’avait absolument rien d’amical. Et ensuite, parce que cette voix, il la connaissait. Un nom s’imposa à son esprit. Paris. Quelle putain de raison pouvait-il avoir de faire cela ? Voilà la question qui se mit à trotter férocement dans l’esprit de notre ancien Looper. Rien. Il ne lui avait rien fait. Jack ignorait d’où Paris venait, il ignorait ce qu’il faisait en ville, mais dans sa tête, il ne lui avait porté aucun préjudice. Alors pourquoi ?

Cependant, derrière ce questionnement, l’instinct de survie opérait. Jack se tortillait, tentant de se dégager de la poigne de son assaillant, sans grand succès. Il bougea son bras libre, tentant d’attraper les jambes de Paris contre lesquelles il était à moitié tombé, afin de le faire ployer, de se dégager. Il sentait toujours le couteau contre sa peau, et essayait de ne pas paniquer. Son effort fut vain, lorsque brutalement, le pied de l’homme écrasa sa main gauche sur le sol. Jack étouffa un cri de surprise, plus que de douleur. Celui-ci se métamorphosa bien vite, tandis qu’il sentait le talon de l’homme écraser sans nonchalance l’os de sa main, faisant craquer de manière inquiétante ses doigts, qui se mirent à le lancer comme jamais. Un grognement rauque monta de la gorge menacée de Jack. Paris avait toujours été son ami. Ils n’avaient jamais eu d’accrocs. Ils avaient toujours été en bons termes. Paris était son ami. Alors pourquoi diable ce connard se retournait-il ainsi contre lui ? Tentant de dégager sa main, Jack n’arriva à rien. Rien, à part entendre un autre craquement dans celle-ci. Il ne prononça pas le moindre mot qui aurait pu trahir sa douleur. Rien. Il se contenta de souffrir en silence, usant de sa main déjà en sang, la dernière dégagée, pour tenter d’attraper l’homme. En vain. Il n’était pas dans une bonne position. Il ne put qu’attraper brièvement le bas de son pantalon, agrippant le tissu, sans aucune force dans les doigts, tentant à tout prix d’oublier la douleur. Celle-ci le rattrapait pourtant, et au bout de ses deux bras désormais. Il poussa un nouveau grognement, à moitié étranglé, les mains cassées, sans parvenir à parler. De toute manière, qu’aurait-il bien pu répondre ?

Il était tombé dans un traquenard. Il était pris au piège. Face à un homme, qui était son ami. Qu’il croyait être son ami. Les yeux écarquillés sous la peur, et la prise de conscience de la situation, qui semblait franchement désespérée, Jack se rendit compte à quel point il avait été con. À quel point il était mal barré. Il n’avait même pas le temps de se demander de ce que Paris allait faire de lui. Il s’en foutait. Il savait juste qu’il était très mal parti pour rentrer chez lui, si l’autre en avait décidé autrement. Et d’ailleurs, pour parler plus franchement, on aurait même pu dire qu’il était sacrément dans la merde.

Comme quoi, il y a vraiment des soirs où il vaudrait mieux rester chez soi.
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Paris N. Evenston

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MessageSujet: Re: blood is revenge // Jack   blood is revenge // Jack I_icon_minitimeJeu 7 Fév - 10:07


blood is revenge
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La haine. Celle qui vous aveugle. Cette traitre amie qui vous fait croire que ce que vous faites est juste. Elle vous rend sourd à tout bon sens. Sa mine était terne, son regard vide, il fallait qu’il arrête ses conneries et vite, il était déjà allé trop loin. Il pétait un câble, ce n’était plus seulement une question de santé, il était malade, psychologiquement. Et le pire dans toute cette histoire c’est qu’il en était conscient, qu’il entendait sa femme lui susurrer à l’oreille qu’il fallait qu’il s ‘en aille. Et il était complètement dérouté, c’était comme si deux personnes étaient présentes dans sa tête, l’une lui glissant doucement des mots doux, l’autre essayant de le convaincre qu’il ne comptait pour personne et qu’il ferait mieux de tous les envoyer au diable. Parce que personne ne pouvait réellement se rendre compte de tout ce qui se passait dans sa tête de détraqué. Il pensait, sans arrêt à tellement de choses, s’en devenait fou. Difficile. Tout l’avait toujours été. Vivre, se battre, aimer, survivre encore. C’était une suite logique que l’anglais enchainait depuis qu’il avait vingt-trois ans, depuis qu’il avait prit conscience du monde pourri et corrompu dans lequel ils vivaient. La destruction était son amie désormais, il se détruisait, comme ils l’avaient fait, en supprimant des vies. Quelquefois Paris, se demandait s’il n’aurait pas mieux fait d’y rester et de périr au fin fond d’une ruelle dégoutante. Il était figé, Ô comme il aurait voulut pouvoir sortir de cette torpeur destructrice, refuser de se plier aux exigences de ses supérieurs, se reconvertir dans une vie tranquille, mourir vieux dans un coin perdu, seul. Eclair de lucidité dans ce long sommeil dans lequel il avait plongé depuis si longtemps, flamme éphémère soufflée par le vent glacial de l’hiver des cœurs endormis.

Tout ce sang, cette sensation de peine extrême, et d’incapacité à faire quoique ce soit, impuissant contre la violence et la mort. Mais ce soir, Paris Evenston n’était plus qu’un démon, avide de vengeance et de cruauté. C’était lui, le possédé, outre la bonne raison qu’il avait de vouloir infliger un tel châtiment à Jack, il voulait apaiser son besoin sanguinaire de meurtre. Raisonnablement, bien que Paris soit plus équipé technologiquement parlant, il n’était pas plus fort que Jack physiquement, il le savait. Même si la rage décuplait sa force à lui, celui qu’il avait cru être son ami n’était pas un novice pour autant. Et puis qu’importait la technologie ? Un couteau faisait souffrir bien plus douloureusement et longtemps quelqu’un qu’une balle dans la tête. Paris s’assura alors de le rendre incapable de répliquer, et lui écrasa violemment la main sur le sol. Visiblement il tentait de se défendre, chose qui n’arracha qu’un sourire sadique sur les lèvres du jeune homme. Il le releva d’une main et le plaqua contre le mur de pierre froide avec fureur. Le sang coulait des mains de Jack, mais du sang coulait aussi du nez de Paris. C’était comme ça à chaque fois qu’il pétait son câble, comme si son côté sombre et mauvais lui faisait payer ses accès de colère en l’affaiblissant un peu. Paradoxe. Lentement, il commença à entailler légèrement la peau du coup de Jack, le soutenant toujours de son autre bras. Il aurait bien voulut pouvoir lui briser la mâchoire à la seule force de sa main, mais bien sur c’était humainement impossible, et ce n’était pas sa façon de faire à lui. Il voulait le tuer, le faire mourir comme un chien, le laisser se vider de son sang dans cette rue sombre et froide, sans qu’il ne puisse appeler à l’aide ni se relever. La clarté de la lune pouvait laisser voir le visage dément d’Evenston tandis qu’il cherchait à voir la souffrance sur celle de Jack. Par accès de colère il aurait pu lui trancher la gorge et tout aurait été finit, non, ce n’était pas ce qu’il voulait. Tournant légèrement la pointe de son couteau dans la petite plaie qui n’était pas encore profonde, il chuchota, « Il y a deux choses que je hais le plus au mode, les traitres, et les loopers, et toi, toi tu es les deux cher Jack. Je vais te faire payer pour ce que tu as osé me faire. Tu vas crever comme un chien et personne n'en saura jamais rien.» Paris jubilait, comme un fou. Fou à lier. Il avait laissé tomber sa phrase comme une sentence au tribunal, un châtiment inévitable, qu’il s’apprêtait à exécuter. Il était le bourreau d’Hawks. Se délecter du malheur et de la douleur des autres, piètre satisfaction quand on avait vendu son âme au diable.




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Jack F. Hawks

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MessageSujet: Re: blood is revenge // Jack   blood is revenge // Jack I_icon_minitimeDim 3 Mar - 22:20


Fall down, fall apart.


Il arrive un moment, dans sa vie, où on ne comprend plus. Où on ne sait plus. Pourquoi on avance, pourquoi on continue. La vie semble terne, triste, monotone. Cela ne nous empêche pas d’avancer, mais vivre est devenu un automatisme. Le quotidien s’empare de nous, triste arme fatale, et il nous fait marcher d’un pas lent et répétitif. Des robots. Ni plus ni moins. On ne se retourne plus pour regarder en arrière ; à quoi bon ? Les projets n’ont plus lieu d’être, et le futur ne se dessine plus. On ne l’imagine pas, on ne l’imagine plus. On en a sûrement eu marre d’être déçu, alors la solution s’est imposée d’elle-même ; cesser de courir derrière des objectifs inaccessibles protégeait des déceptions. Protégeait de tout ce qui aurait pu faire dérailler ce mécanisme si huilé. Une horloge parfaite. Pas une seconde d’avance, pas une de retard. Et on encaisse. Encore, et toujours. Sans chercher à comprendre. Mais un jour, ce point de saturation arrive. La vie est trop complexe pour être vécue comme une machine. Elle comporte trop d’aléas pour qu’on puisse la subir sans chercher à l’affronter, à se mettre en travers du courant. Se laisser emporter ne rime à rien. Et on réfléchit. On se remet en question, on se dit que l’heure est peut-être venue d’arrêter la machine. Ou de la faire dérailler. Deux choix extrêmes. L’un pas plus enviable que l’autre. Et ce soir-là, Jack avait fait involontairement dérailler la machine. Il était tombé dans une réflexion. La réflexion de ce choix. Et il ne savait pas quoi faire. Il avait toujours subi, sans se poser de question. Simple vivant, ne se posant pas trop de questions. Et brutalement, Ariadne avait explosé. Il avait tout pris dans la figure, tout encaissé. Mais sa réflexion avait commencé. Et étrangement, il n’avait pas eu le temps de prendre de décision. Il avait toujours laissé la vie décider. Et ce soir encore, il semblait que ce soit elle qui ait déterminé ce qui se passerait. Il semblait que tout soit écrit à l’avance. Il allait arrêter. Il allait tout arrêter. Il allait mourir.

Le talon de Paris écrasait sa main, alors qu’il tentait vainement de se défendre. Tous ses phalanges cassées, ou presque. Il ne risquait pas de faire grand chose pour l’empêcher de lui faire du mal. Finalement, avec brutalité, il sentit qu’on le redressait. Il alla s’écraser contre le mur. Tête la première, tête en avant, bien entendu. Son nez craqua sous le choc, son front percuta les briques. Sonné, il se sentit glisser. Cependant, la poigne puissante du boxeur le maintint bien en place. Jack tourna la tête, collant sa joue contre le mur sans parvenir à se dégager. Il sentit la main libre de Paris écraser sa mâchoire, la lui compresser comme s’il souhaitait la faire exploser. Jack avait le souffle coupé. Il n’arrivait plus à hurler, il n’arrivait presque plus à respirer. Il peinait. Sa vision se troublait, alors qu’il essayait de mobiliser quelques forces pour se décoller du mur. En vain. Sa vision se troublait, tandis qu’il sentait le couteau de Paris entamer sa peau. La douleur arriva lentement, alors qu’il commençait à remuer, ne faisant qu’aggraver la petite blessure. Ses mains se posèrent sur le mur, comme il put. Immédiatement, un grognement rauque sortit du fond de sa gorge, alors qu’il les ôtait. La douleur était trop insupportable. Il avait été con. Il était pris au piège, par un homme qu’il pensait être son ami. Mais qui semblait avoir sérieusement besoin de se faire soigner. Pourtant, lorsqu’il commença à parler, l’évidence commença lentement à faire son chemin dans le cerveau de Jack. Il détestait les Loopers. Et il le considérait comme un traître. Aurait-il été possible que Paris vienne du futur ? Et qu’il fasse partie de cette bande d’enflure qui traquaient les anciens camarades de Jack comme des chiens ? Dit de la sorte, c’était impossible. Cela le paraissait tout du moins. Pourtant, les faits étaient là. Jack était plaqué contre un mur. Un couteau sur la gorge. Et lentement mais sûrement, il sentait la mort arriver.

La peur agitait Jack de fond en comble, sans que son corps ne soit pour le moment capable de réellement répliquer. Il était complètement engourdi, étourdi. L’adrénaline pulsait dans ses veines, mêlée à son sang, mais il était tout simplement incapable de bouger. L’hémoglobine gouttait le long de ses doigts douloureux, répandant déjà des petites flaques pourpres sur le sol. Si petites. Mais qui n’allaient pas tarder par être suivies par de plus importantes. Il n’en doutait pas, et cela l’effrayait à la fois. Paris avait formulé sa mort. Simplement, comme une assurance. Jack allait crever. Et cela, il en avait peur. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer. Il n’y avait aucune garantie. Depuis que les Walkers étaient arrivés dans le passé, le futur était devenu sombre, trouble, impossible à décrire, impossible à anticiper. Il allait crever. C’était comme ça, et il n’y pourrait rien. Il sentait le couteau de son ancien ami se retourner dans la petite plaie. Il grognait, essayait de se dégager, n’y parvenait toujours pas. Paris le maintenait fermement en place. Son couteau gênait Jack dans le moindre de ses mouvements. Il était entravé, prisonnier. Pris au piège, comme une bête effrayée entre les phares d’une voiture, comme un chevreuil tombant nez à nez avec un chasseur. Il n’avait aucune chance de s’en tirer. À cette heure, personne ne se promenait à l’extérieur. Et si, par le plus grand des hasards, quelqu’un apercevait la scène, il partirait en courant bien avant de voir l’idée d’intervenir le traverser. La peur secouait tout être normalement constitué dans cette ville, ces derniers temps. Et Jack le savait. Il savait aussi que si on trouvait son cadavre, il y avait des risques pour qu’on s’enfuie, plutôt que de prévenir la police. On ne remarquerait pas sa disparition tout de suite. Cela finirait bien par se faire ; rien que par la faute de son emploi. Mais cela mettrait le temps. Et en attendant, il pourrirait au fond de cette ruelle. Dans son sang. Comme un chien.

Un nouveau soubresaut agita le corps du barman, alors qu’il tentait de s’extirper tant bien que mal de l’emprise de son assaillant. Tentative vaine, encore une fois. Il ne parvint qu’à enfoncer le couteau un peu plus dans sa peau. La douleur s’intensifia, tandis qu’il grognait à nouveau, les yeux écarquillés de peur. Il cessa de s’agiter. Cherchant à tout prix une échappatoire. Une porte de sortie.

En vain. Il n’en existait pas. Et il le savait. Il était condamné. Condamné à souffrir. Condamné à crever.
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MessageSujet: Re: blood is revenge // Jack   blood is revenge // Jack I_icon_minitimeMer 3 Avr - 14:31


blood is revenge
Ft. Jack & Paris

« Qu’est-ce qui fait courir les hommes ? Savons-nous vraiment qui nous sommes ? Qu’est-ce qui fait brûler nos âmes ? Pourquoi on court comme ça, après les femmes ?La folie connaissait ses tourments, elle l’aimait vraiment, elle l’avait prit pour amant. » Qui pouvait le voir ? Qui pouvait bien l’aider ? Qui ça ? Jack ? Non, Paris. Lui aussi était à sauver. Il se mit à sourire dans l’obscurité de la nuit, un sourire de démon, de possédé et de fou à lier. Paris se mit à ricaner à gorge déployée, comme un hystérique. Il transpirait, et était dans un état pitoyable mais qu’est-ce qu’il en avait à faire ? Le sourire cruel toujours sur ses lèvres il jubilait, entaillant encore légèrement la gorge de Jack, lentement mais sûrement, la douleur et la souffrance n’en serait que plus délectable. Le sang de son ami coula sur ses mains, et il le regarda grimacer et lutter, une lueur d’amusement dans le regard. « Tu sens, Jack ? Ca, c’est l’odeur de ton propre sang, et il coule sur mes mains. Qu’est-ce que tu croyais ? Que tu pourrais faire semblant longtemps ? Prétendre être mon ami alors que t’es qu’un putain de fils de pute ? Tu mérites ce qui t’arrives, tu mérites de crever comme un chien galeux dans la rue. Vous les loopers, qu’êtes-vous de plus que des déchets ? Je me contente simplement de te remettre à ta place cher Jack, parmis les rats et les ordures. C’est comme ça que ça va se finir. Vous allez tous crever. Vous allez tous payer pour toutes les saloperies que vous nous avez infligés. » Torture physique, mais torture mentale aussi. Ca marchait pareil, et niveau mental on pouvait dire que le jeune Walker en connaissait un rayon niveau manipulation. Toujours était-il que clui-ci souriait toujours, serrant la gorge de Jack de sa main libre, appuyant là où ça faisait mal.

« Tu sais ça sert à rien de tenter quoique ce soit. Tu le sais très bien, que t’es fouttu. Ce sera d’abord toi, puis après j’irais faire un tour chez tes quelques amis Looper, ils seront ravit d’apprendre que tu es mort, crois-moi. » Il était content de voir que Jack souffrait, c’était mieux si il essayait de lutter. Moins facile. Il continua d’entailler la gorge de Jack, mais cette fois-ci il appuya plus fortement, et enfonça la lame un peu plus profondément dans sa chair. Cette fois-ci le sang coulait abondamment, a tel point que de plus grandes taches de sangs se formait sur le sol pavé. Tu sais que ce n’est pas toi. Une voix. La voix de Lena dans sa tête. Il ne manquait plus que ça, Paris se mit à hurler, « TAIS-TOI ! LA FERME C’EST COMPRIS ? LA FERME ! » Des larmes de rage coulaient sur ses joues à présent, il fallait qu’il fasse taire cette putain de voix qui lui tapait sur le système. Le walker reconcentra malgré tout son attention sur le Looper. Il l’aurait bien laissé se vider de son sang, mais le meurtre en aurait été moins plaisant. Il allait tuer Jack à petit feu. Même dans l’acte du crime il y avait un art. L’art de faire souffrir lentement sa victime, de glisser le couteau doucement, d’appuyer plus ou moins fort selon l’intensité de douleur que l’on voulait infliger. La plupart du temps, le jeune Evenston utilisait des armes, c’était rapide efficace, propre et immédiat. Mais, il n’y avait aucune excitation à tuer quelque comme ça, avec une balle dans la tête. Mais là, Paris savait très bien que Jack ne méritait pas de mourir d’un seul coup, une balle entre les deux yeux. Et il s’y connaissait en mort lente, on leur avait expliqué tout un tas de choses sur les méthodes de torture, même si a la base c’était un moyen de faire avouer les personnes pour leur soutirer des informations. Ce n’était jamais destiné à la mort, jamais. Si la personne en question restait bornée on l’exécutait sur le champs. Là, Paris torturerait Jack jusqu'à ce qu’il en meure. Machination infernale pour lui faire payer son statut honteux de Looper.






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